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Clin d’oeil : une quinzaine de dégradations sur la fibre optique dans le même secteur, et plus de 100 000 euros de dégâts

Une enquête a été ouverte face aux dégradations récurrentes d’armoires fibre survenant dans le Périgord.

Quand le sort, ou quelqu’un d’autre s’acharne. Depuis plusieurs mois, la Dordogne voit des armoires aux fils coupés et aux boîtiers de branchement arrachés. D’après le RIP en charge du territoire, Périgord Numérique, ces dégradations sont clairement volontaires et la gendarmerie a été avertie et a ouvert une enquête.

Crédit : Radio France

Entre 15 et 20 dégradations, majoritairement autour d’Excideuil et de Thiviers dans le Périgord. Une rengaine qui dure depuis plusieurs mois maintenant, avec des conséquences immédiates que l’on imagine assez bien : une coupure de connexion chez les abonnés touchés. La Cellule de prévention technique de la malveillance s’est donc penchée sur le dossier suite à la plainte déposée, mais estime que la plupart des dégâts sont accidentels.

Cependant, ces dégradations impactent également l’entreprise chargée d’installer la fibre en Dordogne. D’après cette dernière, les frais de réparations pour ces incidents représentent plus de 100 00 euros. Sans oublier que lorsque l’entreprise doit réparer ces infrastructures, c’est autant de temps perdu pour le déploiement de la fibre optique dans le département.

Source : France Bleu

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Fibre : trucages, ubérisation et sous-traitance mal payée, de nouvelles craintes sur une intensification des problèmes de raccordement

Pourtant soutenue par l’Avicca, la diminution des rangs de sous-traitance dans la fibre lui fait craindre aujourd’hui le pire. Entre une ubérisation intensifiée de la filière et l’impossibilité pour les entreprises du secteur de réaliser “la moindre marge en effectuant les travaux de raccordement à la fois dans les règles de l’art et en respectant les règles de sécurité”. Les opérateurs sont pointés du doigt.

« Avis de recherche : où est l’amélioration promise à maintes reprises des raccordements en fibre optique des Français ? », très mobilisée et active sur le sujet, l’Avicca, l’association qui regroupe les collectivités engagées dans le numérique, émet aujourd’hui une kyrielle de craintes sur l’évolution de la situation à l’heure où  les opérateurs estiment officiellement à tour de rôle, prendre le taureau par les cornes via plusieurs mesures. L’Arcep aussi dans son plan d’action, a poussé pour mettre en place le plus vite possible des solutions.

Au coeur du problème, le STOC V2 (sous-traitance d’opérateurs commerciaux) revient souvent dans les discussions. Abonnés débranchés au profit d’autres, dégradation des armoires de rue, déconnexions temporaires, difficultés de raccordement… Afin de résoudre les difficultés observées, l’Arcep a mis en place dès 2019 un groupe de travail « Exploitation FttH », dans lequel elle réunit toutes les six semaines les opérateurs d’infrastructures (OI) et les opérateurs commerciaux (OC), aboutissant à une feuille de qualité. Seul hic, “plusieurs d’entre eux ont alors pris du retard dans la signature des nouveaux contrats STOC et la mise en œuvre du compte-rendu photo. Cette situation est difficilement compréhensible : il est aujourd’hui nécessaire que les actions prévues dans cette feuille de route aboutissent au plus vite”, prévenait alors en novembre le régulateur.

