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Free ne s’arrête plus, lancement officiel de ses offres fibre sur un nouveau réseau opéré par SFR

Pas moins de 48 000 logements desservis par le réseau Tarn Fibre sont à présent éligibles à une offre Freebox Pop, Delta, Révolution ou mini 4K en fibre optique.

Après s’être fait attendre, Free  enchaîne les lancements de ses abonnements Freebox en fibre optique de Free sur les réseaux d’initiatives publiques opérés par Xp Fibre de SFR. Après Oise THD le mois dernier, et Hérault Numérique et WiGard Fibre la semaine dernière, c’est au tour du RIP Tarn Fibre d’accueillir les offres FTTH de l’opérateur. Ce réseau couvre à date 65 000 prises raccordables sur les 140 000 qu’il comptera d’ici fin 2023. Free y propose aujourd’hui son offre Fibre à plus de 48 000 logements sur plus de 50 communes. A terme, le FAI sera présent sur l’ensemble des prises déployées par Tarn Fibre. En zone privée, sur le département, il est déjà présent sur l’ensemble des logements déployés dans l’agglomération du Grand Albigeois et dans l’agglomération de Castres-Mazamet, soit plus de 90 000 logements.

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Free propose deux mesures concrètes pour faciliter la bascule des abonnés ADSL vers la fibre comme un service universel haut débit

Free propose la mise en place d’un service universel haut débit, par exemple à 10 Mbits/s, afin de garantir une connexion Internet minimum aux foyers français lorsque le réseau cuivra vivra ses dernières heures.

Pas moins 72% des locaux fibrés et plus de 15 millions d’abonnés au FTTH, la bascule vers la fibre suit son court. Seulement, pour des raisons de performances techniques et d’obsolescence, mais aussi d’efficacité, de coûts et d’empreinte environnementale, conserver et entretenir à la fois les nouveaux réseaux fibre et  le réseau cuivre historique, n’est pas pertinent. C’est la raison pour laquelle Orange a la volonté que la fermeture technique du cuivre intervienne progressivement à partir de 2023, pour être achevée en 2030. “Conformément au cadre défini par les décisions d’analyse de marché de décembre 2020, Orange a transmis, en janvier 2022, son projet de plan de fermeture du réseau cuivre à l’Arcep qui l’a mis en consultation publique jusqu’au 4 avril 2022. Le régulateur publie aujourd’hui les réponses à la consultation publique”, annonce ce 29 juillet la police des télécoms.

Parmi les contributeurs figurent notamment Bouygues Telecom, SFR, Free, Canal+ ou encore des opérateurs d’infrastructure comme Altitude et Axione, mais aussi l’Avicca et Infranum. De son côté, Free reste favorable à une fermeture commerciale à l’adresse dès lors qu’elle est éligible pour les 4 principaux opérateurs.

Seulement pour faciliter l’extinction du cuivre, “il faut pouvoir déterminer de manière relativement fiable les correspondances entre les lignes et les adresses éligibles à la fibre et les lignes cuivre”, indique-t-il, rappelant qu’Orange a fait le choix d’un référentiel adresse propriétaire pour le cuivre en choisissant de ne pas l’ouvrir. En face, les opérateurs fibre ont choisi des référentiels adresses différents pour la fibre, ce qui ne facilite pas les rapprochements.

“Dans la perspective de la disparition inéluctable du cuivre, que cette disparition soit organisée ou pas au sein d’un plan de fermeture formalisé, il nous semble nécessaire que l’Etat deux mesures d’accompagnement”, indique l’opérateur de Xavier Niel dans sa réponse à la consultation. La première proposition prône la mise en place d’un service universel haut débit, par exemple à 10 Mbits, garantissant que chaque ménage disposera d’un service Internet minimum permettant le télétravail et le télé enseignement, “ce filet de sécurité parait indispensable dès lors que la connexion cuivre va disparaitre sur l’ensemble des logements et qu’il y aura nécessairement des cas problématiques d’impossibilité de raccordement FttH, du moins dans des conditions de marché”.

