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Malfaçons dans la fibre : la filière propose un engagement pour des raccordements de qualité plutôt qu’une loi

À l’approche de l’examen d’une proposition de loi du sénateur Patrick Chaize pour encadrer le déploiement de la fibre optique, Infranum, qui regroupe de nombreux industriels du secteur, et la Fédération Française des Télécoms apportent leur avis sur l’idée d’une telle législation. 

Malfaçons, problèmes de raccordement, recours trop fréquent à la sous-traitance… Autant de problème dans le déploiement de la fibre optique que le sénateur Patrick Chaize, président de l’Avicca, veut réduire grâce à une proposition de loi déposée en juillet dernier qui sera discuté le 2 mai prochain. À l’approche de cette date, Infranum et la FFT prennent la parole et, s’ils saluent l’exigence du parlementaire, pointent du doigt quelques études.

L’exposé des motifs de la proposition de loi de juillet 2022 dressait un portrait alarmant de la situation actuelle en matière de raccordement des abonnés à la fibre optique. Si l’essentiel des millions d’interventions de raccordements et de service après-vente s’effectue dans des conditions satisfaisantes, la filière est pleinement consciente des difficultés rencontrées par certains usagers, de leur insatisfaction, et des légitimes préoccupations des élus locaux. Cette situation n’était pas acceptable ; elle desservait tant l’image de la filière des infrastructures numériques que celle des nombreux professionnels engagés œuvrant sur le terrain. Une amélioration urgente et perceptible était donc indispensable” affirme la fédération. Cependant, selon elle, “la remise en cause du cadre actuel provoquerait un arrêt brutal des raccordements. De même, le nouveau dispositif d’indemnisation, imaginé en cas d’interruption de service, fait abstraction des solutions de dépannage et de remboursement systématiquement proposées par les opérateurs commerciaux. Cette charge nouvelle aurait l’effet contraire à celui recherché, au détriment des clients concernés.

Infranum explique par ailleurs avoir déjà formulé plusieurs propositions en septembre 2022 auprès du ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications et de la présidente de l’Arcep pour améliorer la situation. “La mise en œuvre de ces propositions est en marche” assure-t-elle.

« Les choses évoluent dans le bon sens et l’objectif de la filière est de servir les intérêts des clients et de répondre aux préoccupations légitimes des élus et des pouvoirs publics. Nous demandons à être jugés sur nos actes et sommes prêts à en rendre compte à la fin de l’année devant les autorités, les élus et leurs associations »

Philippe Le Grand, président d’InfraNum et Liza Bellulo, présidente de la Fédération Française des Télécoms.

La problématique majeure pointée du doigt par Infranum est notamment le niveau de rémunération des acteurs de la filière. « Nous avions poussé un cri d’alarme lors de notre dernière Université en octobre dernier à Toulouse, et, même si depuis la situation s’est améliorée, la fragilité du modèle économique de raccordement reste encore réelle. En outre, le turn-over important des équipes sur le terrain et les difficultés de recrutement de nos entreprises témoignent du manque d’attractivité de notre filière. Il est illusoire d’espérer améliorer le niveau de qualité constaté sur le terrain sans apporter une réponse claire sur la rémunération juste de l’ensemble des acteurs de la filière, à tous les étages » considère le Président d’Infranum. Ce n’est pas la première fois que le projet est critiqué, les opérateurs ont récemment également pris la parole pour s’y opposer.

 

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Fibre optique : la sous-traitance mal supervisée chez Orange aurait entraîné la mort d’un technicien

Un reportage pointe du doigt les problèmes pouvant être engendrés par le recours à la sous-traitance en cascade par les opérateurs avec un exemple concret s’étant déroulé l’année dernière.

Pour le déploiement des réseaux, les opérateurs font régulièrement appel à des entreprises tierces pour réaliser les opérations de maintenance notamment. Cependant, ces dernières peuvent, elles aussi, faire appel à d’autres entreprises pour au final un travail qui peut s’avérer moins qualitatif, voir avoir des conséquences dramatiques.