Aujourd’hui, l’Avicca se fend de son propre constat : “les nouveaux contrats ont été péniblement pratiquement tous signés non pas en quelques semaines, mais en deux ans ! Et encore, les RIP FttH anciennement sous la responsabilité de Covage fonctionnent encore pour la plupart d’entre eux avec l’ancien contrat, certains opérateurs (OCEN) rechignant à s’engager sur le nouveau contrat STOC V2 proposé”. Par ailleurs,  les CRI STOC, “censés garantir que les travaux de raccordement sont bien effectués, se généralisent tout doucement, mais peu d’entre eux sont exploitables, et les sous-traitants ont vite compris comment les contourner (horodatage truqué, photos d’installations différentes de celles réalisées, endommagement volontaire des équipements avant la prise de photos pour se dédouaner de la suite…)”, dénonce l’association. Une solution devrait toutefois permettre d’améliorer progressivement une partie des problèmes rencontrés, à savoir l’introduction d’outils d’intelligence artificielle d’analyse des photos remontées.

Ce nouveau mode STOC repose sur trois grands principes : améliorer la sécurité et la qualité des interventions, renforcer la transparence et enfin rééquilibrer les coûts de maintenance. Celui induit un accompagnement systématique par l’opérateur d’infrastructure de tout nouvel intervenant sur le réseau, mais aussi la réalisation d’audits communs et des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion d’un sous-traitant.

“Diminution des rangs de sous-traitance : l’ubérisation de la filière passe au THD”

Les sous-traitants sont en ce moment largement visés en ce qui concernent les échecs de raccordement. Récemment, la présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière a même poussé un coup de gueule sur Twitter : “ Ohé, les opérateurs commerciaux : faites le ménage chez vos sous-traitants ! Ce n’est pas acceptable. Et les opérateurs d’infrastructures, faites aussi votre boulot de contrôler les OC…” a t-elle lancé le 13 février. Pourtant le plan d’action du régulateur ne manque pas de recommandations pour améliorer la qualité des réseaux comme contrôler les interventions, limiter les rangs de sous-traitance et remettre en état les équipements endommagés.

Diminuer les rangs de sous-traitance jusqu’à 7 rangs de sous-traitance constatés sur le terrain entre l’opérateur commercial et le technicien qui effectue réellement l’opération de raccordement, “sur le papier, l’idée était bonne”, explique l’Avicca puisque le sous-traitant intervenant allait mathématiquement voir sa rémunération augmenter. En effet, “chaque rang de sous-traitance prend en effet une marge, rien de plus normal, mais en multipliant les rangs, on multiplie les marges intermédiaires et au final, il ne reste plus rien pour payer dignement le technicien en bout de chaîne. De plus, cet empilement de rangs de sous-traitance aurait pu expliquer l’absence de contrôle et de maîtrise par les OCEN de qui sont et que font ces raccordeurs, et à quel moment ils le font”.

Cependant, cette limitation au rang 2 semble aujourd’hui contre-productive, et pire encore. Après avoir assisté à une réunion de l’une des principales fédérations des entreprises locales de rangs 2, l’Avicca apporte aujourd’hui la confirmation de plusieurs craintes importantes, les mots sont forts : “l’ubérisation va s’accélérer et ce, très très vite. Et avec elle, les problèmes de déploiements et de raccordements vont s’intensifier. Il est impossible pour une entreprise du secteur de réaliser la moindre marge en effectuant les travaux de raccordement à la fois dans les règles de l’art et en respectant les règles de sécurité. Seule solution : s’affranchir des règles de sécurité. Donc être dans l’illégalité. Heureusement pour les OCEN, les auto-entrepreneurs n’ont juridiquement pas besoin de présenter des habilitations, et savent parfaitement se passer de nacelles pour effectuer ces raccordements.”