La seconde mesure serait que l’Etat apporte un soutien financier afin de permettre de réaliser certains travaux dans les propriétés privées. “Nous comprenons que les pouvoirs publics souhaitent maximiser le taux de raccordement effectif au FttH à terme. Cependant, l’absence d’infrastructures d’accueil de la fibre au sein de la propriété privée est un des premiers freins au raccordement, les infrastructures intérieures. Ces dépenses, comme pour l’eau, l’électricité ou l’assainissement sont à la charge du propriétaire et ne doivent pas être imputables aux opérateurs. Dans le cadre d’une extinction du cuivre il semblerait souhaitable de penser, comme pour des travaux d’isolation, des aides financières pour la réalisation des travaux nécessaires. Ces deux mesures d’accompagnement pourraient selon l’opérateur faciliter à terme la bascule vers la fibre optique,  sans courir le risque de laisser des ménages sans Internet.

Sur le plan d’Orange, Free estime qu’il pourrait comporter un objectif supplémentaire visant à encourager fortement la migration des abonnés ADSL vers la fibre optique. Un certain nombre d’entre eux ne migrant par exemple jamais en dehors du déménagement même si d’autres passe au FTTH dès qu’ils sont éligibles. Reste que la migration peut s’avérer pour beaucoup longue et coûteuse.

 

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Orange performe sur le mobile au 2e trimestre, mais ralentit sur le fixe et la fibre

Une baisse de chiffre d’affaires, des résultats commerciaux positifs malgré une croissance qui faiblit sur le fixe, et des objectifs fibre quasiment remplis sur la fibre, voilà ce qui faut retenir de la présentation des résultats d’Orange France pour le second trimestre 2022.

Tous les voyants ne sont pas au vert au deuxième trimestre pour Orange en France. Premier opérateur à lever le voile sur ses résultats financiers et commerciaux, le groupe affiche un chiffre d’affaires en recul de 2,7% en raison des “moindres cofinancements”, sans quoi ces revenus seraient stables.  Commercialement, Orange signe un trimestre de bonne facture le sur mobile avec 173 000 ventes nettes hors M2M contre 142 000 sur la même période il y a un an. Cette performance est tirée “par la marque Orange et la généralisation des services Airbox”, apprend-on.

Sur le fixe, une baisse de régime en matière de recrutements est aujourd’hui à constater, avec 26 000 nouveaux abonnés sur le segment. L’opérateur historique peut toujours compter sur des volumes supérieurs à 2019 pour la fibre avec 263 000 ventes nettes contre 353 000 au 2ème trimestre 2021. Depuis juin 2020, c’est la première fois que le FAI ne dépasse pas la barre des 300 000 nouveaux recrutements. Un début d’explication à cela : “le marché fixe se normalise après le fort engouement provoqué par la généralisation du télétravail”, explique Orange.

Grâce aux prix de la 5G et de la fibre, tous les revenus par abonné augmentent sur un an, soit une hausse de 15 centimes sur le mobile seul, et de 31 centimes sur le fixe seul ou de 1,41 euro sur les offres convergentes. Autre point positif, le taux de résiliation sur le mobile et le fixe baisse auprès des clients particuliers comme professionnels. Par ailleurs, sur le 1er semestre, “la marge d’EBITDAaL progresse de 0,3 point reflétant nos efforts sur les coûts ainsi que la baisse de revenus du wholesale dont la marge est très faible”, indique le FAI. Cette évolution pour ses activités françaises sur la première moitié de l’année devrait lui permettre de se rapprocher de la stabilité sur l’année 2022. Enfin, les eCAPEX sont en nette diminution malgré l’effet de base adverse des cofinancements car Orange France a atteint plus de 90% de ses objectifs 2023 de déploiement de fibre en propre.

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Fibre : Découvrez le projet de loi qui va contraindre les opérateurs à améliorer la qualité des raccordements

Deux semaines après sa déclaration devant la presse, le Président de l’Avicca et Sénateur de l’Ain Patrick Chaize a déposé une proposition de loi à visée coercitive destinée à conforter la réussite du déploiement de la fibre optique en France.

Pour la première fois, une loi va permettre de contraindre les opérateurs télécoms et leurs sous-traitants à garantir la qualité des raccordements réalisés jusqu’à l’abonné tout en évitant les dégradations quotidiennes constatées sur les équipements de réseaux optiques (armoires techniques, câbles, boitiers…). Ainsi, l’abonné pourra bénéficier, à son domicile, d’une installation conforme tout en limitant drastiquement le risque de pannes et de coupures. A défaut, il sera en droit de suspendre le paiement de son abonnement auprès de son fournisseur d’accès Internet et même le résilier.

