Les problèmes d’internet deviennent monnaie courante à Bondy et le maire décide de taper du poing sur la table.
Un nouveau ras-le-bol. Les élus au sein de communes touchées par des problèmes d’internet continuent de s’indigner, quitte à faire des menaces. C’est cette fois à Bondy, en Seine-Saint-Denis, que les habitants souffrent de coupures et de problèmes liés à la fibre.
D’après des témoignages rapportés par le Parisien, les soucis ont commencé au début de l’été. “Lorsque la fibre a été coupée, nous étions chez SFR. Nous avons pris trois rendez-vous avec eux, mais aucun technicien ne s’est présenté. Il a fallu deux semaines pour qu’une personne vienne juste rebrancher un câble. Rien n’a été réglé” déplore Line, habitante de la commune qui a depuis changé d’opérateur.
Les témoignages sont parvenus aux oreilles de Stephen Hervé, maire de la commune, qui a décidé d’agir. Tentant d’abord la négociation, il a ainsi contacté Jean-Claud Brier, délégué régional Île-de-France d’Altice, en charge du déploiement de la fibre. Il dénonce plusieurs problèmes, dont un entretien trop faible des infrastructures, une sécurité trop faible des armoires, ou encore des coupures régulières notamment lors du raccordement de novueaux abonnés. Des problèmes régulièrement dénoncés par des élus, mais aussi par l’Arcep.
Le maire a donc mis en demeure le groupe Altice pour une résolution des problèmes dans les plus brefs délais. “Je crois qu’aucune ville n’a porté plainte pour le moment, mais j’envisage cette possibilité, car je considère que cela peut être une mise en danger de la vie d’autrui, notamment pour les personnes isolées dont la téléassistance passe par le téléphone” ajoute-t-il. Il ne s’agit pas des premières actions menées à l’encontre de SFR ou de sa filiale XP-Fibre, gérant les raccordement de la fibre : une enquête a par exemple été ouverte au sujet de dysfonctionnements observés dans deux communes. D’autres élus, sans cibler un opérateur en particulier, ont également pris des mesures drastiques, comme limiter fortement l’accès aux infrastructures pour les techniciens.
L’édile reconnaît cependant que la commune présente quelques difficultés pour le raccordement, notamment des points de mutualisations disposés dans des caves et ayant “mal vieilli, certains ont été attaqués par les rongeurs”. Il annonce cependant sa volonté qu’ils soient tous changés et que d’autres seront réinstallés sur l’espace public, se limitant “à 300-400 abonnés“.
Source : Le Parisien via Capital