Complément d’enquête s’est intéressé, pour son nouvel épisode nommé “Quand le travail tue”  qui sera diffusé aujourd’hui, à un cas particulier. Le samedi 15 octobre 2022, Aimen Sahli intervient dans le cantal en tant que technicien d’Intercom, entreprise travaillant sur le réseau Orange. Son but est de remplacer des poteaux téléphoniques trop anciens pour supporter la fibre optique et l’homme de 29 ans en dresse donc de nouveaux.

Lors de ce déploiement, l’un des poteaux doit être situé sous une ligne à moyenne tension. Il est alors foudroyé par un arc électrique et meurt sur le coup. Une situation paraissant très étrange à Franck Refouvelet, élu du personnel en charge de la sécurité chez Orange. En effet, sur la photo illustrant le décès dans le journal, un poteau métallique se trouve sous la ligne. Cependant, la règle est assez simple : si la ligne téléphonique est proche d’une ligne électrique, ce type d’installation est tout simplement interdite et remplacée par des poteaux en composite.

Dans le stock de poteaux portant une étiquette “Orange” situé en contrebas de la route où s’est déroulé le drame, aucun n’est en composite. Le chargé du personnel prend alors des photos et dresse un rapport en questionnant l’entreprise : qui a commencé les poteaux, qui les a livrés ? Sans aucune réponse. L’équipe de Complément d’enquête a pu retracer la sous-traitance en cascade en cours dans la zone : ” la région Auvergne-Rhône-Alpes charge Orange de construire le réseau. Ensuite, la branche Sud-Est d’Orange sous-traite le chantier à Eiffage, un géant de la construction… qui missionne Intercom, un installateur de la région parisienne.

Un mois après l’évènement, la direction régionale de l’opérateur historique dit ne pas savoir pourquoi les poteaux en composites étaient absents, Eiffage rejette la responsabilité sur son sous-traitant qui n’aurait pas averti Aimen du risque électrique. L’avocat de la famille explique que “tout le monde se renvoie la balle“, malgré le fait qu’Orange a “une obligation de vigilance vis-à-vis des travaux qui sont réalisés par ses sous-traitants“. À son sens, toutes les entreprises doivent faire face à leur responsabilité, mais la chaîne de sous-traitance permet à chacun de “diluer la responsabilité” et donc de “se décharger“.

Interpellé par nos confrères, Orange n’a pas accepté les demandes d’interview, mais assure que “la sécurité des techniciens est [sa] priorité”. Quant au décès d’Aimen Sahli, elle affirme que “la victime était un salarié d’une entreprise qui n’avait pas été déclarée à Orange par son sous-traitant. En outre, cet accident tragique s’est produit sur une intervention non planifiée par notre partenaire de rang 1, de surcroît un samedi, alors que les travaux sont interdits le week-end.

Le recours à la sous-traitance est au cœur des critiques de plusieurs collectivités et organisations impliquées dans le numérique à l’heure où des preuves de malfaçons et de problèmes rencontrés lors du déploiement de la fibre font l’actualité. Outre des coupures de réseaux, elle peut donc avoir des conséquences bien plus dramatiques.

 

 

 

 

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Free annonce le lancement de ses offres fibre sur un nouveau réseau

Les foyers desservis par le RIP NUMERID@X dans l’agglomération du Grand Dax  sont désormais éligibles aux offres fibre de Free.

“L’offre Fibre Free est désormais disponible sur le réseau d’initiative publique  NUMERID@X.”, annonce ce 13 avril l’opérateur, lequel illustre sa volonté d’être présent sur les réseaux déployés à l’initiative des collectivités.

Ce RIP couvre l’agglomération du Grand Dax dans les Landes et ses 20 communes comme Saint-Paul-Les-Dax, Saint-Vincent-de-Paul, Mees, Seyresse, Herm, Angoume, Benesse-Les-Dax, Tercis-Les-Bains). Au total, 34 600 prises sont aujourd’hui raccordables sur les 36 685 que le réseau comptera d’ici fin 2024.

“Nous proposons aujourd’hui nos offres fibre sur l’ensemble des prises déployées par NUMERID@X. En zone privée, sur le département des Landes, les offres Fibre Free sont par ailleurs déjà disponibles sur la totalité des logements déployés dans l’agglomération de Mont de Marsan, soit plus de 32 500 logements raccordables. Au total, sur le département, Free couvre à date plus de 178 000 prises raccordables en Fibre optique”, précise le FAI.