Le ton est donné dans l’exposé des motifs de la proposition de loi : « La France est en pointe en Europe pour les déploiements, et les abonnés plébiscitent cette technologie en s’abonnant de façon massive. Mais cette réussite se transforme progressivement en échec essentiellement du fait du mode de raccordement des abonnés. Les derniers mètres, qui sont les premiers mètres vus de l’abonné, ruinent l’image du Plan France Très Haut Débit et sapent la résilience de ce réseau essentiel ».

Après cinq années de signalements et de demandes d’intervention répétées auprès de la filière télécoms, Patrick Chaize, Sénateur de l’Ain, a décidé d’utiliser les grands moyens pour trouver une issue à cet état de fait préjudiciable aux consommateurs et aux élus locaux : « La situation ne s’améliore pas, pire encore, elle s’est dégradée dans certains territoires qui, par la voix des élus excédés, demandent l’aide de l’Avicca pour obtenir gain de cause auprès des opérateurs, trouver des solutions pérennes ».

Obliger les opérateurs à changer radicalement ses pratiques et renforcer les droits des consommateurs

Qualité et pérennité des réseaux d’une part, et défense des droits des consommateurs d’autre part sont les deux grands volets de cette proposition de loi qui comportent 5 articles  (lire la proposition en ligne).

Article 1

Ce premier article vise à redonner le pouvoir à l’opérateur qui a construit le réseau : il pourra contrôler avec rigueur les travaux de raccordement réalisés par les Fournisseurs d’Accès Internet (FAI) et sanctionner ces derniers en cas de malfaçons constatées. Au titre de cet article, il est prévu, notamment, la limitation du nombre de rangs de sous-traitance, la communication systématique des plannings d’intervention, des exigences relatives à la qualification des intervenants, des preuves de la bonne exécution des prestations.

Par ailleurs, l’entreprise chargée du raccordement devra remettre à l’abonné un certificat de conformité à l’instar des installations de gaz. En cas de manquements dans la qualité du raccordement, l’abonné pourra demander réparation de son préjudice.

Article 2

En zone d’initiative publique, le paiement de l’entreprise (qui a réalisé le raccordement) sera soumis à la vérification par la collectivité territoriale (l’acheteur public) et/ou son prestataire de la conformité de l’installation.

Article 3

Dans les territoires qui ont obtenu le label « zone fibrée » (label délivré par l’Arcep au regard du respect d’un cahier des charges qualitatif et quantitatif), le raccordement sera confié à l’opérateur d’infrastructure et non plus à l’opérateur commercial.

Article 4

L’article prévoit le renforcement des pouvoirs de contrôle et de sanction de l’ARCEP (Le gendarme des télécoms !) sur tous les opérateurs qui interviennent sur le réseau. Ceci afin de garantir la qualité du raccordement des utilisateurs finals aux réseaux en fibre optique. 

Article 5

En cas de coupure de sa liaison Internet, l’abonné pourra suspendre le paiement de son abonnement au FAI et, si les coupures se répètent, être indemnisé voire résilier son abonnement.

La proposition de loi vient d’être publiée sur le site du Sénat. Elle va désormais suivre le processus parlementaire classique.

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Déploiement de la fibre : la présidente de l’Arcep a “de plus en plus de mal à dire que c’est une réussite”

Si le déploiement se fait “à bon rythme” au goût de Laure de la Raudière, présidente de l’Arcep, la qualité de ce dernier laisse encore trop à désirer.

Les chiffres sont pourtant bons. En 2021, les opérateurs ont rendus plus de 5.8 millions de locaux raccordables et 4 millions de français ont rejoint les rangs des abonnés fibre. A travers l’Hexagone, 72% des locaux sont raccordables et 50% des habitants dans ces locaux ont choisi la fibre, explique Laure de la Raudière, mais un problème vient jeter une ombre sur ce tableau au premier abord plutôt séduisant : la qualité du déploiement.