La conviction de l’Avicca est aujourd’hui fondée, la principale source des difficultés rencontrées sur le terrain, c’est le manque de rémunération des techniciens. Sont aujourd’hui pointés du doigt par l’association, les opérateurs commerciaux d’envergure nationale, à savoir Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom mais aussi les prestataires de rangs 1. “La filière structurée des prestataires de rang 2 pour le cuivre et la fibre comptait 175 entreprises locales structurées employant 13 000 salariés (plus 3 000 salariés en back-office) en 2015, avant l’arrivée massive du FttH et de ses raccordements. Ce nouveau marché aurait dû être une aubaine pour eux. Et pourtant, il ne reste qu’une soixantaine de ces entreprises structurées aujourd’hui, lesquelles ne comptent désormais plus que 6 000 salariés, et les perspectives sont plus qu’inquiétantes”, fait souligner l’Avicca. Et d’ajouter que des sous-traitants de rang 1 sont aujourd’hui touchés : “si les rangs 2 meurent en silence, la chute ou la fragilisation d’acteurs historiques de premier plan fait, elle, beaucoup plus de bruit, la perte de compétences et de valeurs  s’accélèrent, et cela nous ferons à tous, durablement défaut.”

Pas de solution viable si on ne traite pas en priorité la question du coût de la prestation de raccordement”

Il faut donc sortir de cette impasse. L’Avicca soutient notamment l’idée d’une application commune aux opérateurs et aux sous-traitants permettant en temps réel de savoir si un client est débranché lors d’une intervention sur le réseau. “Force est de constater que cette action, dont l’utilité est flagrante pour limiter l’une des principales critiques du mode STOC (le débranchement sauvage de clients), n’est toujours pas acceptée par l’ensemble des grands opérateurs ; les échanges correspondants doivent maintenant aboutir”. Faute de quoi il serait plus que temps “que la puissance publique décide à leur place de ce qu’il convient de faire.”

Une autre mesure plus importante est également mise sur la table par l’Avicca, celle de rendre “illégale toute rémunération de sous-traitance qui ne permettrait pas à celle-ci de réaliser un raccordement FttH à la fois dans les règles de l’art, dans le respect de la réglementation du droit du travail et en stricte conformité avec les règles de sécurité d’intervention.”

 

 

 

 

 

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Fibre : démarchage et fausses promesses, les tactiques des opérateurs pour vous y faire passer

Faire passer ses abonnés à la fibre est un enjeu pour les opérateurs, mais certains démarchages vont trop loin.

Beaucoup de Français attendent encore d’être éligible à la fibre optique et certains déjà éligibles peuvent vouloir patienter pour trouver l’offre qui leur convient le mieux. Manquant de patience, certains opérateurs n’hésitent pas à recourir à des arguments à la limite du fallacieux pour pousser l’abonné à basculer immédiatement.

C’est en tout cas l’observation faite par la Société Coopérative d’Aménagement Numérique Icaunaise (SCANI), opérateur coopératif local, qui a compilé un florilège de phrases-types plus ou moins valables que vous pourrez entendre si vous échangez avec un opérateur venant vous démarcher. Entre technique commerciales et parfois manipulation de la vérité, le consommateur doit rester vigilant.

Si certains arguments peuvent s’avérer logiques, comme la durée limitée d’une offre spéciale qui vous est proposée par téléphone, les démarcheurs peuvent parfois utiliser des phrases tournées pour vous faire ressentir l’urgence de passer à la fibre optique. Par exemple, certains peuvent vous expliquer que l’opérateur qu’ils représentent a “une exclusivité” dans votre secteur, vous indiquant que vous ne pouvez pas opter pour un de ses concurrents. Ici, la phrase est ambigüe : il est possible qu’un seul opérateur propose la fibre dans votre zone actuellement, donnant une impression d’exclusivité, poussant le consommateur à opter pour son offre. Cependant, explique la SCANI : “la loi impose que tous ces réseaux (publiques et privés; NDLR) soient ouverts à tous les opérateurs déclarés. Il n’y a donc aucune exclusivité possible“. En effet, si à l’heure actuelle, votre interlocuteur est seul présent, rien ne dit que dans quelques mois voire même semaines, un concurrent ne viendra pas proposer ses offres chez vous. Rien ne sert de courir chez le premier venu si l’offre en vous convient pas et que l’accès à la fibre ne relève pas d’un caractère urgent chez vous.

