Auteur : lucas

Fibre : SFR sommé de revoir ses prix à la baisse en zone AMII, Bouygues Telecom gagne la bataille

Le 1er février dernier, SFR a revu à la hausse ses tarifs de gros facturés aux opérateurs pour se raccorder à son réseau fibre en zone moyennement dense. Après avoir saisi la police des télécoms, Bouygues Telecom a obtenu gain de cause. Place désormais à un retour aux anciens tarifs.

L’Arcep a sorti son bâton de gendarme. Le régulateur a tranché hier, l’augmentation du prix d’accès au réseau fibre de SFR appliquée par l’opérateur en zone moyennement dense ne sont “ni justifiées, ni raisonnables“. En conséquence l’opérateur au carré rouge doit revoir les tarifs de sa fibre pour Bouygues Telecom.

Fin janvier, Bouygues Telecom a saisi le régulateur autour d’un différend l’opposant à son concurrent. La requête portait sur les conditions tarifaires pour accéder aux lignes en fibre optique exploitées par SFR FTTH au sein des zones AMII et AMEL. Parmi les demandes de la filiale de Bouygues : la suppression des hausses tarifaires pour les prix de gros et la baisse du tarif de location mensuelle à la ligne.

SFR augmente ses prix, l’Arcep l’interdit

Depuis le début du mois de février, le tarif de “cofinancement” pour les opérateurs ayant décidé de se raccorder au réseau de SFR dans cette zone a en effet augmenté. Pour une tranche de 5 % des logements dans une zone concernée et fibrée par la filiale d’Altice, le prix est passé de 5,32 à 5,90€. Dans le même temps, le prix de location d’une ligne à l’unité a grimpé de 16,40 à 16,73 euros par mois, soit une augmentation de 2%. A titre de comparaison, Orange demande respectivement 5,48€ et 13,20€.

Le verdict est tombé : SFR est sommé de revenir, dans un délai d’un mois, à ses anciens tarifs de cofinancement via un avenant au contrat d’accès à ses lignes FttH dans les zones concernées. Il devra également proposer, via un autre avenant, un tarif de location n’excédant pas 13.20€ par mois et par ligne (sur la base haute de ce que réclamait Bouygues Telecom dans sa requête auprès du gendarme), avec effet à compter du 3 janvier 2020.

La décision avait également fait grincer des dents Orange et Free. Ce dernier, en plus d’avoir saisi l’ARCEP au sujet des conditions d’accès de SFR sur ses RIP, s’attaque également aux tarifs en zone AMII et AMEL selon les Echos.

Une décision pas vraiment surprenante, l’Arcep avait déjà annoncé, après la saisie de Bouygues, qu’elle ne laisserait pas “un acteur profiter de la situation pour pratiquer des prix plus élevés en ayant instauré  un monopole privé.”. De son côté, SFR s’était défendu, avançant une augmentation de seulement “quelques centimes”. Et d’ajouter que cette hausse lui permet de « tenir compte des coûts de maintenance plus importants, du fait notamment de dégradations »

 

 

 

 

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Fibre optique : l’ombre de la Chine plane sur l’industrie française, les professionnels s’alarment

Les commandes de câbles à fibre optique en France ont chuté en 2019, ce qui inquiète les acteurs de l’industrie.

C’est un sujet majeur pour notre industrie“, affirme Eric Francey, président de Sycabel, syndicat professionnel des industriels français des câbles, représentant 21 entreprises. La hausse d’importation de câbles de fibre optique provenant d’Asie faisant chuter les commandes auprès des industriels français à un niveau sans équivalent depuis 2011.

