Fibre : quand Orange s’arme de patience pour éradiquer un plat de nouilles et remettre de l’ordre dans le réseau

Encore trop nombreuses, les armoires de rues dégradées sont petit à petit remises en conformité par les opérateurs. Des interventions minutieuses et fastidieuses expliquées par Orange en vidéo.

C’est l’une des grandes recommandations de l’Arcep dans son plan d’action présenté en novembre 2021 pour améliorer la qualité des réseaux FTTH et éradiquer les “plats de nouilles”, ces câbles emmêlés dans les armoire de rue, mais aussi les débranchements d’abonnés au moment d’en raccorder d’autres. A l’heure où de nombreux équipements comme des armoires de rue sont dégradés privant parfois les abonnés de connexion internet pendant plusieurs semaines, “il importe également que les opérateurs procèdent à la remise en état de toutes leurs infrastructures dégradées ou faisant l’objet de malfaçons importantes qui impactent le bon fonctionnement des lignes”, a incité le régulateur, suivant de près la réalisation de travaux complémentaires identifiés.

Aujourd’hui, les techniciens des opérateurs dont Orange sont à pied d’oeuvre pour mettre en conformité les PMZ dégradés bien souvent par des sous-traitants peu scrupuleux. Dans cette armoire de rue en Isère, “les branchements ont été repris un par un”, explique l’opérateur historique.

Dans ces plats de nouilles, il s’agit tout d’abord d’évacuer les câbles inutiles, avant la mise en oeuvre d’un brassage en M, soit un croisement des fils facilitant l’accès pour le branchement de nouvelles connexions. «  Nos clients et les autres opérateurs sont informés de la coupure de quelques secondes, juste le temps de débrancher le fil pour le démêler », précise Orange. Il faut donc redoubler de patience lors des interventions et espérer le maintien de l’ordre dans ces équipements à l’avenir.

Cela passera par une parfaite mise en application du nouveau mode STOC visant à améliorer la sécurité et la qualité des interventions, renforcer la transparence et enfin rééquilibrer les coûts de maintenance. Celui-ci induit un accompagnement systématique par l’opérateur d’infrastructure de tout nouvel intervenant sur le réseau, mais aussi la réalisation d’audits communs et des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion d’un sous-traitant. Seulement, certains prestataires ont vite compris comment contourner ces contrats : “horodatage truqué, photos d’installations différentes de celles réalisées, endommagement volontaire des équipements avant la prise de photos pour se dédouaner de la suite…”, a dénoncé récemment l’Avicca. Une solution devrait toutefois permettre d’améliorer progressivement une partie des problèmes rencontrés, à savoir l’introduction d’outils d’intelligence artificielle d’analyse des photos remontées.

 

 

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