Fort de ses 4,66 millions d’abonnés fibre fin 2022, soit 65% de son parc fixe, Free est en passe de réussir son pari, à savoir être présent sur tous les réseaux d’initiative publique en France, même à faible part de marché. Lors de la publication de ses résultats annuels le 16 mars, le FAI a annoncé une disponibilité de ses offres FTTH auprès de 31,3 millions de foyers français, dont 6,6 millions de foyers en zones très denses et 24,6 millions de foyers en zones moyennement et peu denses à travers plus de 22 000 communes couvertes (+8000), soit un gain de 5,8 millions de prises en 12 mois.

Si pour l’heure, Free indique être présent sur 70 réseaux d’initiative publique sur près de 95 RIP engagés depuis 2013, de nombreuses annonces sont à venir dans les prochains mois. Auditionné le 22 mars par la Commission des affaires économiques du Sénat, son fondateur, Xavier Niel, a déclaré à propos du 100% FTTH sur tout le territoire que l’opérateur “a signé la totalité des RIP présents dans le pays, à l’exception de deux,  dans le Tarn et l’Ariège”. Le FAI est aujourd’hui en discussions et espère signer “à un moment ou à un autre”. Pour une commercialisation des offres, un délai de 6 à 8 mois minimum est souvent à prévoir après la signature d’un accord. Free doit alors installer ses équipements sur le réseau. L’opérateur effectue la plupart du temps des pré-ouvertures avant d’ouvrir les vannes et officialiser son lancement sur les réseaux concernés.
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Fibre optique : face à des problèmes qui durent, une collectivité porte plainte contre l’Arcep pour faire bouger les choses

Les 27 communes de Paris-Saclay continuent leur combat pour avoir un réseau fibre fonctionnel et s’attaquent cette fois au régulateur.

Après avoir poursuivi les opérateurs, c’est au tour de l’Arcep de faire les frais de la colère de l’agglomération de Paris-Saclay, située à 20 km au sud de Paris. C’est en effet un dossier vieux de plus d’un an maintenant pour ces 27 communes qui déplorent l’état du réseau fibre déployé sur leur territoire.

Après avoir appelé l’Arcep à s’emparer du dossier et avoir même obtenu le feu vert du régulateur pour une expérimentation du mode opérateur d’infrastructure, le dossier est finalement porté devant les yeux de la justice pour la première fois en mai 2022, les opérateurs sont alors poursuivis pour remettre en état le réseau et atteindre les objectifs de déploiement prévus. Une deuxième plainte sera de nouveau déposée en fin d’année dernière et cette fois c’est le régulateur des télécoms, qui avait été vivement critiqué à chacune des plaintes précédemment citées, qui est la cible d’un recours devant le Conseil d’État.

L’objectif pour cette agglomération est de contraindre le gendarme des télécoms à prendre le dossier à bras le corps et à obliger les opérateurs à remettre en état les infrastructures. Une urgence pour les élus de ces communes qui expliquent que les quelques 318 000 administrés vivent “un véritable calvaire“. Outre l’inaction du régulateur et des opérateurs, le recours au mode STOC (Sous-Traitance des Opérateurs Commerciaux) est également remis en cause et accusé de causer des dégradations sur le réseau et la qualité de service de Très Haut Débit.

L’objectif derrière cette action pour le moins spectaculaire est de briser la situation de serpent qui se mord la queue dans laquelle l’agglomération est empêtrée : “opérateurs commerciaux, d’infrastructures et sous-traitants se rejettent la faute depuis des années, sous le regard impuissant de l’Arcep qui constate l’enlisement d’une situation tout bonnement ubuesque” explique la collectivité.

Source : ZDNet

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Découvrez en un clin d’oeil la carte de France de la couverture fibre que vient de publier par l’ARCEP

Le déploiement de la fibre avance, mais pas au même rythme partout.

L’Arcep vient de publier son observatoire du déploiement de la fibre et du Haut Débit au 31 décembre 2022. A cette date, 34,4 millions de locaux étaient raccordables à la fibre sur le territoire national soit près de 80% des locaux et 36,9 millions de locaux étaient couverts par des services à très haut débit sur réseaux filaires.