Dans le secteur des télécommunications, on conjugue deux incertitudes: le redémarrage des chantiers après la crise du Covid“, explique-t-il à l’AFP, “et la problématique plus fondamentale qui est la baisse forte des commandes à l’industrie française de câbles de télécommunications, au bénéfice de l’importation en provenance d’Asie, qui semble s’être poursuivie au premier semestre 2020“. La livraison des câbles à fibre optique a commencé à drastiquement baisser aux 3emes et 4emes trimestre 2019, et le “niveau reste très faible au 1er trimestre 2020” indique le syndicat dans son bilan de l’année.

Le Plan France THD, visant à couvrir intégralement le territoire en très haut débit en 2022, a entraîné une hausse des commandes auprès de la Corée du Sud et surtout de la Chine. Les entrées en douane de ces derniers ont atteint 45% de la production de câbles du Sycabel au premier semestre 2019, contre 13% en 2017 et 23% en 2018.

Une problématique qui n’est pas récente donc, mais qui s’accroît au fil des mois d’après le syndicat. En 2018 déjà, la question se posait concernant la décision d’opter pour un fabricant chinois pour s’approvisionner en fibre optique. Dans une interview pour Univers Freebox, DASAN Network, équipementier coréen expliquait que l’empire du milieu avait tendance à s’approvisionner sur le marché international et à revendre à un prix dérisoire une part de sa production dégradée. Il évoquait alors “un vrai risque qualitatif”.

Pas de pénurie de fibre optique française

Si “l’industrie est en sous-charge d’activité“, explique Jaques de Heere, vice-président du syndicat chargé des télécoms, il n’y a pas de pénurie de fibre optique française. Le Sycabel annonçant des investissements massifs dans de nouveaux équipements, la construction de six usines et avoir ” recruté ou reconverti plus de 735 personnes “. Au total, le syndicat représente plus de 8000 emplois.

L’industrie a tout de même vu son chiffre d’affaire augmenter en 2019 pour dépasser les 3 milliards d’euros, grâce notamment à l’accroissement de l’activité dans les câbles sous-marins. Le syndicat attend cependant que des mesures soient prises par l’Union Européenne pour rétablir une vraie situation concurrentielle. Le secteur compte aussi sur des commandes de la part des autres pays européens en plein déploiement de la fibre, et cette concurrence chinoise rend le futur assez incertain.

 

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Fibre : le torchon brûle entre l’Arcep et Orange, “très en retard” sur la couverture des villes moyennes

Orange ne pourra pas tenir ses engagements de déploiement de la fibre en zone moyennement dense, et l’Arcep réclame un “geste fort” pour rattraper son retard.

La fibre n’est pas déployée assez vite au goût de l’Arcep dans les villes moyennes et les périphéries de grandes agglomérations. Selon une source de la Tribune proche du dossier, Orange ne pourra pas tenir ses engagements pour cette année, à savoir 92% des logements et locaux professionnels être raccordables en zone AMII et le reste “sur demande”. L’opérateur explique, invoquant notamment les difficultés rencontrées lors de la crise du Coronavirus. « On vient d’être arrêté pendant trois mois et demi. En Ile-de-France, c’est 90% du BTP qui s’est arrêté. » explique la source proche du sujet. 

Autre raiser, Orange impute son retard au changement de référentiel utilisé par le gendarme des télécoms pour compter le nombre de locaux à raccorder à la fibre. Celui-ci a grimpé pour l’opérateur historique de 1.5 millions en zones moyennement denses, ce qui le met dans une position délicate explique la source: « Comment voulez-vous qu’on fasse ce million de logements en plus d’ici le 31 décembre ? » .

Cet argument laisse de marbre le régulateur. Une autre source proche du dossier explique que ce changement n’impacte en rien les engagements d’Orange : ces derniers portaient sur un nombre de communes à couvrir et pas sur un nombre de locaux. D’après lui, le gendarme des télécoms pourrait très bien accuser Orange de ne pas respecter ses obligations.

Ce à quoi Orange rétorque « nous nous sommes engagés à faire 92% d’un nombre de prises calculé sur une base Insee » . L’opérateur historique est même prêt à menacer l’Arcep de se libérer de ses engagements sur la fibre suite à ce changement de paradygme, qui a un “fort impact économique” d’après la source citée par nos confrères.

