Le déploiement de la fibre avance vite, mais trouve ses limites tout aussi rapidement dans certains secteurs.
Encore 3 ans avant le cap de 2025, où la France doit être fibrée à 100% d’après les objectifs fixés. Mais l’installation n’est pas un long fleuve tranquille. Pour les élus, en première ligne face à l’ire des abonnés privés de connexion pour diverses raisons, la situation ressemble à une prise au piège.
Face à la communication des opérateurs renvoyant la responsabilités aux divers intermédiaires : celui ayant déployé, les sous-traitants, l’opérateur commercial… les habitants se retrouvent souvent face à un élu qui n’a pas la main sur ces problématiques. Laure de la Raudière rappelait d’ailleurs qu’il n’était pas de la responsabilité des édiles de se charger de ces soucis.
« Les consommateurs ne veulent pas savoir qui a fait quoi, ils veulent juste avoir internet chez eux. Ce mode de fonctionnement est insupportable » assène un responsable de réseau en Seine-et-Marne. D’après un représentant de collectivité locale, les plaintes au sujet de la fibre s’accumulent. Et un autre problème vient préoccuper les élus.
Un dimensionnement des réseaux insuffisant
“Nous constatons qu’il y a des zones où il n’est plus possible de connecter de nouveaux abonnés dès 40 % de taux de couverture ” affirme Ariel Turpin, directeur général de l’Avicca, association de collectivités très engagée sur le numérique.
Face à de nouvelles habitudes émergeant après les confinements, les réseaux ont mal à suivre. « Des gens ont demandé une deuxième ligne, pour leur activité professionnelle à domicile et ne peuvent pas l’avoir » donne-t-il en exemple.
Même si la fibre est fraîchement arrivée, elle peut ainsi être en sous-nombre face à une densification de l’habitat et ne plus suffire. Un problème qui ne peut être résolu qu’avec des investissements supplémentaires mais qui pourrait les payer ? La réponse n’est pas encore trouvée et Orange, Free, SFR, Bouygues Telecom ou les collectivités locales ont du mal à envisager d’assumer une charge supplémentaire.
Un élu explique que la problématique est d’autant plus importante dans les zones peu denses, où “le financement est dans l’impasse”. Rappelons que dans ces derniers, le déploiement est géré par des Réseaux d’Initiative Publics (RIP).
Source : Le Figaro
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