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Quels opérateurs sont disponibles chez vous, et quels débits ? L’Arcep met à jour “Ma connexion internet”

Le régulateur lance une nouvelle version de « Ma connexion internet ». Vous pouvez vérifier si de nouveaux opérateurs sont disponibles chez vous et les débits maximum proposés.

Très utile pour un grand nombre de Français, le moteur de recherche de l’internet fixe de l’Arcep rassemble sous forme de cartes toutes les informations sur les débits proposés par les opérateurs, pour l’ensemble des technologies de l’internet fixe (fibre, câble, ou xDSL) ou hertzien (4G fixe, HD et THD radio, satellite) en France métropolitaine et en Outre-Mer.

Pour chaque commune, il est possible de saisir une adresse précise afin de se rendre compte des débits descendants et montants atteignables chez Orange, Free, Bouygues Telecom et SFR. Le 21 avril, le régulateur a d’ailleurs déployé une mise à jour synchronisée des données de son site “Ma connexion internet” au 30 septembre et au 31 décembre 2021, soit les données actualisées au 3e et 4e trimestre. C’est donc l’occasion de vérifier quels opérateurs nationaux et locaux sont disponibles chez vous, et de comparer les débits proposés.

 

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Fibre et ADSL : Orange paie moins et augmente ses exigences, les sous-traitants montent au créneau

Depuis le 1er avril, Orange a revu à la baisse le tarif payé pour les interventions sur les réseaux fibre et ADSL. Face à la perte engendrée, plusieurs sous-traitants se sont réunis pour protester devant le siège d’Orange.

Les sous-traitants “de rang 2” s’unissent pour protester contre la nouvelle politique tarifaire d’Orange.  N’ayant habituellement pas de contact avec Orange, se décrivant comme “tout en bas de la pyramide“, ces derniers s’insurgent des nouvelles demandes de l’opérateur historique alors que leurs conditions de travail restent compliquées. C’était l’objet d’une manifestation devant le siège de l’opérateur en Bretagne jeudi dernier, où l’opérateur a été vivement critiqué pour sa baisse des tarifs “tout en augmentant les exigences qualités“.

Des intervention sous-payées

Ces entreprises employées par les premier sous-traitants mandatés par Orange, affirme être payés à la tâche, sans contrat et certains accusent de fortes pertes depuis la mise en place de ces nouveaux tarifs. Vincent de Breizh Connect, affirme par exemple avoir perdu « 40 à 45 % du chiffre d’affaires du jour au lendemain et sans être prévenu ». Un autre avance une exemple concret : « monter une nacelle, avec deux gars pendant trois heures pour une installation, avant c’était 280 €. Là c’est passé à 168 € ! Tout compris. Essence et tout. C’est intenable. ». A titre de comparaison, l’Arcep valorise une intervention en aérien (matériel et échecs compris), à 421,37€ .

La différence de tarif a mené à une véritable union de ces petites mains invisibles de la fibre sous le nom de France Sous-traitance. Créée au début du mois d’avril, cette association dénonçait également les pénalités trop élevées en cas de problème, allant de 400€ pour un manquement à une convocation à 3000€ si une “non-conformité environnementale est constatée” sur des chantiers.

Source : Ouest-France

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Fibre optique : à peine déployé, les capacités du réseau sont parfois déjà insuffisantes

Le déploiement de la fibre avance vite, mais trouve ses limites  tout aussi rapidement dans certains secteurs.

Encore 3 ans avant le cap de 2025, où la France doit être fibrée à 100% d’après les objectifs fixés. Mais l’installation n’est pas un long fleuve tranquille. Pour les élus, en première ligne face à l’ire des abonnés privés de connexion pour diverses raisons, la situation ressemble à une prise au piège.

Face à la communication des opérateurs renvoyant la responsabilités aux divers intermédiaires : celui ayant déployé, les sous-traitants, l’opérateur commercial… les habitants se retrouvent souvent face à un élu qui n’a pas la main sur ces problématiques. Laure de la Raudière rappelait d’ailleurs qu’il n’était pas de la responsabilité des édiles de se charger de ces soucis.

« Les consommateurs ne veulent pas savoir qui a fait quoi, ils veulent juste avoir internet chez eux. Ce mode de fonctionnement est insupportable » assène un responsable de réseau en Seine-et-Marne. D’après un représentant de collectivité locale, les plaintes au sujet de la fibre s’accumulent. Et un autre problème vient préoccuper les élus.