La menace de louper le coche ou de tout perdre

D’autres n’hésitent pas à faire planer une menace de manquer l’occasion d’accéder à la fibre, explique l’opérateur, avec des phrases telles que “si vous ne vous abonnez pas à la fibre maintenant, après il sera trop tard“. Non seulement l’accès à la fibre optique n’a pas un caractère éphémère : le câble tiré sera toujours là demain, mais même si d’autres logements s’abonnaient avant vous, le réseau fibre prévoit une marge de 10 à 30% supplémentaire de fibre pour raccorder l’ensemble des habitations d’un secteur.

D’autres mettent en avant la fin du réseau cuivre pour vous faire passer à la fibre, appuyant toujours sur le caractère urgent. Si ce dernier est bien prévu, le plan ne démarrera réellement l’extinction du réseau portant l’ADSL que d’ici 2026, avec une fin totale prévue pour 2030. De plus, les abonnés concernés seront systématiquement avertis avant, justement pour éviter de se retrouver sans connexion.

Les entreprises ne sont pas épargnées, explique la SCANI. Peu importe leur taille, certains ont entendu des arguments tels que « maintenant tout passe sur IP, il faut changer votre téléphonie et tout un tas d’autres vieilles choses chez vous, sinon, tout va s’arrêter du jour au lendemain sans prévenir ». Encore une fois, l’urgence invoquée est fausse : certes le matériel devra à terme être remplacé, mais vous pouvez très bien vous pencher sur le dossier sereinement et planifier la transition sans avoir à vous presser.

Paroles, paroles et paroles…

… Que les opérateurs sèment au vent. La fibre affective en communication commerciale, cela marche et les démarcheurs ne s’y trompent pas. La SCANI évoque notamment la situation où certains mettent en avant la légitimité d’Orange, en tant qu’ex-France Télécom et “représentant de l’état“. Or, depuis 2004, la transition vers le privé a été actée et en 2019, l’État Français ne possède qu’environ 23% de l’entreprise. Si il peut être compréhensible de faire confiance à un opérateur, il est bon de rappeler qu’une entreprise privée reste motivée par la volonté d’être à minima rentable. Prudence reste donc de mise.

Méfiez vous également des belles promesses concernant les capacités de la fibre optique. On peut vous faire miroiter une meilleure connexion résolvant tous vos problèmes, mais cette connexion reste avant tout un outil et la bonne expérience utilisateur est soumise à d’autres facteurs. Si vos murs de maison sont trop épais et que votre server a une portée faible, votre WiFi ne s’améliorera pas magiquement grâce à la fibre, de même si votre ordinateur rame, Google Chrome n’ira pas plus vite. Pesez le pour et le contre, jugez bien d’où viennent vos potentiels problèmes que vous attribuez à la connexion mais qui pourraient avoir une toute autre cause. Comme la SCANI l’explique : ” Si vous avez du matériel récent et une couverture wifi qui va bien chez vous mais que le réseau rame, la fibre est probablement une très bonne idée. Si ce que vous avez et que vous faites sur internet vous va bien aujourd’hui, pas de grande raison de vous lancer dedans.

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Une enquête ouverte pour la filière fibre de SFR, un maire réclame le traçage des sous-traitants

Après une longue période de mécontentement, les élus de deux communes des Yvelines saisissent l’Arcep pour se pencher sur le cas d’XP-Fibre.

Dégradations des armoires, des coupures intempestives et autant de problèmes qui énervent les administrés. Deux élus, respectivement maires d’Achères et Carrières-sous-Poissy ont décidé de prendre le problème à bras le corps en avertissant l’Arcep, désirant qu’elle s’intéresse à leurs cas.

La société XP Fibre, filiale de SFR en charge de la fibre optique, est remise en cause Marc Honoré, maire d’Achères, explique qu’elle “satisfait pas depuis plusieurs mois à ses obligations de fourniture d’un accès aux lignes à très haut débit en fibre optique“. Ce n’est pas la première fois que la commune échange avec XP Fibre, avec une réunion organisée en décembre.

