Contrôler les interventions sur les réseaux fibre, limiter les rangs de sous-traitance et la remise en état de tous les équipements endommagés, le régulateur dévoile ses recommandations pour améliorer la qualité des réseaux fibre et des raccordements finaux.
A l’heure où le taux d’échec dans les raccordements finaux s’améliore sur la fibre, ce n’est pas encore parfait et seule la tolérance zéro pourra arranger les choses. Depuis fin 2020, la filière tend à prendre le taureau par les cornes, d’abord en lançant un guide opérationnel s’adressant aux professionnels du secteur, puis en annonçant des accords majeurs (mode stoc) entre opérateurs commerciaux et d’infrastructure pour améliorer la qualité et la pérennité des réseaux avant de rendre en juillet un livre blanc avec diverses mesures pour en finir avec les malfaçons. L’objectif est clair : éradiquer totalement les “plats de nouilles”, ces câbles emmêlés dans les armoire de rue, mais aussi les débranchements d’abonnés au moment d’en raccorder d’autres ou encore les fichiers de déploiements erronés, les installations sous-dimensionnées, mais aussi le travail mal fait chez les clients (prise mal fixée, fils apparents).
En décembre 2020, l’Arcep a pour sa part une consultation publique sur les modalités techniques et tarifaires de la réalisation des raccordements à la fibre optique. Celle-ci lui permet aujourd’hui de dévoiler un plan d’action articulé autour de trois grands axes.
Mieux contrôler les interventions
“Grâce à la mise en place d’un outil interopérateurs de notification en temps réel des interventions, le technicien notifierait en temps réel à l’opérateur d’infrastructure le début et la fin de son intervention”, recommande l’Arcep. Plus concrètement, l’opérateur d’infrastructure transmettrait alors ces informations en temps réel à Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom “pour une meilleure traçabilité des interventions sur les réseaux” et ainsi permettre de aux opérateurs commerciaux “de vérifier l’état de leurs lignes et détecter d’éventuelles déconnexions survenues durant l’intervention”. Nécessaire également, “l’analyse automatique des comptes-rendus photo (par exemple en utilisant l’intelligence artificielle), afin de détecter de manière exhaustive malfaçons et dégradations”.
Contrôler le respect des processus en limitant les rangs de sous-traitance
Dans son plan d’action, l’Arcep se dit “favorable à l’idée proposée par certains opérateurs de limiter les rangs de sous-traitance pour mieux contrôler l’activité des intervenants”, s’élevant parfois à six rangs de sous-traitance et rendant ainsi très difficile la communication. “Il parait également souhaitable que les opérateurs proposent des solutions permettant l’amélioration de la formation des techniciens intervenants et la mise en place d’accréditations ou de garanties sur les compétences des intervenants”, indique le régulateur.
Remettre en conformité les infrastructures les plus dégradées
C’est le dernier point et pas des moindres. A l’heure où de nombreux équipements comme des armoires de rue sont dégradés privant parfois les abonnés de connexion internet pendant plusieurs semaines, “il importe également que les opérateurs procèdent à la remise en état de toutes leurs infrastructures dégradées ou faisant l’objet de malfaçons importantes qui impactent le bon fonctionnement des lignes”, incite l’Arcep. La police des télécoms sera attentive, à ce que les telcos “lancent et réalisent les travaux complémentaires identifiés.”
Deux nouveaux groupes de travail “pour assurer la réalisation de tous les raccordements finals et fluidifier les processus lors d’un changement d’opérateur”, font aujourd’hui leur apparition. Le premier permettra notamment la conception d’un guide à destination des particuliers sur les droits et devoirs des futurs abonnés, concernant l’installation du raccordement final.
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