Comme on peut le constater, la couverture est inégale sur le territoire, aussi bien en métropole qu’en outremer. Si le nord de l’hexagone  affiche une couverture FTTH plus dense, on constate que le Bretagne accuse un retard. De même les zones montagneuses ou dont la population est moins dense n’est pas encore au niveau du reste de la métropole.

FTTH, fibre jusqu’à l’abonné, au 31 décembre 2022


Terminaison en câble coaxial (FTTB), déployée par SFR

Enfin, voici la carte du dégroupage pour les abonnés qui sont encore en ADSL

 

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Fibre optique : face aux problèmes, les élus bloquent l’accès aux infrastructures

Une opération forte dans une région qui se plaint des malfaçons observées sur les réseaux de fibre optique.

Un acte symbolique en réponse au travail parfois peu précautionneux de certains techniciens intervenant sur les réseaux. Ce vendredi 24 février, le Syndicat des énergies et de l’aménagement numérique ont frappé fort pour dénoncer les “plats de nouilles” et la mauvaise qualité du déploiement de la fibre optique.

En effet, les élus de  nombreuses communes de Haute-Savoie ont lancé une alerte publique et se sont réunis en fin de semaine dernière pour bloquer physiquement les accès aux NRO (noeuds de raccordement optique) dans les communes de Fillière, Saint-Pierre-en-Faucigny, La Balme-de-Sillingy, Bons-en-Chablais et Saint-Julien-en-Genevois. Ici, pas de chaînes, ou de soudure, mais une solution bien plus frontale : d’énormes blocs de pierre ont été déposés devant les portes d’entrée, rendant impossible d’accéder aux câbles sans avoir l’équipement nécessaire pour déplacer ou détruire ces obstacles.

Ils critiquent notamment le mode STOC (sous-traitance opérateur commercial) employé par Altitude et les problèmes engendrés ainsi que des conditions de travail jugées inacceptables. Le président du syndicat dénonce le fait que les sous-traitants soient sous-payés et travaillent dans de mauvaises conditions. Sans compter que le travail peut être fait dans la précipitation, entraînant parfois une accumulation de déchets dans ces locaux fibre.

Le Syane demande ainsi à fournir davantage de moyen aux collectivités pour éradiquer le problème et à faire payer les responsables. L’Avicca a par ailleurs apporté son soutien au syndicat.

Comme de trop nombreuses collectivités en France la Haute-Savoie subit les contrecoups de la mise en oeuvre d’un système de sous-traitance sauvage (le mode STOC) dont l’Avicca réclame, depuis plusieurs années, l’arrêt définitif. Parce que les promesses de la filière télécoms tardent toujours à trouver leur concrétisation, j’ai déposé une proposition de loi le 19 juillet 2022. A visée coercitive, puisque le temps des bonnes intentions est révolu, la proposition de loi a pour objet de contraindre les opérateurs à réaliser les raccordements à la fibre optique dans les règles de l’art et de sécurité, et par ce biais à garantir aux consommateurs leur droit à une connexion Internet de qualité. Elle passera en lecture au Sénat dans le courant du Printemps.
Patrick Chaize, Sénateur de l’Ain et Président de l’Avicca
Source : Alloforfait
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Fibre optique : la filière appelle l’Arcep à une nouvelle régulation et des changements pour les entreprises

Quatre associations réclament une nouvelle régulation pour qu’aucune entreprise ne soit laissée sur le bord de la route en terme de transition numérique. 

Profiter de la fin à venir de l’ADSL pour dynamiser le marché, encore jugé trop peu concurrentiel. InfraNum la fédération des industriels partenaires des territoires connectés, l’AOTA association des opérateurs télécoms alternatifs, le CDRT club des dirigeants télécoms et réseaux et l’EBEN fédération des entreprises du bureau et du numérique, s’unissent et appellent le régulateur à saisir l’opportunité de la fin de cuivre pour “adopter une nouvelle régulation résolument proconcurrence et proinnovation.

