La Fédération française des télécoms a remis ses propositions au gouvernement pour une relance des travaux de déploiement sur la fibre et la 4G.
A l’heure où la crise sanitaire a largement freiné le déploiement des réseaux fibre et 4G, l’objectif pour les opérateurs est désormais de retrouver le rythme de croisière d’avant crise, soit 19 000 lignes FTTH par jour et 600 sites mobiles par mois mais cela ne se fera pas sans “des aménagements législatifs”, a martelé la Fédération française des télécoms fin avril devant la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale.
Selon la Lettre A, les propositions de FFT emmenée par Orange, SFR et Bouygues, ont été transmises il y a quelques jours à Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales et de Julien Denormandie (ville et logement). Pour la fédération, il est urgent de modifier des dispositions nécessaires à la relance du déploiement sur la fibre et la 4G.
L’une d’entre elles concerne un problème majeur rencontré, les travaux de voiries et les permissions permettant de bloquer la circulation. Les délais sont jugés trop longs par les opérateurs. Par conséquent, il sera selon eux très difficile en l’état de respecter leurs engagements, notamment vis-à-vis du New Deal, en zone rurale.
La FFT demande ainsi “une inversion de la règle actuelle en matière d’autorisation d’engagement de travaux sur la voirie” rapporte la publication numérique spécialisée, afin d’être en mesure de creuser plus facilement des tranchées pour déployer la fibre.
Les mesures déjà prises par le gouvernement
Au rang des initiatives et mesures prises pour le gouvernement pour la poursuite des travaux sur les réseaux de télécommunications, figurent pour l’heure l’ordonnance du 25 mars 2020 allégeant les procédures administratives applicables pour les travaux « rendus strictement nécessaires pour assurer la continuité de fonctionnement des services et des réseaux de communication électroniques ». Celle-ci est jugée insuffisante par les opérateurs car elle ne comprend pas les nouveaux déploiements.
Par ailleurs, les procédures d’autorisation de déplacement professionnel pour les salariés concernés ont été simplifiées. Ajouté à cela la mise en place d’une plateforme pour permettre aux opérateurs de signaler les problèmes locaux rencontrés lors du déploiement de leurs réseaux. Ou encore l’approbation et promotion d’un guide des bonnes pratiques en matière de sécurité sanitaire sur les chantiers de BTP, élaboré par les acteurs et les partenaires sociaux. Enfin, l’autorisation est donnée aux entreprises du secteur, d’importer des masques de protection pour leurs salariés. Reste que des blocages importants subsistent pour les telcos, notamment en matière d’approvisionnement et d’accès au réseau Enedis sur le mobile.
Il ne faut pas qu'Agnès mette la demande au Panier !!
Ni la main non plus.
Elle n’a rien à faire d’autre