J’ai de plus en plus de mal à dire que ce chantier est une réussite“, reconnaît la présidente du régulateur des télécoms au micro de BFM Business. En effet, alors que le secteur se démène pour atteindre l’objectif du 100% fibre en 2025, les interventions et les raccordements ne sont pas toujours réalisés dans de bonnes conditions et cela peut se ressentir dans l’expérience de l’abonné. Le problème des raccordements mal réalisés est une “priorité” pour l’Arcep, dont la présidente estime que “on peut pas imaginer dépenser autant d’argent public et d’argent privé dans le déploiement d’un nouveau réseau qui est signe de progrès pour avoir des services qui, par endroit, fonctionnent moins bien que l’ADSL“.

Certains n’hésitent d’ailleurs pas à prendre les choses en main. Cette semaine, à Aulnay-sous-Bois, le maire a par exemple choisi de cadenasser l’intégralité des armoires fibre dans sa commune pour empêcher des techniciens de réaliser des interventions sans demander la permission d’y accéder avant. La collectivité de Paris-Saclay pour sa part a même lancé une procédure judiciaire à l’encontre des opérateurs face aux diverses malfaçons rencontrées sur son réseau.

Laure de la Raudière n’en est pas à sa première intervention pour critiquer cette qualité de déploiement et reconnaissait en mai dernier qu’il faudra « un certain temps » pour que de nouvelles solutions soient mises en place. Outre la pression mise sur les opérateurs, la présidente de l’Arcep leur a également demandé fin 2021 de mettre en place une application permettant la notification en temps réel des intervention des techniciens aux autres opérateurs commerciaux et à l’opérateur de réseau. Bouygues Telecom a par exemple mis à disposition son outil “check voisinage”, permettant aux techniciens de remédier aux problèmes de déconnexions en fibre optique.

 

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Quel débit maximum pouvez vous obtenir chez vous et avec quel opérateur ? L’ARCEP met à jour son service “ma connexion Internet”

L’ARCEP lance aujourd’hui une nouvelle une mise à jour des données au 31 mars 2022 du service « Ma connexion internet ».

Très utile pour un grand nombre de Français, ce moteur de recherche de l’internet fixe rassemble sous forme de cartes toutes les informations sur les débits proposés par les opérateurs, pour l’ensemble des technologies de l’internet fixe en France métropolitaine et en Outre-Mer. Son utilisation est simple comme bonjour, pour une adresse donnée, l’outil affiche l’ensemble des opérateurs disponibles, le réseau filaire (fibre, câble, ou xDSL) ou hertzien (4G fixe, HD et THD radio, satellite) et donc les débits maximum pouvant être obtenus.

Le site « Ma connexion internet », qui vient d’être mis à jour avec les données du 1er trimestre 2022, rassemble sous forme de cartes toutes les informations sur les débits proposés par les opérateurs, pour l’ensemble des technologies de l’internet fixe, en France métropolitaine et en Outre-Mer.

Ma connexion Internet propose également la carte des débits à l’adresse d’un filtre, accessible avec le bouton affichage avancé, qui permet de visualiser les débits maximums disponibles par les technologies filaires (DSL, fibre, câble). Par ailleurs il est également possible de visualiser, en plus des statistiques toutes technologies confondues, des statistiques par classes de débits basées sur les technologies terrestres (hors satellite), ou sur les technologies filaires (DSL, fibre, câble).

L’ARCEP propose enfin les infographies départementales des “bon haut débit” et “très haut débit” sur cette page

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Les offres fibre de Free débarquent progressivement sur un nouveau RIP

De nombreux foyers desservis par le réseau d’initiative publique Tarn Fibre peuvent désormais souscrire une offre Freebox en fibre optique.

A l’heure où Orange, Sosh, SFR et Red by SFR proposent d’ores et déjà leurs offres FTTH sur le RIP Tarn fibre en Occitanie, Free commence à rendre éligibles de nombreuses adresses , signe d’une officialisation à venir. Selon l’outil d’éligibilité de l’opérateur, des communes comme Blaye-les-Mines, Brens, Roquecourbe, Labastide-Saint-Georges, Loupiac ou encore Gaillac et tant d’autres, sont à présent partiellement couvertes.

Pour déployer la fibre dans le Tarn, le choix du Département  s’est porté sur SFR et sa filiale Xp Fibre dans le cadre d’une délégation de service public pour rendre éligibles chaque logement, chaque entreprise et chaque établissement public à la fibre optique FTTH. soit 138 654 locaux.