Les quatre associations ont en effet adressé un courrier à la présidente de l’Arcep pointant du doigt une offre de fibre optique trop peu diversifiée et complexe pour les entreprises. Face à un marché ayant besoin de davantage d’offres “sur-mesure”, le passage à la fibre est difficile et d’après une étude IFOP, 40% des entreprises n’ayant pas encore migré vers la fibre seraient réticentes à le faire. Parmi les principales raisons mises en avant par les répondants, figure la crainte des coûts induits par le changement et la transformation en profondeur de l’entreprise ;les opérateurs spécialisés auront un rôle de proximité crucial à jouer pour accompagner la migration de l’ensemble des entreprises, premier pas vers leur transformation numérique” expliquent-elles dans leur lettre.

L’écosystème doit ainsi être dynamisé, notamment à l’approche de la fermeture du réseau cuivre “ultime opportunité pour rémédier aux déséquilibres concurrentiels sur le marché entreprise“. Les associations pointent ainsi du doigt des possibilités d’actions spécifiques au marché entreprise à envisager :

  • Une information transparente et préavis suffisant sur les zones de fermeture pour l’ensemble des opérateurs entreprises
  • La mise en place d’une communication neutre et pédagogique à destination des entreprises en associant les acteurs du secteur
  • La levée des barrières contractuelles pendant la phase de préavis de fermeture commerciale pour permettre la remise en jeu du marché

Sans oublier le fait de mettre fin aux inquiétudes autour de la qualité de service de la fibre mutualisée, qui ralentissent la migration vers la fibre.

Une nouvelle régulation du marché entreprise des télécoms est aujourd’hui nécessaire pour permettre aux opérateurs de proximité d’accéder à tous les locaux entreprises. Convaincus que la transition numérique des entreprises passera par une approche avant tout locale et pragmatique, les signataires appellent le régulateur à prendre des actions fortes” concluent-elles.

 

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Fibre optique : où les opérateurs réalisent-t-ils des travaux pour améliorer le réseau ? L’Arcep fait le point

Les problèmes de raccordement et d’infrastructures n’épargnent pas les réseaux fibre optique et l’Arcep dévoile les informations autour des différents travaux en cours et déjà réalisés en France.

Mauvais état des points de mutualisations, remise à neuf dans certaines zones… Outre le déploiement dans les zones pas encore couvertes, les opérateurs doivent également s’assurer d’une qualité de service décente pour leurs réseaux fibre optique. L’Arcep a publié une page dédiée aux différents travaux et à leur avancée sur son site web, retraçant les plans de rénovation initiés par les responsables de certains réseaux. Elle présente également les divers groupes de travaux mis en place sur le sujet de la qualité des réseaux fibre.

Les témoignages ne manquent pas : l’entretien de certains réseaux laisse clairement à désirer et leur état n’est pas encore aux normes dans certaines zones, souffrant davantage de pannes que la moyenne. Cela concerne 2% du parc d’après l’Arcep, qui a donc réclamé qu’ils soient remis en état.

Les travaux en cours

Pour l’heure, quatre plans de remise à niveau sont en cours explique l’Arcep. Ils interviennent “lorsque la quantité de dégradations des infrastructures du réseau est trop importante, en particulier au niveau des points de branchements optique et sur les câbles de distribution, et ne permet plus de garantir le fonctionnement du réseau“. Trois d’entre eux sont déjà connus : provenant d’XP-Fibre, la filiale dédiée aux réseaux fibre de SFR, Altitude et Free, tous trois lancés récemment.

Du côté de XP-Fibre, ce sont 900 points de mutualisation (PM) et près de 400 000 locaux en zone AMII et RIP en Île de France qui doivent être repris entre le troisième trimestre 2022 et le quatrième trimestre 2024. Des travaux ont déjà été entamés à la fin de l’année dernière sur trois communes pilotes : Ecouen, Valenton, Saint-Pierre-du-Perray et 11 communes seront entamées au premier trimestre 2023.

Pour sa part Altitude doit remettre à niveau 70 PM en zone RIP, pour 33 000 locaux, notamment dans l’Essonne avec 3 PM de Sequantic Telecom, 6 PM de Seine-Essonne THD, 17 PM de Tutor Europe Essonne mais aussi en Savoie (6PM) et dans le Calvados (28 PM). Ces travaux doivent prendre fin en mai prochain, excepté pour 5 points de mutualisations de Seine-Essonne THD pour qui la fin de la réingénierie est prévue au quatrième trimestre.