Un dimensionnement des réseaux insuffisant

Nous constatons qu’il y a des zones où il n’est plus possible de connecter de nouveaux abonnés dès 40 % de taux de couverture ” affirme Ariel Turpin, directeur général de l’Avicca, association de collectivités très engagée sur le numérique.

Face à de nouvelles habitudes émergeant après les confinements, les réseaux ont mal à suivre. « Des gens ont demandé une deuxième ligne, pour leur activité professionnelle à domicile et ne peuvent pas l’avoir » donne-t-il en exemple.

Même si la fibre est fraîchement arrivée, elle peut ainsi être en sous-nombre face à une densification de l’habitat et ne plus suffire. Un problème qui ne peut être résolu qu’avec des investissements supplémentaires mais qui pourrait les payer ? La réponse n’est pas encore trouvée et Orange, Free, SFR, Bouygues Telecom ou les collectivités locales ont du mal à envisager d’assumer une charge supplémentaire.

Un élu explique que la problématique est d’autant plus importante dans les zones peu denses, où “le financement est dans l’impasse”. Rappelons que dans ces derniers, le déploiement est géré par des Réseaux d’Initiative Publics (RIP).

Source : Le Figaro

 

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Clin d’oeil : quand la fibre se retrouve bloquée à votre porte à votre insu par un refus de paiement

Quand la question de “qui règle l’addition” empêche les abonnés d’accéder à la fibre optique.

Avoir la fibre devant chez soi ne signifie pas forcément être raccordé. Le processus de raccordement passe par différents acteurs et si généralement, d’un point de vue administratif, les choses se déroulent sans accroc, les habitants de plusieurs logements  à Saint-Pierre, en Alsace, font l’amère expérience de négociations qui durent.

Dans une zone sans ADSL et avec une 4G très réduite, la situation est en effet assez délicate pour garder un semblant de connectivité, expliquent certains habitants touchés. « En un mois, avec ma femme, nous avons consommé plus de 700 Go. Ça nous demande à chacun de prendre plusieurs forfaits mobiles », témoigne l’une des familles les plus impactées. De quoi faire grimper le budget internet « autour de 120 € par mois », déjà monté « jusqu’à 200 € ».

La problématique touche notamment les habitants d’un programme immobilier de huit logements dans la commune. Pourtant, la fibre est bien présente, passant même juste devant l’entrée de la propriété et les logement sont déjà pré-fibrés, mais il manque un ingrédient essentiel : le raccordement.

Le promoteur de ces habitations , Carrés de l’Habitat, est remis en cause pour son absence de demande de raccordement par les habitants. Le directeur général de Rosace, en charge du déploiement dans cette zone, affirme que « tous les frais de raccordement sont à la charge du promoteur. La règle est bien connue et ne pose pas de problème, la plupart du temps ». Des propos secondés par le maire de la commune, mais le promoteur pour sa part rechigne.

Ce dernier met en avant des articles de loi tirés du code des postes et communications électroniques, ou de l’urbanisme, exprimant selon lui un flou quant à qui doit réellement se charger du paiement. L’aménageur explique avoir lancé le mois dernier “une demande de consultation de la convention signée entre la région Grand Est et Rosace. On attend toujours.

Le directeur général des Carrés de l’Habitat s’est déclaré “prêt à assumer ” ce raccordement s’il est prouvé que la responsabilité lui revient le directeur général des Carrés de l’Habitat. Les habitants étaient même prêts à envisager d’avancer les frais de raccordement pour se sortir de la situation délicate, estimés autour de 8000 à 10 000€, avant d’en être dissuadé face au litige entre Rosace et Carrés de l’Habitat.  Ils doivent donc continuer d’attendre, comme ils le font depuis des mois.

 

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Fibre : face aux problèmes de raccordement, un essai pour attribuer un seul sous-traitant à une zone

Dans l’Essonne, l’Arcep a émis un avis favorable pour essayer une nouvelle manière de gérer la sous-traitance dans le déploiement de la fibre.

Victoire pour les communautés d’agglomérations. Face à une situation de plus en plus problématique dans l’Essonne, les élus de l’agglomération Paris-Saclay, rejoint par ceux de Coeur d’Essonne et le Sipperec (syndicat en charge des réseaux dans le secteur) ont obtenu gain de cause suite à leur interpellation de l’Arcep.