La mairie avait même mis en place une adresse mail dédiée pour faire remonter les plaintes des administrés. « Il s’avère qu’environ 40 % des signalements ont connu des suites favorables en termes de résolution, note l’édile. Ce qui laisse malgré tout de nombreux dossiers en suspens, sans compter les nouvelles requêtes récurrentes d’abonnés excédés par ce qui ressemble à un statu quo inacceptable. »

Du côté de Carrières-sous-Poissy, la situation est également compliquée et le maire demande même à ce que les interventions soient surveillées. “Nous demandons notamment un déploiement, à Carrières-sous-Poissy, du dispositif expérimental de traçage des interventions des sous-traitants […] et la généralisation de la mise en place des cartes NFC qui remplacent les clés traditionnelles et permettent de mieux sécuriser les armoires” explique la ville sur Facebook.

Source : La Gazette des Yvelines

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Bouygues Telecom signe un nouveau partenariat pour financer l’accès à 20 millions de prises fibre majoritairement en zone rurale

L’opérateur Bouygues Telecom fait de nouveau équipe avec Vauban pour accélérer le déploiement de la fibre optique en zone peu et moyennement denses jusqu’en 2027.

Un troisième accord entre les deux acteurs. Après avoir un premier partenariat en 2018 pour couvrir les zones très denses, puis un second accord en 2020 pour les zones moyennement denses déployées par Orange, Bouygues Telecom et Vauban Infrastructure Partenrs annoncent aujourd’hui la signature d’un troisième accord stratégique. L’objectif est clair : “financer l’accès à environ de 20 millions de prises d’ici 2027” en fibre optique, majoritairement en zone rurale.

Plus précisément, l’accord concerne 4 millions de prises dans les zones moyennement denses (AMII et AMEL), et 16 millions dans les Réseaux d’Initiative Publique. Pour ce projet ambitieux, une société sera créée nommée SDFAST Société de Développement de la Fibre Au Service des Territoires »). Majoritairement détenue par Vauban Infra Fibre, la plateforme d’investissement digitale de Vauban, elle sera en charge d’acquérir des droits d’accès de long terme aux lignes FttH auprès des opérateurs d’infrastructure.

La société fournira à Bouygues Telecom l’ensemble des services d’accès à ses lignes et pourra également les proposer à des opérateurs tiers. Pour l’opérateur, cette opération permet de sécuriser “ensemble de ses accès aux lignes FTTH sur l’ensemble du territoire français. Parallèlement, VIF consolidera sa présence en zones RIP et AMI” explique-t-il. L’opération reste cependant soumise aux autorisations réglementaires habituelles.

Une annonce intervenant le jour de l’annonce des résultats commerciaux de l’opérateur pour l’année 2021, avec un bilan assez solide en tant que troisième meilleur recruteur sur la fibre optique, avec 203 000 nouveaux clients enregistrés lors du quatrième trimestre, pour un total de 2,3 millions d’abonnés.

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Bouygues Telecom remplit tous ses objectifs, carton plein sur le mobile et une progression solide sur la fibre

Après Orange, c’est au tour de Bouygues Telecom de dévoiler ce 24 février ses résultats commerciaux et financiers annuels. Une année solide et un quatrième trimestre sans accroc.

La dynamique commerciale de Bouygues Telecom s’est poursuivie tout au long de l’année 2021, mais aussi lors du quatrième trimestre, signe de la bonne santé de l’opérateur. À fin décembre 2021, le parc forfait Mobile hors MtoM comptait 14,8 millions de clients, dont 2,1 millions de clients de BTBD (EI Telecom) intégrés au 1er janvier 2021, soit 569 000 nouveaux abonnés sur l’année, un rythme de croisière observé depuis 2015. Sur les trois dernier mois de l’année, Bouygues Telecom a séduit 133 000 nouveaux clients contre 132 000 du côté d’Orange.