L’objectif de Free est de lancer ses offres fibre sur 25 nouveaux réseaux d’initiative publique en 2022. Présent aujourd’hui sur une soixante de réseaux d’initiative publique, l’opérateur enchaîne les ouvertures commerciales. Aux abonnés absents sur les réseaux opérés par SFR (Xp Fibre) il y a encore quelques mois, le FAI commence à rendre des adresses éligibles à un abonnement Freebox en fibre optique dans plusieurs RIP de l’opérateur d’infrastructure. C’est le cas notamment sur les réseaux de Sema@fibre77 et Essonne Numérique,  Hérault Numérique, Oise Numérique, Eure-Et-Loir THD, Isère THD et Wigard Fibre.

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Câbles de fibre optique : après la crise, l’industrie passe un cap mais de nombreux obstacles persistent

La crise sanitaire de 2020 a été difficile pour les industriels de la fibre, y compris pour les fabricants de câbles. Mais la situation s’améliore.

Nécessaires pour véhiculer nos données sur de longues distances, les câbles de fibre optique ont été plus difficiles à trouver depuis l’émergence du Covid-19. D’après le Sycabel, regroupant de nombreux câbliers dans divers domaines, la filière a géré l’année dernière 3.4 milliards d’euros de chiffre d’affaires , avec une hausse de 25% par rapport à 2020.

Si on note une réelle amélioration, les câbliers sont bien plus sollicités dans le domaine de l’industrie ou de la construction, ainsi que dans l’énergie. Mais du côté télécoms, tout n’est pas si rose.

En effet, le chantier du déploiement de la fibre optique est presque terminé, donc les besoins en câbles sont de plus en plus réduits. Le nombre de Français nouvellement éligibles à la fibre a même baissé en 2021, après un record atteint l’année précédente (5.6 millions contre 5.8 millions).

Ainsi, alors que les autres secteurs retrouvent une situation normale, le marché pour les câbles de la fibre reste inférieur de 17 points par rapport à avant la crise sanitaire. La livraison de câble a baissé de presque 18% en 2021, alors qu’en 2018, les acteurs majeurs comme Acome et Prysmians dénonçaient un manque de structure du marché alors qu’une pénurie de fibre frappait déjà le secteur .

Une autre problématique déjà connue est celle de la présence de fabricants chinois sur le marché. L’importation reste “à un niveau élevé“, malgré des mesures prises par la Commission européenne comme l’imposition de droits antidumping de 20% à 44%. Cette dernière “est intervenue trop tard dans l’année“, explique-t-on, pour réduire les arrivées de fibre fabriquées en Chine.

Jacques de Heere, vice-président de l’organisation et PDG d’Acome, l’un des principaux acteurs français dans la fibre optique se réjouit d’avoir passé un cap. Une bonne nouvelle notamment alors que la guerre en Ukraine fait rage et que le prix des matières premières monte drastiquement. A titre d’exemple, le bois de bouleau importé de Russie est généralement utilisé pour fabriquer des tourets autour desquels les câbles sont enroulés.

Il a dû être remplacé, avec du bois des forêts des Landes, “mais cela ne suffit pas toujours” explique Jacques de Heere. Ce problème a un impact économique réel, explique-t-il : “Nous perdons 5 à 7 points de marge. Pour ne pas être pris en ciseaux entre la baisse des marges et la flambée des matières premières, nous augmentons les prix que nous facturons à nos clients.

Source : Les Echos

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Plus d’un million de Gigabits par seconde, nouveau record pour la fibre optique

Un débit époustouflant a été atteint par des chercheurs japonais à travers un câble de fibre optique, bien au delà du Terabit/s.

Un nouveau palier de franchi pour la fibre optique. En utilisant les propriétés de la lumière afin de transmettre en parallèle plusieurs signaux lumineux à des fréquences différentes dans un câble unique de fibre optique, l’équipe de l’agence japonaise publique de recherche et de développement (NICT) ont pu atteindre un débit de 1 Pétabit par seconde. Soit techniquement 1020 Terabit/s ou encore 1 020 000 Gigabit/s. Le précédent record déjà établi par cette même équipe fin 2020 était de 1.01 Pb/s, mais utilisait un câble bien plus complexe.