Des discussions en cours pour trouver un point d’équilibre

Des négociations sont en cours entre les deux parties pour trouver une solution à l’amiable, mais cela n’empêche pas Sébastien Soriano, président du régulateur, de réclamer un “geste fort” à l’opérateur, afin qu’il rattrape son retard. La question du problème des “locaux raccordables à la demande” auxquels Orange ne propose pas d’offre internet très haut débit fait débat entre l’opérateur et le gendarme, qui sont en discussions sur le sujet pour trouver un point d’équilibre.

Le décompte des locaux raccordables a toujours été assez flou, notamment du fait que l’Arcep se basait sur les données de l’Insee. Cependant, le gendarme des télécoms intègre depuis peu de nouvelles données dans ses calculs qui permettent une meilleure image de la situation. Pour résumer, auparavant pour estimer le nombre de locaux à raccorder à la fibre, le gendarme des télécoms se basait sur les données de l’INSEE. Auparavant les données de références utilisées était celles d’abord de 2011, puis de 2016 pour les logements et 2017 pour les entreprises. Cette utilisation des données rendait difficile d’estimer le nombre de foyers accordables. Les fichiers IPE, qui sont désormais utilisés, permettent d’étoffer l’open data de l’Arcep et de se rendre compte plus précisément du niveau de complétude du réseau FttH en France.

 

 

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L’Avicca propose une rafale de mesures pour le déploiement de la fibre optique et de la 4G post-Covid 19

La fédération des collectivités engagées dans le numérique Avicca réclame un plan de résilience numérique pour les territoires après la crise sanitaire, et présente ses nombreuses idées.

Il y a du travail. « La crise sanitaire l’a montré : la résilience de nos territoires s’appuie sur les réseaux fixes THD, une couverture mobile de qualité et l’inclusion numérique », constate Patrick Chaize, sénateur de l’Ain et président de l’Avicca. Pour répondre aux besoins de ces trois piliers, la fédération de collectivités a ainsi proposé 34 actions touchant notamment au déploiement FttH et au New Deal Mobile, sans oublier l’éducation au numérique.

Lever les obstacles à la couverture fixe et 4G, une nécessité

Ça urge pour le secteur des télécoms. Outre la dotation de 680 millions d’euros au plan France THD réclamée par l’Avicca en mai dernier, cette dernière demande à lever de nombreux obstacles pour accélérer le déploiement FttH en France, alors que le secteur se relève de la crise du Coronavirus.

Concernant le déploiement de la fibre optique en lui-même, l’Avicca préconise que le traitement prioritaire des zones les moins bien desservies en réseaux THD soit imposé par le Gouvernement, au moins tant que la capacité de production de prises FttH de la filière n’a pas repris un niveau convenable. La formation des intervenants sur la fibre doit également faire l’objet d’un plan national, pour éviter “les nombreux désordres constatés sur le terrain” explique la fédération de collectivités. Une autre action proposée est “voir dans quelle mesure il est possible d’étendre le droit à la fibre afin de faciliter la signature des conventions d’immeubles “.

L’urgence de déployer les réseaux fixes et mobiles…

Et bien sûr, il faut accélérer et achever les déploiements fixes et mobiles dans les meilleurs délais possibles. Outre la réouverture du Plan France THD, l’Avicca réclame également la revue à la hausse de l’ambition du New Deal, notamment en accélérant les déploiements mais aussi en généralisant la 4G+. Sur ce point le gouvernement est déjà sur le coup, réclamant aux opérateurs une couverture de 75% du territoire d’ici à 2022. Et afin d’assurer la résilience des réseaux, “un enfouissement progressif de ceux actuellement déployés en aérien” est nécessaire.. Une mesure qui doit être mise en place en priorité “sur les territoires où les aléas climatiques pèsent le plus sur ces réseaux, à commencer par certains territoires ultramarins régulièrement soumis aux cyclones“, donc notamment en Outre-Mer.