Sur la fibre, Bouygues Telecom confirme sa place de 3e meilleur recruteur derrière Orange et Free avec 203 000 nouveaux clients enregistrés, migrations comprises, lors du quatrième trimestre. Son parc atteint 2,3 millions d’abonnés à 2021, grâce au gain de 718 000 nouveaux clients sur l’année. A titre de comparaison, l’opérateur historique en a recruté le double sur la période. “Plus de la moitié des clients Fixe possèdent désormais une offre FTTH, contre 38 % un an auparavant”, se félicite par ailleurs Bouygues Telecom.

Le parc fixe total s’élève à 4,4 millions de clients, en croissance de 278 000 clients sur l’ensemble de l’année dont 73 000 au quatrième trimestre. “L’accélération du déploiement de la fibre se confirme : le nombre de prises FTTH commercialisées s’élève à 24,3 millions à fin 2021, en ligne avec les objectifs du plan stratégique Ambition 2026 et les 27 millions visés à fin 2022 et 35 millions visés à fin 2026”, annonce l’opérateur, désormais présent dans tous les départements de France métropolitaine.

Côté finances, le chiffre d’affaires de l’opérateur ressort à 7,3 milliards d’euros, en hausse de 13 % par rapport à fin 2020 (+5 % à périmètre constant). Le revenu moyen par abonné augmente sur le fixe (28,2€) et le mobile (20,5€) , soit des hausses respectives de 0,4€ et 0,5€.

À 1 612 millions d’euros, l’EBITDA après Loyer progresse de 110 millions d’euros par rapport à fin 2020, soit une croissance de 7 %. Comme prévu, la marge diminue par rapport “impactée par l’effet dilutif de l’intégration de BTBD et un effet mix lié à l’accélération du FTTH”. Par ailleurs, le résultat opérationnel de l’année s’élève à 663 millions d’euros, en hausse de 12 millions d’euros sur un an.

Bilan, Bouygues Telecom atteint tous les objectifs qu’il s’était fixé pour l’année 2021 : une croissance organique de son chiffre d’affaires Services d’environ 5 %, une progression de son EBITDA après Loyer (y compris BTBD) d’environ 7 % et des investissements nets de l’ordre de 1,3 milliard d’euros. Tous les voyants sont au vert.

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La fibre optique, deuxième source de plaintes dans les télécoms en 2021

Pour la première fois, les Français ont plus souvent fait appel à la Médiatrice des télécoms pour des problèmes liés à la fibre optique qu’à l’ADSL cette année. 

La fibre se démocratise, les problèmes aussi. La Médiatrice des Communications Électroniques dresse aujourd’hui le bilan de son action pour l’année 2021. 12 058 demandes ont été déposées en 2021 (soit une hausse de 1%), pour 5444 avis rendus, et quelques complications. L’institution a en effet dû renforcer son équipe a rallonger la durée de traitement des dossiers face de plus en plus de demandes ont été recevables (51% des dossiers, contre 37% en 2020).

Plus de problème sur le mobile, l’ADSL ou la fibre ?

Les Français se sont tournés vers la Médiatrice pour des questions touchant plusieurs domaines, le premier étant la téléphonie mobile représentant 39% des avis rendus avec 2126 propositions de solutions. Cependant, aucune plainte n’a été déposée concernant la 5G en particulier. Mais sur le fixe, une nouvelle tendance s’est créée avec les changements apportés sur le marché : la fibre optique est devenue le deuxième domaine où la Médiatrice a rendu le plus d’avis, place habituellement occupée par l’ADSL.