Le problème semble presque redondant : la fibre optique se déploie très vite en France, mais pas toujours très bien. Les élus déploraient déjà en début d’année des opérations réalisées par des intervenants « insuffisamment qualifiés, mal équipés, ne respectant pas les règles de l’art et générant d’innombrables dégâts en chaîne sur les réseaux ainsi que des déconnexions fréquentes d’abonnés ». Face à une situation dégradée depuis plus d’un an, les agglomérations ont finalement obtenu un entretien avec la présidente de l’Arcep, Laure de la Raudière, régulièrement interpellée face à ces situations qui ne sont pas rares.

Cette dernière a alors donné son feu vert pour une expérimentation sur les réseaux Sequantic et Europ’Essonne, désormais exploités par Altitude Infra pour régler le problème des sous-traitants peu soigneux. Ici , il s’agit du mode OI (Opérateur d’infrastructure), en opposition au mode STOC régulièrement décrié, qui sera mis en place. Pour rappel, le mode STOC évite aux opérateurs de réaliser eux mêmes l’opération de raccordement le déploiement des derniers mètres de fibre jusqu’à l’abonné. Concrètement, l’opérateur d’infrastructure sera l’unique sous-traitant présent sur la  responsable des interventions sur l’ensemble des fibres jusqu’à l’abonné.

Le Sipperec et les Communautés d’Agglomération de ParisSaclay et de Cœur d’Essonne resteront mobilisés et vigilants pour que cette disposition provisoire et aujourd’hui incontournable rentre rapidement en application“, affirme le syndicat.

Source : La semaine de l’Île-de-France

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Fibre : certification obligatoire et réduction des sous-traitants, des propositions pour éviter les malfaçons

Pour un déploiement et un entretien correct du réseau fibre en France, une députée dépose une proposition de loi visant à imposer de nouvelles règles.

Garantir un accès internet en très haut débit est un impératif pour résorber les fractures numériques que notre pays” affirme en introduction de son texte la députée Marie-Pierre Rixain (LREM). Elle vient en effet de déposer une nouvelle proposition de loi visant notamment à mieux encadrer la sous-traitance pour éviter les cas trop souvent déplorés de malfaçons dans la fibre optique, tant au niveau du raccordement que de l’entretien du réseau. Pour la parlementaire, cela passe notamment par un meilleur encadrement de la formation.

L’article 1 de cette proposition de loi suggère d’encadrer la formation des intervenants “par l’établissement d’une certification obligatoire pour toute personne intervenant sur les réseaux à même de garantir leurs compétences, notamment de raccordement“. En plus de cette validation de compétences, la députée veut également s’attaquer au problème des multiples niveaux de sous-traitances. Elle veut ainsi qu’une limite des rangs de sous-traitance des opérateurs soit instaurée, avec un niveau défini par décret.

Le problème des multiples rangs, pouvant atteindre sept niveau de sous-traitance a déjà été abordé par l’Arcep avec notamment la tentative de le limiter à deux niveaux maximums. Ariel Turpin, délégué général de lAvicca, déplorait cependant en octobre dernier que “dans les faits, ça n’a pas changé“. Marie-Pierre Rixain affirme que “la limitation du rang de sous‑traitance est de nature à faciliter le suivi des prestations des sous‑traitants et, par conséquent, permettre d’améliorer la qualité des interventions. Rappelons qu’actuellement, on peut rencontrer jusqu’à huit niveaux de sous‑traitance ; une situation qui rend impossible l’identification de l’intervenant et participe du régime diffus de responsabilité constaté. “

Le second article de la proposition de loi se penche pour sa part sur une meilleure information concernant la qualité du réseau fibre, avec l’ajout d’indicateurs au sein du relevé géographique établi par l’Arcep, pour mettre mieux en avant “la couverture du territoire comme la qualité de couverture“. Le problème du déploiement et des malfaçons dans la fibre et un dossier sur lequel le régulateur des télécoms ne cesse de s’exprimer, sa présidente ayant plusieurs fois fait part de son agacement face aux situations relevées par les collectivités et les usagers.