… Inenvisageable sans un soutien des professionnels

L’accompagnement des professionnels du milieu est une nécessité, notamment la possibilité pour eux de “s’équiper d’équipements de mise en sécurité, de pouvoir louer prioritairement les matériels indispensables aux déploiements, d’accéder aux hébergements, lieux de restauration etc” en cas de deuxième vague de l’épidémie par exemple. L’Avicca estime également que les professions liées au déploiement et à la maintenance des réseaux doivent être reconnues comme relevant d’une activité essentielle. Elle propose que des aides spécifiques aux sous-traitants de la filière soient mises en place dans le plan de relance national de l’Etat. Une autre mesure proposée veut permettre l’étude au cas par cas des dispositions (comme le rallongement des échéances, la hausse temporaire des prix…) pour les différents acteurs, dans le respect des règles juridiques fixées par la loi.

D’autres mesures veulent viser à améliorer l’appréhension et l’éducation au numérique, notamment le soutien au développement des territoires intelligents, mais aussi des actions permettant aux enseignants et aux élèves de se former au numérique. L’AVICCA soutient également qu’il faut aider à la digitalisation des entreprises… Un vaste programme donc, pour permettre cette résilience numérique.

Toutes ces actions répondent à des problèmes mis en exergue par la crise sanitaire, bien que certains soient antérieurs à l’épidémie de Coronavirus. La fédération présentera d’ailleurs ces différentes mesures au cours de l’Observatoire du THD qui a lieu cet après-midi. Le président de la fédération de collectivités estime que , au vu de l’effort financier demandé au gouvernement, “chaque euro dépensé en faveur du numérique” doit être “un euro qui garantisse la résilience, l’intelligence et l’indépendance numérique de tous nos territoires – urbains, ruraux, côtiers, de montagne et ultramarins “. Une relance nécessaire, puisque d’après les professionnels de la fibre par exemple, la crise sanitaire a coûté plus d’un million de prises en 2020.

 

 

 

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Plan THD : une nouvelle norme pour faciliter le déploiement de la fibre optique en France, notamment sur les RIP

La fédération des collectivités engagées dans le numérique AVICCA a annoncé avoir établi, avec différents acteurs du numérique en France, une nouvelle norme qui doit faciliter le déploiement de la fibre optique.

Une “évolution majeure” pour le plan THD. Tous les acteurs du déploiement de la fibre, tant dans le secteur public (Agence Nationale de la Cohésion Numérique des Territoires et AVICCA) que dans le privé (Infranum, qui regroupe de nombreux professionnels de la fibre), ont planché pendant 18 mois sur un nouveau langage pour améliorer l’échange d’informations entre eux au sujet du déploiement FttH.

Mieux communiquer pour mieux déployer

“GraceTHD V3” vise à harmoniser et uniformiser l’échange de données entre les acteurs privés et publics, explique l’AVICCA dans son communiqué. Un nouveau standard de description des réseaux, notamment pour les RIP (Réseaux d’Initiative Publique) qui prendra plus en compte les difficultés rencontrées pendant le déploiement.

Car le rythme doit reprendre après la crise du Coronavirus, et vite.  Infranum anticipait il y a quelques jours une perte d’un million de prises dans le déploiement due à la crise sanitaire. Pour respecter les échéances mise en place par le Plan THD (à savoir 100% de très haut débit dont 80% en fibre sur l’ensemble du territoire en 2022), sept grands axes ont été révélés par une étude pour permettre la reprise de l’activité dans le milieu de la fibre optique et du mobile.