Le plan de Free quant à lui n’est pas un plan de reprise équivalent aux deux précédents, mais une évolution des processus sur des PM de Grande capacité, majoritairement en Île-de-France et dans des communes de zones très denses. Ces travaux doivent prendre fin en fin 2024.

Cependant, XP-Fibre intervient également dans les environs de Meyzieu et Saint-Priest en zone AMII depuis septembre 2021, avec une volonté de remise en état des réseaux. Cette dernière est finalisé et la réouverture commerciale progressive est en cours.

Des remises en état de plus en plus fréquentes

Les graphiques ci-dessous présentent le nombre de points de mutualisation remis en état par les opérateurs d’infrastructures depuis le premier trimestre 2020. Il s’agit des données fournies par les opérateurs d’infrastructures actualisées à la fin du T4 2022

On peut ainsi observer qu’Orange en zone AMII a régulièrement remis en état certaines de ces infrastructures mais que les autres opérateurs d’infrastructures commencent également à reprendre leurs réseaux en main depuis le début de l’année 2022. A noter cependant, ces graphiques présentent le nombre d’appareils concernés, mais si l’on met en lien avec le parc global de l’opérateur, la proportion des infrastructures concernées n’atteint pas les 3% du parc respectif de chaque opérateur d’infrastructure.

 

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Fibre optique : 156 millions levés par Covage pour connecter 100% des entreprises

Depuis le rachat par le groupe Altitude en septembre 2021, Covage multiplie les investissements et entend ainsi couvrir 100% des fibres en FttH.

Un objectif assez cohérent alors que la fin du réseau cuivre est prévue pour 2030. En effet, si les particuliers attendent la fibre, c’est également le cas pour certaines entreprises et l’opérateur d’infrastructure a ainsi levé des fonds dans cette optique.

NORD/LB, banque allemande déjà partenaire pour le financement d’infrastructures FTTH du Groupe Altitude, a ainsi mis en place avec Covage un crédit moyen terme et une ligne de liquidité, pour un montant total de 156M€ en s’engageant sur la totalité de ce financement. L’objectif de Covage entend avoir raccordé 40 nouvelles métropoles à la fibre fin 2023. Son directeur général explique qu’un tel emprunt vient accompagner une ambition de déploiement rapide d’un réseau de fibre optique adapté aux besoins des entreprises sur le territoire.

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Free s’engage auprès de l’Arcep pour remettre en état certain de ses réseaux fibre

Les opérateurs déployant la fibre optique sont parfois interpellé par l’Arcep concernant l’état de leurs réseaux et, comme XP-Fibre ou Altitude avant lui, Free a déposé hier un plan de reprise pour certains des siens.

La présidente de l’Arcep était entendue aujourd’hui par la Commission des Affaires économiques du Sénat pour faire le point sur la régulation du secteur des télécommunications. La question de la qualité de service a été largement abordée durant cette audition et Laure de la Raudière a expliqué que “certains réseaux de Free” présentaient des problèmes.

Ces derniers, concernant “beaucoup moins de ligne” que d’autres réseaux remis en cause comme chez XP-Fibre ou Altitude, ont fait l’objet d’un plan de reprise de la part de l’opérateur de Xavier Niel. L’Arcep a été notifié hier de ce plan concernant ces réseaux situés en région parisienne, notamment à Sarcelles explique la présidente.

Il ne s’agit pas du premier plan de reprise déposé par un opérateur, la filiale de SFR dédiée au déploiement de la fibre optique et Altitude ont par exemple déjà informé d’initiatives similaires en fin d’année dernière auprès du régulateur des télécoms. La teneur de ce plan d’action de Free n’a pas été dévoilée ni l’ampleur des réseaux concernés, mais elle fait donc partie d’une initiative globale concernant des réseaux accidentogènes “qui concentrent une grande majorité des incidents” de déploiement de la fibre déplorés de longue date par l’Arcep . “On espère qu’il y aura des améliorations courant 2023” explique Laure de la Raudière.

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