Source : via Nextinpact

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Fibre et ADSL : Orange accusé de mettre “à mort” la filière, des sous-traitants refusent d’être sous-payés

L’opérateur historique a revu les prix de maintenance et de raccordement pour ses réseaux fixes et plusieurs sous-traitants protestent, jugeant que la filière est menacée.

Des prix trop bas pour le déploiement de la fibre ou l’entretien du réseau cuivre. L’opérateur historique a proposé un nouveau contrat baptisé RC Centric, regroupant la maintenance des réseaux et le raccordement des abonnés, à ses sous-traitants, opérationnel depuis le 1er avril. Face à une baisse de prix “drastique, de l’ordre des 10%“, plusieurs entreprises (TP-MG-Energie, France réseaux, Fiber Fibre ou Constel, DLF Réseaux et SARL Jalouzot) se sont regroupées au sein d’une même association nommée France Sous-Traitance.

Il est urgent d’agir et de s’unir” affirme l’association. Elle rappelle notamment la situation complexe dans laquelle se trouve l’un des partenaires historique d’Orange, Scopelec, ayant perdu près de 60% de ses contrats avec l’opérateur et se retrouvant placé en procédure de sauvegarde. “Nous comme eux nous subissons la réponse à l’appel d’offres comme un coup de massue et nous oblige à travailler pour des majors à prix réduits” assène France Sous-Traitance.

Pour ces entreprises, inconnues du grand public, leur « filière, nos emplois en proximité sont mis en danger avec des prix toujours plus bas, des objectifs de qualité, de sécurité toujours plus haut, des délais de paiement très longs et des mécanismes de pénalités sur les contrats qui appauvrissent nos entreprises, fusille-t-elle. Nous ne voulons plus subir. Nous ne pouvons pas accepter la mise à mort de notre profession. » Il s’agit de fait de sous-traitants travaillant déjà pour d’autres entreprises engagées par Orange et elles n’ont donc pas vraiment de contact avec l’opérateur historique. Ce regroupement vise justement à faire pression sur lui et si “le blocage n’est pas à l’ordre du jour”, des mesures sont envisagées.

Les contraintes imposées en plus des prix plus bas ne sont pas là pour calmer les choses. Les sous-traitants dénoncent notamment des pénalités trop élevées, allant de 400€ pour un manquement à une convocation à 3000€ si une “non-conformité environnementale est constatée” sur des chantiers. Alors que la sous-traitance plaide pour sa survie économique, de nombreux témoignages de malfaçons émergent depuis plusieurs mois. Le chantier de la fibre semble bien loin d’être un long fleuve tranquille.

Source :via La Tribune

 

 

 

 

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Free ne s’arrête plus et lance ses offres fibre petit à petit sur trois réseaux opérés par SFR

Les réseaux de Eure-Et-Loir THD, Isère THD et Wigard Fibre commencent à accueillir par endroit les offres fibre de Free. Tous sont exploités par Xp Fibre de SFR.

Son objectif de lancer ses offres fibre sur 25 nouveaux réseaux d’initiative publique en 2022 en complément de la quarantaine sur lesquels il est déjà présent, semble aujourd’hui plus que réalisable. Aux abonnés absents sur les réseaux opérés par SFR (Xp Fibre) il y a encore quelques semaines, Free commence à rendre des adresses éligibles à un abonnement Freebox en fibre optique dans plusieurs RIP de l’opérateur d’infrastructure.

Après la Sema@fibre77 et Essonne Numérique,  Hérault Numérique. et Oise Numérique, c’est au tour de trois nouveaux réseaux de s’ajouter à la liste. De premiers foyers dans plusieurs communes (Luray, Vernouillet) desservies par Eure-Et-Loir THD sont à présent éligibles, rapporte Busyspider. Destiné à couvrir l’ensemble des besoin des habitants et entreprises en matière de très haut-débit, le projet concerne aussi bien la desserte d’une trentaine de zones d’activités, que la fourniture de liaisons très haut débit dans près de 100 000 logements, sur 170 communes. Pour l’heure, il ne s’agit que de pré-ouvertures chez l’opérateur, il faudra attendre une officialisation pour savoir le nombre de foyers éligibles à date.