Une meilleure communication privé-publique devrait permettre ” l’atteinte et le maintien dans la durée d’un niveau élevé de production“, nécessaire pour rentrer dans les clous et atteindre les objectifs du plan très haut débit. D’où la création de ce nouveau standard, “plus simple et plus fluide” qui est soutenu par l’État. Il sera mis en place au cas par cas mais est préconisé par la mission France THD, qui encadrera la migration dans chaque collectivité ” après consultation des acteurs privés locaux et nationaux concernés “.

 

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Fibre optique : plus de 2,5 millions à raccorder selon les nouvelles données de l’Arcep, c’est la “douche froide”

Les nouvelles données fournies par les opérateurs à l’Arcep changent la donne concernant la complétude du réseau FttH en France. D’après l’AVICCA, il y a un nombre assez importants de locaux à raccorder supplémentaires, notamment en zone moyenne dense.

Le nombre exact de locaux à raccorder à la fibre optique en France a toujours été assez flou, notamment du fait que l’Arcep se basait sur les données de l’Insee. Cependant, le gendarme des télécoms intègre depuis peu de nouvelles données dans ses calculs qui permettent une meilleure image de la situation. L’association des collectivités engagées dans le numérique AVICCA s’est donc penchée sur ces nouvelles données et c’est, d’après elle, une “douche froide” concernant le taux de complétude de la fibre optique en France dans les diverses zones.

De nouvelles données qui remettent en perspective les objectifs de déploiement des opérateurs

En intégrant les fichiers IPE fournies par les opérateurs à l’Arcep, les données du régulateur concernant la situation du réseau fibre optique en France s’est éclaircie. Pour résumer, auparavant pour estimer le nombre de locaux à raccorder à la fibre, le gendarme des télécoms se basait sur les données de l’INSEE. Auparavant les données de références utilisées était celles d’abord de 2011, puis de 2016 pour les logements et 2017 pour les entreprises. Cette utilisation des données rendait difficile d’estimer le nombre de foyers accordables. Les fichiers IPE sont ainsi un moyen d’étoffer l’open data de l’Arcep et de se rendre compte plus précisément du niveau de complétude du réseau FttH en France. 

L’AVICCA indique que 9000 communes sont pour l’instant répertoriées par ces fichiers (soit un quart des communes au total), et déjà le constat tombe : le nombre de locaux à raccorder est largement supérieur aux estimations jusqu’à présent. En effet, la fédération annonce “1.82 millions de locaux non comptabilisés” dans l’ancien référentiel pour les zones AMII déployées par Orange et SFR. Ce qui change forcément la donne. Le nombre de communes avec plus de 95% des prises FttH raccordables ne représente plus que 4% de la zone AMII, contre les 12% indiqués dans l’ancien référentiel. A titre d’exemple, la commune de Massy-Palaiseau, avec un taux de complétude de 123% théoriques, passe à 66% avec ces nouveaux chiffres.

Au vu de ces nouveaux chiffres, l’AVICCA “soutient sans ambiguïté un gel de trois mois environ des obligations des opérateurs, du fait du ralentissement voire de l’arrêt des déploiements FttH depuis mi-mars 2020 ” face à des objectifs pris par les opérateurs jugés “irréalistes“. Cependant , l’association explique que “le Covid-19 ne pourrait être tenu pour seul responsable de l’ensemble des retards que l’Avicca et l’Arcep mesurent depuis des années”. 

Dans les RIP, on compte désormais presque 482 000 locaux supplémentaires à raccorder. Le changement de base impacte fortement le niveau de complétude des communes présentes dans ces zones, mais moins que dans les zones privées.

En Zone très dense, on compte “un peu plus de trois cent mille locaux supplémentaires“, d’après l’AVICCA. Cependant, la complétude est moins affectée, le nombre de commune entièrement (ou presque) raccordables à la fibre optique recule de 28%. La progression reste correcte à quelques exceptions près. Par exemple, Venissieux qui faisait partie des grandes villes les moins bien raccordées à la fibre optique, l’impact est dur : le taux de complétude passe de 60% à 40% avec ce nouveau référentiel.