En effet, 30% des dossiers traités concernent les liaisons FttH avec 1640 propositions de solutions, notamment sur les problèmes techniques qui sont depuis 2016, la première source de litige. Ainsi 42% des avis de la Médiatrice ont concerné des problèmes inéligibilité technique, de dysfonctionnements du fait d’armoires non sécurisées ou encore de débranchement sauvages de consommateurs par des techniciens pour raccorder un nouveau client. Certaines de ces problématiques, concernant des interventions mal faites ou un suivi peu rigoureux ont déjà été dénoncés plusieurs fois, notamment par la présidente de l’Arcep.

La hausse des plaintes concernant ce domaine n’est cependant pas surprenant explique la Médiatrice : “cette croissance correspond au nombre de plus en plus élevé de prises fibres construites en France. Il y a désormais plus de treize millions d’abonnés à la fibre. Ce nouveau réseau qui est en cours de déploiement partout en France rencontre notamment des difficultés qui sont dues à la rapidité même de cette construction, aux malfaçons, et à l’insuffisance de formation des intervenants à laquelle s’ajoute la pénurie de main-d’œuvre.”

Dans le cadre du raccordement d’un foyer, elle conseille d’ailleurs aux opérateurs et aux professionnels de mieux communiquer avec les abonnés : en indiquant précisément les travaux à prendre en charge, le fondement juridique, laisser un compte rendu d’intervention ou encore vers qui se tourner si des travaux sont à réaliser.

La troisième source de litiges est donc la connexion ADSL, représentant 27% des avis rendus pour 1491 propositions de solutions et comme pour la fibre optique, les problèmes techniques sont les raisons les plus fréquentes de saisines. Viennent ensuite les soucis autour de la téléphonie fixe (3% des dossiers), puis la télévision et l’hébergement de données qui représentent un nombre négligeable de saisines. Au total, 4781 requêtes ont abouti sur une solution au moins partiellement satisfaisante et 97% des avis ont été acceptés par les consommateurs, comme pour les professionnels.

 

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“Ohé, les opérateurs commerciaux, faites le ménage chez vos sous-traitants”, le nouveau coup de gueule de la présidente de l’Arcep

Les malfaçons dans les raccordements finaux à la fibre excèdent la présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière demande à Orange, Free, SFR et Bouygues de faire le ménage une bonne fois pour toute chez leurs sous-traitants. 

La fibre dans tous ses états. Ce n’est pas la première goûte d’eau qui fait déborder le vase pour la présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière.  Si le déploiement de la fibre optique avance à bonne allure en France, la qualité des raccordements n’est malheureusement pas toujours au rendez-vous. Même si les opérateurs estiment aujourd’hui enregistrer une baisse des malfaçons  dans le processus de raccordement final grâce à plusieurs mesures mises en place, les remontées terrain négatives sont toujours significatives sur les réseaux sociaux. De quoi faire réagir la présidente du régulateur ce week-end en réaction à un travail de piètre qualité d’un prestataire à priori de Free et Bouygues Telecom sur un point de mutualisation, “un travail de cochon” largement dénoncé par l’Arcep depuis 2020.

Pour Laure de La Raudière, c’en est trop : ” Ohé, les opérateurs commerciaux : faites le ménage chez vos sous-traitants ! Ce n’est pas acceptable. Et les opérateurs d’infrastructures, faites aussi votre boulot de contrôler les OC…” a t-elle lancé ce 13 février sur Twitter.

Il n’est pas question de laisser la situation empirer davantage. Fin novembre, le régulateur a d’ailleurs mis les pieds dans ces fameux “plats de nouilles” et lançant son plan d’action pour améliorer la qualité des réseaux comme contrôler les interventions, limiter les rangs de sous-traitance et remettre en état  les équipements endommagés. Mais il s’agit pour le moment seulement de recommandations.