Le réseau d’initiative publique Isère THD commence également à accueillir les offres fibre de Free. Selon plusieurs remontées et le test d’éligibilité de Free, des adresses dans les communes de Charvieu-Chavagneux, Tignieu-Jameyzieu, Satolas et Bonce, Pontcharra, ou encore Moirans sont déjà raccordables à la fibre. Cette délégation de service public été attribuée à Isère Fibre, filiale de SFR FTTH fin avril 2016. Pas moins de 57% des foyers, soit près de 386 000 et 55% des entreprises de + de 5 salariés (600) seront desservis à terme par ce réseau.

 

 

Jamais deux sans trois, puisque Free ouvre aussi les vannes  (pré-ouvertures) sur le réseau de sur le RIP Wigard Fibre, dans le département du Gard (Aimargues). Après avoir signé une convention en septembre 2018 pour la construction et l’exploitation du réseau, SFR FTTH devenu Xp Fibre est aujourd’hui à pied d’oeuvre pour atteindre son objectif : couverture fibre à 100% du département d’ici 2022, soit 257 000 prises réparties dans 305 communes. Le projet est d’envergure puisqu’il vise la mise en place de 49 Noeuds de raccordement et 10 000 Kms d’artères fibre optique. Pour connaître son éligibilité aux offres fibre de Free, il suffit de se rendrre sur le site de l’opérateur, et d’effectuer un test à votre adresse. L’opérateur permet aussi de saisir ses coordonnées, afin d’être prévenu de son arrivée par courriel.

 

Source : Busyspider 

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Quand les collectivités ne sont pas pressées de voir les Français passer à la fibre

Dans les collectivités, deux sons de cloches résonnent : certains veulent le déploiement rapide de la fibre mais d’autres, moins bien lotis, s’inquiètent des potentielles conséquences du retrait du cuivre.

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Alors que le déploiement de la fibre bat son plein et  que des expérimentations sont menées sur le démantèlement du réseau cuivre historique, les collectivités locales sont assez divisées sur la marche à suivre. D’un côté, les départements ayant investis leurs moyens dans le déploiement du réseau au sein des réseaux d’initiative publique (RIP) souhaitent le rentabiliser rapidement, mais pour les collectivités étant moins fibrées, certaines questions se posent sur l’arrêt du réseau permettant l’accès à la téléphonie et l’ADSL.

Si l’Avicca, association regroupant 230 collectivités engagées sur le numérique, a déjà exprimé son soutien au plan d’Orange concernant la fin du cuivre d’ici à 2030, certaines problématiques font avancer à reculons certains élus. Ils craignent en effet une migration forcée de leurs administrés vers une fibre plus chère et qui pourrait s’avérer moins stable que leur réseau ADSL actuel. Une crainte se basant notamment sur la multiplication de témoignages concernant les raccordements mal effectués et les problématiques de malfaçons dans le secteur : l’image de la fibre s’est retrouvée assez entachée.

De plus, la question du service universel se pose toujours, puisqu’aucun successeur n’a été pour l’instant clairement indiqué par l’État. Dans les collectivités comptant des personnes âgées ou en situation de précarité, l’inquiétude est toujours la même : que ces personnes se retrouvent sans option alternative.

Même du côté des entreprises, une fermeture trop rapide du cuivre pourrait poser problème. Ariel Turpin, directeur général de l’Avicca affirme que “Le plan a été pensé pour le grand public. Nous sommes inquiets de l’absence d’offre alternative destinée aux professionnels sur la fibre”. Il s’agit pourtant du marché où un rétablissement de service très rapide semble le plus important et en dehors d’offres très spécifiques, une garantie de rétablissement en quelques heures n’est pas souvent proposée par les opérateurs.

Ainsi, malgré son soutien au plan d’Orange, l’Avicca prône la patience et non la précipitation. Elle invite à observer les expérimentations menées par Orange, mais propose également que l’extinction du réseau historique ne soit réalisée que si les quatre opérateurs sont présents dans un même immeuble, et non à l’échelle de la commune, comme c’est prévu aujourd’hui par l’opérateur historique.

Source : Les Echos

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Fibre : le ras-le-bol des collectivités, Orange, Free, SFR et Bouygues doivent mettre fin à la “multiplication” des dégradations

A l’heure où la situation empire par endroit, les problèmes de raccordement rencontrés par les foyers en France sont actuellement plus que jamais dans le viseur de l’Arcep mais aussi de l’Avicca. Aujourd’hui, 26 collectivités fulminent. Les opérateurs doivent selon elles agir vite en respectant les contrats et en mettant en oeuvre deux nouvelles actions.