En somme, avec ces nouvelles données fournies par l’Arcep, on note une baisse globale du taux de complétude en France, plus ou moins importante selon les zones. Au total, ces données révèlent plus de 2.5 millions de locaux à raccorder en plus en fibre optique.

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Fibre optique et réseaux mobiles : lancement d’une plateforme pour les opérateurs afin de signaler les problèmes rencontrés pendant le déploiement

Le Gouvernement a lancé une plateforme pour permettre aux opérateurs de signaler les problèmes locaux rencontrés lors du déploiement de leurs réseaux.

Le déploiement des réseaux télécoms est fortement impacté par l’épidémie actuelle et les opérateurs rencontrent des difficultés à l’échelle locale lorsqu’ils déploient la fibre ou la 4G. Une plateforme a été créée pour faciliter l’échange entre ces derniers et les collectivités et permettre de trouver des solutions plus rapidement. 

Une plateforme où les opérateurs peuvent témoigner des problèmes rencontrés

Elle prend la forme d’un site web dédié, disponible depuis le 19 avril 2020 par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) en liaison avec les organisations professionnelles et les associations de collectivités. Les opérateurs, mais aussi les industriels pourront ainsi plus facilement échanger avec les collectivités sur les difficultés rencontrées à l’échelle locale dans les travaux de déploiement.

Ces échanges auront pour but de faciliter la poursuite et la reprise des chantiers, afin d’éviter que la crise sanitaire actuelle n’entrave trop le déploiement des réseaux, où les opérateurs rencontrent des difficultés de taille. Le président de la FFT a encore appuyé sur ce point récemment, lors d’une audition au sénat.

La gestion des dossiers se fera par les services des Missions France Très Haut débit et France Mobile, qui coopéreront avec les services préfectoraux et, si besoin, les collectivités concernées. Il est précisé que pour l’instant, le dispositif ne porte que ” sur une partie des difficultés qui peuvent être rencontrées localement, mais pourrait, si le besoin s’en faisait ressentir, s’enrichir de nouvelles fonctionnalités.

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L’AVICCA tacle les opérateurs ayant recours au chômage partiel et leur propose une liste d’activités compatibles avec le confinement sur la fibre

La fédération des collectivités engagées dans le numérique AVICCA critique vivement le recours de certains opérateurs au chômage partiel. D’après elle, il y a encore beaucoup de tâches à réaliser qui ne sont pas incompatibles avec le confinement et le télétravail.

La situation en France est plutôt critique pour le secteur du numérique durant l’épidémie de COVID-19. Le secteur de la fibre est en pleine crise et les réseaux ont été très sollicités depuis le début du confinement en France. L’AVICCA donne ainsi une liste de chantiers dans le secteur pour permettre aux opérateurs de ne pas avoir à recourir au chômage partiel.

Un courrier provocateur et une to-do list pour les opérateurs

Pour l’AVICCA, la concentration des opérateurs sur la production de prises FttH depuis quelques mois “a laissé de côté d’autres sujets tout aussi importants, telles que les études, la qualité des déploiements, etc.“. Cet organisme regroupant de nombreuses collectivités engagées dans le numérique a ainsi publié une liste de propositions de “très nombreuses activités compatibles avec le confinement et le télétravail.” et ce, pour leur permettre ” d’éviter d’avoir à recourir au chômage partiel et accessoirement de prêter le flanc à la critique de l’effet d’aubaine s’agissant de mesures sociales et fiscales destinées à limiter la crise économique“. Le ton est donné.

Ces conseils garantissent également aux opérateurs d’apporter “aux territoires les prestations attendues sans mise en danger de leurs équipes” et d’éviter “par la même occasion d’aggraver à coups de milliards les déficits publics“. La liste est plutôt longue.