Pour atteindre ces débits 100 000 fois plus rapide que les meilleures offres commerciales, les chercheurs ont utilisé un câble équipé de quatre coeurs au lieu d’un seul, mais qui ne présentait pas forcément de propriétés uniques en dehors de cela, avec notamment le même diamètre qu’un câble standard. Ce qui pourrait laisser présager d’une adaptation pour des câbles déjà existants, simplement en utilisant quatre fibres classiques. Une technologie spécifique a tout de même dû être utilisée, appelée “wavelenght division multiplexing” . Elle implique d’utiliser des longueurs d’ondes courantes dans les câbles de fibre optique ainsi qu’une autre plage expérimentale et permet ainsi de transmettre le signal sur une plage de 20 THz.

Ainsi, 801 canaux différents peuvent être utilisés pour transmettre les données et ainsi augmenter drastiquement les débits. Pour retrouver cela dans d’autres circonstances, il suffirait ainsi d’intégrer de nouvelles technologies de modulation et d’amplification du signal. D’autant plus que ce débit de 1.02 Pb/s a été obtenu sur une liaison de 51.7 km. Enfin, pour se donner une idée d’un potentiel usage, les chercheurs expliquent que ce débit permettrait théoriquement de diffuser 10 millions de canaux par seconde de vidéo en 8K.

Source : New Atlas

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Fibre optique : la sécurisation des réseaux va devenir nécessaire

L’objectif est clair et se rapproche : la France doit être couverte à 100% en 2025. Pour les professionnels de la fibre, quelle sera la suite ? La filière réfléchit à son avenir.

Une couverture globale, c’est une bonne chose, mais après ? A l’approche de l’échéance fatidique dans trois ans, l’industrie de la fibre doit maintenant se projeter. A la fin de l’année , plus de 80% de la population aura déjà accès au très haut débit via cette technologie, et le chantier global aura été déployé pendant 15 ans grâce à de nombreuses embauches et investissements. Il faut donc penser à l’avenir des 40 000 ouvriers, techniciens ou ingénieurs spécialisés travaillant dans le domaine et il s’agit ainsi d’une des principales préoccupations d’Infranum, fédérant près de 70% des industriels.

Plusieurs pistes ont été dévoilées la semaine dernière par ses dirigeants, la première étant de… continuer de travailler sur les réseaux fibre en France. A travers un “plan national de résilience” bientôt proposé au gouvernement, la filière veut ainsi s’attaquer à la sécurisation des réseaux.  La problématique principale est le déploiement de la fibre en aérien : 40% du réseau est déployé via des pylônes longeant nos routes. La solution est peu coûteuse au détriment cependant de la solidité des infrastructures puisque un poteau est plus susceptible de subir des dégâts lors d’une tempête et ainsi priver les abonnés au bout de la ligne d’une connexion internet.

La solution envisagée est ainsi d’enfouir ces réseaux mais aussi de doubler les NRO (noeuds de raccordement optique), locaux d’où partent les lignes des abonnés pour sécuriser les réseaux fibre. Le plan est assez ambitieux, avec un coût annuel estimé à 10 milliards d’euros par an. La fédération Infranum propose de lisser ces travaux sur dix ans, afin notamment de “conserver durablement” près de 7000 emplois. Une sécurisation qui semble nécessaire dans un contexte tendu, puisque les réseaux fibres et mobiles sont de plus en plus fréquemment touchés par des actes de malveillance et des dégradations.

Plusieurs alternatives

D’autres pistes sont explorées, comme la participation aux projets de “territoires connectés”, visant à déployer de nouveaux usages concernant par exemple l’éclairage public, la gestion de l’eau, des déchets ou encore la vidéo-protection. Plusieurs initiatives du genre ont lancées en France et cela pourrait ainsi permettre à la filière de conserver une activité dans l’Hexagone. De plus, Infranume indique que le numérique peut permettre d’accélérer une transformation environnementale, avec un marché estimé à 520 millions d’euros cette année.

Enfin, les industriels envisagent également d’aller aider nos voisins en apportant leur expérience en Europe. Il reste 32 millions de prises à déployer en Allemagne, 21 millions au Royaume-Uni et 14 millions en Italie, de quoi donner du travail aux entreprises du secteur. Des premières opérations vont déjà dans ce sens avec notamment la signature d’un gros contrat en Allemagne pour Altice et des intérêts du côté de l’Afrique, notamment au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

Source : La Tribune

 

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