Depuis fin 2020, la filière tend pourtant à prendre le taureau par les cornes, d’abord en lançant  un guide opérationnel s’adressant aux professionnels du secteur, puis en annonçant des accords majeurs (mode stoc) entre opérateurs commerciaux et d’infrastructure pour améliorer la qualité et la pérennité des réseaux avant de rendre en juillet 2021 un livre blanc avec diverses mesures pour en finir avec les malfaçons. L’objectif est clair : éradiquer totalement les “plats de nouilles”, ces câbles emmêlés dans les armoire de rue, mais aussi les débranchements d’abonnés au moment d’en raccorder d’autres ou encore les fichiers de déploiements erronés, les installations sous-dimensionnées, mais aussi le travail mal fait chez les clients (prise mal fixée, fils apparents).

Côté sous-traitance, Orange a commencé pour sa part à sévir. Face à trop de rappels à l’ordre liés à une mauvaise qualité des prestations dans certains territoires, l’opérateur historique a décidé de ne pas reconduire une part importante de ses contrats avec l’un de ses partenaires historiques, Scopelec, comptant près 3800 salariés dans l’Hexagone, Ces derniers ne seront pas renouvelés fin mars. Une perte qui  pourrait avoir comme conséquence directe une baisse 40% de son chiffre d’affaires du sous-traitant et le risque de 1.800 licenciements.

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Orange expérimente la fin de l’ADSL dans 6 nouvelles communes

En route vers la transition totale avers la fibre et la fin définitive de l’ADSL. Orange prépare la fin du cuivre dans 6 nouvelles communes.

En marge de la présentation à l’Arcep de son plan de démantèlement de son réseau cuivre, Orange a annoncé le 8 février une seconde expérimentation après celle menée à Lévis-Saint-Nom, ville désormais 100% fibrée. L’opérateur historique teste à présent l’arrêt de l’ADSL en collaboration avec les collectivités locales et tous les opérateurs à Voisins-le-Bretonneux en Île-de-France mais aussi dans la région Nord-Est, à Provin, Issancourt-et-Rumel, Vrigne-aux-Bois , Vivier-au-court et Gernelle.

“Cette fermeture du réseau cuivre ne signifie pas la fin des services de téléphonie fixe et internet. Bien au contraire, ces services se poursuivent vers des réseaux plus modernes et performants, et notamment sur la fibre dont le déploiement se poursuit sur le territoire”, précise Orange.
Dans ces 6 communes, les services du réseau cuivre s’arrêteront le 15 novembre 2022. 1 compter de cette date, les lignes téléphoniques, accès internet via ADSL, SDSL, VDSL et les services associés (télésurveillance, téléassistance…) ne seront plus accessibles. Les abonnés déjà abonnés à la fibre ne sont pas concernés, Orange accompagnera les autres dans cette transition technologique.
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Fibre optique : Orange annonce participer au déploiement d’un câble “express” reliant Singapour à Marseille

Un nouveau projet de câble sous-marin dans lequel Orange s’investit.

L’opérateur historique annonce aujourd’hui sa participation pour la construction d’un nouveau système sous-marin “express”, qui reliera directement la France depuis Marseille à Singapour. Le projet est porté par le consortium SEA-ME-WE 6 (Southeast Asia-Middle East-Western Europe 6), comprenant plusieurs entreprises télécoms provenant de nombreux pays : Bharti Airtel, Bangladesh Submarine Cable Company Limited (BSCCL), China Telecom, China Mobile, China Unicom, Djibouti Telecom, Orange, Singtel, Sri Lanka Telecom, Telecom Italia, TSA…

Si le contrat de fourniture à été attribué à SubCom, Orange aura la responsabilité de “landing party” sur le territoire, il accueillera donc le câble à Marseille dans ses infrastructures sécurisées. Le système de câble se compose de 10 paires de fibres véhiculant 12,6 Tb/s par paire, soit une capacité de système de 126 Tb/s. Ce câble, utilisant la dernière technologie SDM, coûte environ 500 millions de dollars.

L’opérateur historique est investi dans plus de 40 projets de câbles sous-marins, faisant partie de nombreux consortiums, notamment sur la route allant de l’Europe vers l’ASie, ou inversement.

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