96 départements appellent à la reprise du déploiement des réseaux fixes et mobiles pour éviter la catastrophe

L’Assemblée des Départements de France prône aujourd’hui la reprise des déploiements fibre et mobile en appelant toutes les collectivités à faciliter leur continuité et l’Etat à prendre des mesures concrètes.

Le nécessité de reprendre les déploiements à l’heure où la crise révèle l’importance d’éradiquer la fracture numérique. “L’équipement de tous les territoires en réseaux FttH et sites mobiles doit être priorisé, avec notamment un financement adéquat du Plan France Très Haut Débit et une accélération du passage en 4G des pylônes départementaux Zone Blanche”, lance aujourd’hui l’association des départements de France, réunissant les présidents des 103 collectivités adhérentes (dont 96 départements). Car la situation actuelle inquiète et impacte fortement le secteur, le ralentissement est brutal et les retards s’étendent, même si les déploiements FttH et mobiles “sont néanmoins maintenus dans la mesure du possible afin d’éviter un arrêt total, dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité”.

Pour autant, les mesures de confinement mises en œuvre ont des conséquences majeures sur le déploiement des réseaux de fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH) et des nouveaux sites mobiles, “l’ensemble de l’organisation mise en place par l’ensemble de la filière télécom avec le soutien de l’Etat et des collectivités étant parfois profondément déstabilisé, avec pour conséquence une forte diminution du rythme de production de sites mobiles et de lignes de fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH)”, note l’ADF.

Récemment, la fédération des industriels de la fibre et du numérique, a sollicité des mesures de la part du gouvernement et un soutien financier évoquant notamment le risque qu’en avril, “aucune ligne ne soit installée“. Aujourd’hui, le constat est pour le moins alarmant, le nombre de prises déployées par jour est passé de 19 000, à presque zéro. En réaction, la Fédération française des télécoms a récemment appelé  à la mobilisation tous les partenaires publics pour que “tout soit mis en oeuvre pour les aider à déployer” et ce même au ralenti.

Une capacité de nouveaux déploiements réduite à un quart du rythme précédent et en décroissance régulière”

Un épée de Damoclès est donc bel et bien suspendue au dessus des déploiements. “Un arrêt durable de l’activité menacerait la réussite des objectifs de déploiements fixe et mobile, notamment dans les zones rurales qui en ont le plus besoin. Il risque de déstabiliser durablement la filière, ne permettant pas de revenir à des capacités de production telles que celles enregistrées lors des derniers mois”, prévient l’ADF.

Dans ce contexte de crise sanitaire, il faut dire que les blocages sont multiples et dérègle une organisation jusqu’à présent bien huilé . “Les difficultés d’accès aux services administratifs, d’approvisionnement, de déplacements et d’hébergements ainsi que d’arbitrage entre poursuite de l’activité et mise au chômage partiel faute de pouvoir apporter une bonne protection sanitaire aux personnels, entrainent un ralentissement de moitié des capacités de travail des bureaux d’étude, une instruction des demandes travaux parfois à l’arrêt, et une capacité de nouveaux déploiements réduite à un quart du rythme précédent et en décroissance régulière”.

Toutes les collectivités appelées à faciliter la continuité du déploiement des réseaux FttH et mobile

Et parfois, les collectivités elles-même prennent décision d’interdire tout déploiement FTTH pour le moment, « dans certaines villes nous avons dû arrêter nos chantiers à la demande des municipalités, alors que nous étions autorisés à poursuivre les travaux », a  notamment fustigé le 24 mars dernier, le fondateur d’Altice (SFR), Patrick Drahi. En réaction, l’Assemblée des Départements de France appelle aujourd’hui “toutes les collectivités à faciliter la continuité du déploiement des réseaux FttH et mobile, dans la mesure de leurs moyens”. 

Et d’ajouter : “La situation de blocage actuel risque d’empêcher la réussite des efforts de rattrapage des déploiements pour réduire la fracture numérique et risque de faire perdurer des inégalités territoriales et sociales inacceptables pour la cohésion de la Nation.”

Les opérateurs encouragés à continuer la production

Tout comme Infanum, l’assemblée des départements appelle le gouvernement à mettre en œuvre les mesures qui permettront de faciliter la reprise des chantiers de déploiement et encourage par la même occasion les opérateurs à continuer la production, en s’assurant préalablement et prioritairement de la protection et la sécurité de leurs salariés et sous-traitants.

Commentaires

  • J'appelle les opérateurs à financer les réseaux.

    J'ai un problème avec ma connexion fibre Delta 10G en plein Paris et le service technique m'indique qu'il s'agit du réseau Orange qui est partagé entre les fibre du quartier, en d'autre terme je suis chez un MVNO de la fibre ou FVNO (Fibre Virtual Network Operator).

    Je trouve cela petit de la part de free. Il ferait mieux de gérer leur réseau.

    En conséquence j'en ai rien à faire d'avoir une fibre 10G qui fera max du 8G. Je veux une connexion minimum garantie, et pour cela il faut contrôler les PMI ce qui n'est pas le cas.

    La catastrophe est déjà là. Heureusement qu'EDF ne bosse pas comme eux !


  • Ridiculous a écrit

    J'appelle les opérateurs à financer les réseaux.

    J'ai un problème avec ma connexion fibre Delta 10G en plein Paris et le service technique m'indique qu'il s'agit du réseau Orange qui est partagé entre les fibre du quartier, en d'autre terme je suis chez un MVNO de la fibre ou FVNO (Fibre Virtual Network Operator).

    Je trouve cela petit de la part de free. Il ferait mieux de gérer leur réseau.

    En conséquence j'en ai rien à faire d'avoir une fibre 10G qui fera max du 8G. Je veux une connexion minimum garantie, et pour cela il faut contrôler les PMI ce qui n'est pas le cas.

    La catastrophe est déjà là. Heureusement qu'EDF ne bosse pas comme eux !

    À force de troller, on finit par être ridiculous, en effet.

    Car à Paris, zone très dense, chaque opérateur a déployé SON réseau.

    À trop vouloir faire croire que la mutualisation est une location, on dérape. Même en ZMD, le réseau est celui DE Free et, à ce titre, Free a pleinement accès aux infrastructures.



  • Ridiculous a écrit

    J'appelle les opérateurs à financer les réseaux.

    J'ai un problème avec ma connexion fibre Delta 10G en plein Paris et le service technique m'indique qu'il s'agit du réseau Orange qui est partagé entre les fibre du quartier, en d'autre terme je suis chez un MVNO de la fibre ou FVNO (Fibre Virtual Network Operator).

    Je trouve cela petit de la part de free. Il ferait mieux de gérer leur réseau.

    En conséquence j'en ai rien à faire d'avoir une fibre 10G qui fera max du 8G. Je veux une connexion minimum garantie, et pour cela il faut contrôler les PMI ce qui n'est pas le cas.

    La catastrophe est déjà là. Heureusement qu'EDF ne bosse pas comme eux !

    EDF? Vous êtes bien sur de vous?

    Je vous invite à vous renseigner sur la société IZIVIA qui est une filiale d'EDF.

    A bon entendeur.


  • +1

    sur le RIP38, on a déjà 1,5 ans de retard sur un planning initial débuté en 2017 (c'est fort)

    auquel s'ajoute 6 mois d'arrêt depuis janvier 2020, pour auditer et reprendre le travail, en cause un taux d'échec de raccordement trop important (fibre inexistante, sans soudure, non raccordé, sans équipement etc...).

    A date 15 000 lignes sont commercialisable.



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