Améliorer la communication entre opérateurs et éclaircir leur base de données par exemple. Toutes les deux semaines, les opérateurs s’échangent un fichier nommé “Fichier IPE” regroupant des données essentielles pour chaque adresse fibrée ou en cours de déploiement. Cependant, ce fichier serait “réputé souffrir à la fois de doublons et d’oublis“. Il indique ensuite plusieurs tâches pouvant être accomplies pour avoir un fichier complet et bien renseigné.

La formation et le meilleur suivi de l’installation et la maintenance de la fibre sont également une possibilité à explorer pour les opérateurs. Avec un ton mordant, l’AVICCA indique quelques suggestions ancrées dans le réel. Un petit exemple :” former les salariés et sous-traitants à l’ouverture des portes de PM : tutoriel simple, sous forme de QCM par exemple, avec des questions pièges, du style : faut-il ouvrir le PM avec la clef appropriée / un pied de biche /un tampon en fonte de chambre télécom ?

D’autres points pourraient être également améliorés, comme la réalisation et finalisation d’études sur le secteur des télécoms, ainsi que concernant le support aérien dans le cadre du déploiement de la fibre optique… Et même si le confinement devait durer plus longtemps, l’AVICCA ne tarit pas de conseils pour les opérateurs d’un point de vue plus global, comme faire baisser le nombre de réclamations au sujet de la fibre (qui ont augmenté en 2019) ou d’établir un plan de communication sur le déploiement de la fibre .

La fédération française des télécoms n’a pas vraiment apprécié se faire tirer les oreilles ainsi. Elle a d’ailleurs publié un tweet indiquant avoir reçu depuis hier des dizaines de messages d’élus locaux , “qui se désolidarisent de cette initiative que nous condamnons fermement“.

 

 

 

 

 

 

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Fibre optique : de 19 000 prises déployées par jour avant le confinement, la France frise aujourd’hui le point mort

La crise sanitaire actuelle met à mal le secteur de la fibre optique qui n’arrive plus à déployer les réseaux FTTH durant le confinement. Les opérateurs et industriels du secteur insistent sur l’urgence de la situation.

La France tourne au ralenti durant cette période de confinement et le déploiement de la fibre en pâtit sérieusement. Après un cri d’alarme d’Infranum la semaine dernière, les entreprises télécoms ont été reçus par Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales afin d’expliquer leur situation.

19 000 prises déployées par jour avant le confinement, presque aucune aujourd’hui

Le président d’Infranum, fédération des industriels de la fibre et du numérique, avait sollicité des mesures de la part du gouvernement et un soutien financier dans un communiqué la semaine dernière. Il évoquait notamment le risque qu’en avril, “aucune ligne ne soit installée“. Au bout de deux semaines de confinement, le nombre de prises déployées par jour est passé de 19 000, à presque zéro.

Une situation critique, qui est également préoccupante pour les opérateurs. Arthur Dreyfus président de la Fédération Française des télécoms appelle à la mobilisation de tous les partenaires publics. Il demande ainsi à ce que “tout soit mis en oeuvre pour les aider à déployer” et ce même au ralenti. Car d’après les dires d’Etienne Dugas, un arrêt total du déploiement de la fibre serait catastrophique et le secteur mettrait douze mois pour s’en remettre, mais “Si nous parvenons à maintenir une petite activité, avec une remontée en puissance avant la fin du confinement, on pourrait espérer un retour à la normale à l’automne”.

La situation est certes compliquée pour le secteur, mais pas désespérée pour autant. Le fait qu’ils aient été entendus par le Gouvernement laisse présager de mesures à venir pour permettre au secteur de continuer à fonctionner, malgré la crise actuelle. Certaines activités sont maintenues, notamment de la part d’Orange qui continue à déployer de la fibre pour les hôpitaux, les médecins mais également les entreprises sensibles ou les personnes fragiles.