Mauvais raccordements, interventions faites à la va-vite, sous-traitance exacerbée… Autant de sujets dont Laure de La  Raudière, présidente du régulateur entend trop souvent parler depuis plusieurs mois maintenant. Les Français et collectivités concernées l’interpellent régulièrement  et ce, à juste titre parce qu’il n’est pas acceptable d’avoir des défauts de qualité des pratiques des opérateurs tels qu’on les rencontre aujourd’hui” a-t-elle martelé la semaine dernière.

Il est aujourd’hui urgent de régler ces problèmes : “je ne supporte plus d’entendre dire que c’est lié au fort déploiement et au fort raccordement. Dites ça aux personnes interrompues plusieurs fois par an, pendant plusieurs semaines…”, a-t-elle même enchéri.

Après être montée récemment au créneau sur l’ubérisation intensifiée de la filière et l’impossibilité pour les entreprises du secteur de réaliser “la moindre marge en effectuant les travaux de raccordement à la fois dans les règles de l’art et en respectant les règles de sécurité”, l’Avicca, l’association qui regroupe les collectivités engagées dans le numérique, revient aujourd’hui à la charge. Pas moins de 26 collectivités membres annonce faire font front commun dans un communiqué afin de pousser les opérateurs à réagir.

Leur ras-le-bol concerne “une multiplication des dégradations” en matière de raccordements d’abonnés sur les réseaux nouvellement construits dans les zones moins denses, et notamment celles où ils pilotent le déploiement de ces infrastructures.

« Cette situation, sur laquelle nous alertons une nouvelle fois les pouvoirs publics, est principalement liée au mode de réalisation du raccordement final imposé Bouygues Télécom, Free, Orange et SFR : le « mode STOC ».
En effet, ces fournisseurs d’accès Internet assurent le raccordement de leurs abonnés en réalisant eux-mêmes l’ensemble des opérations techniques. En réalité, elles sont intégralement sous-traitées sans contrôle, mal rémunérées et pour certaines réalisées en dépit des règles de l’art et de la sécurité des personnes »
, déplorent-elles.

Pourtant, un nouveau contrat national (contrat STOC V2) a été signé entre les opérateurs au début de l’année 2021 pour mieux encadrer ces pratiques. « Un an après, nous sommes forcées de constater que la situation ne s’améliore pas sur nos réseaux . En moyenne sur les six derniers mois, 85% des comptes-rendus d’intervention transmis à l’issue de chaque raccordement ne sont pas exploitables », affirment les collectivités. Et ce n’est pas tout, leurs réseaux sont encore quotidiennement dégradés, « portes d’armoires techniques forcées ou arrachées, boitiers de raccordement laissés ouverts sous la pluie, clients déconnectés, malfaçons chez les abonnés ». En bref, c’est la consternation, le plan d’action de l’Arcep n’est selon elles pas respecté, « les remises en état ne sont pas faites par les opérateurs, les contrôles terrain sont impossibles faute d’une communication des plannings d’intervention  des sous-traitants ».

Les opérateurs appelés à respecter les contrats de toute urgence, et à mettre en place deux nouvelles mesures

Dans ce contexte, les 26 collectivités dont figurent de nombreux réseaux d’initiative publique comme Anjou Numérique, ADSN, Charente numérique, Essone Numérique la Fibre 64 ou encore la région Grand Est et le département de la Seine-Saint-Denis, demandent aux opérateursde respecter les contrats existants et de mettre en œuvre deux actions complémentaires indispensables à la bonne réalisation des raccordements abonnés”. La première consiste à “fournir les plannings d’intervention des sous-traitants afin d’être en capacité réelle de s’assurer du respect des règles de sécurité appliquées par les intervenants en charge du raccordement et de maitriser les délais de raccordement.” Et la seconde, de “conditionner le paiement à l’opérateur de la prestation de raccordement à la transmission d’un compte-rendu d’intervention complet et exploitable, garantissant le contrôle de la conformité du raccordement.”

Si les opérateurs n’obtempèrent pas sur ces deux points, « nous nous réservons le droit de prendre toute mesure à même d’améliorer fortement et durablement notre capacité à préserver l’intégrité du bien commun que constituent les nouveaux réseaux fibre optique de nos territoires. » Le message est passé.

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