Les industriels de la fibre sont en ce moment confrontés à de nombreuses problématiques, notamment le fait que les travaux sont plus difficiles à réaliser, Arthur Dreyfus précisant même que “Certaines mairies interdisent la délivrance d’autorisation de travaux voire refusent de donner des autorisations de circulation. L’accès aux immeubles est souvent interdit par les copropriétés”. Les professionnels du secteur sont également confrontés à des difficultés concernant la sécurité de leurs employés face au COVID-19. Infranum indiquait d’ailleurs au gouvernement que l’arrêt total du déploiement de la fibre durant l’épidémie ” coûterait plus cher à l’État que son soutien franc et immédiat à la filière.

Source : Le Figaro

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Plan Thd : l’urgence de nouvelles mesures de soutien sinon quoi le déploiement de la fibre “s’arrêtera à la fin du mois et redémarrera dans 1 an”

Infranum, fédération des industriels de la fibre et du numérique ,  plaide pour un plan de continuation des infrastructures, pour éviter une “inertie de 12 mois” dans le déploiement FTTH en France due à l’épidémie de COVID-19.

Avec le confinement actuel dû à la crise sanitaire, la France tourne au ralenti y compris en ce qui concerne le déploiement de la fibre optique. Pour éviter un “scénario catastrophe” InfraNum demande l’aide de l’Etat pour permettre au secteur de rester à flots.

Le cri d’alarme des industriels de la fibre

D’après un communiqué d’InfraNum, la fédération explique que la situation est urgente, ne serait-ce que pour limiter les dégâts. En effet, la crise sanitaire actuelle a donné un sacré coup de frein au déploiement de la fibre optique en France. Les industriels tirent la sonnette d’alarme pour éviter un arrêt complet de la production au 2nd semestre 2020 .

Cet arrêt pourrait entraîner “une perte de chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros et la mise au chômage technique de 20 000 collaborateurs dès ce trimestre, dont de possibles licenciements et un réemploi très progressif, c’est-à-dire partiel jusqu’au début 2021”. 

Outre ces pertes financières colossales, le déploiement FTTH mettrait énormément de temps à s’en relever. 12 mois seraient ainsi nécessaires pour redémarrer la production, ce qui aurait “des conséquences sociales et économiques dramatiques.

Une mobilisation totale de tous les acteurs (ensemble de la chaîne logistique sous-jacente -travaux publics, énergie, transport etc), collectivités donneurs d’ordres et Etat est donc demandée par les professionnels du secteur.

Limiter les dégâts tant que c’est encore possible

Si elle salue le soutien de l’Etat pour le maintien de l’activité dans le secteur, la fédération exprime également le besoin urgent que l’industrie continue de tourner, même “au ralenti“. Une urgence pour le secteur qui nécessite des mesures prises par le Gouvernement “d’ici à la fin du mois“.

La filière annonce que les professionnels travaillent avec l’Etat et les associations de collectivités pour “assurer le plus vite possible le maintien de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement des communications électroniques”. C’est à dire notamment le maintien des activités de travaux publiques, la fourniture de matériel et la disponibilité de transports à prix régulés.

Une enquête a également été réalisée indiquant qu’un salarié sur deux parmi les adhérents de la fédération sont au chômage partiel après une semaine de COVID-19. “La machine s’enraye et ce n’est qu’un début” assène-t-elle.

Les principales problématiques sont, à court terme, la difficulté des industriels à équiper leurs collaborateurs d’équipements de protection. A plus long terme, un soutien financier est jugé nécessaire, adapté selon la situation, pour un redémarrage de la filière. Une urgence dans le cadre du plan THD, d’après le président d’InfraNum : « Il est impérieux d’éviter un arrêt total de la production dans le secteur des infrastructures numériques car ce scénario coûterait plus cher à l’État que son soutien franc et immédiat à la filière.»

La sonnette d’alarme est tirée par le secteur, il reste à voir comment le gouvernement répondra à leurs attentes.

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