Avec le rachat de Covage par SFR FTTH, les opérateurs alternatifs craignent un déséquilibre en termes de concurrence dans les zones moins denses. Ils réclament ainsi des garanties de la part de nouvelle entité issue de ce rapprochement.
Cette semaine, Altice Europe a annoncé l’entrée en négociations exclusives de sa filiale SFR FTTH avec les actionnaires de Covage pour l’acquisition de 100% de l’opérateur d’infrastructures. Une opération à 1 milliard d’euros. Dans la foulée, l’AOTA (Association des Opérateurs Télécoms Alternatifs) a affiché ses craintes autour de cette acquisition. Selon elle, il se pourrait que “le remède” soit “pire que le mal”.
Pour l’AOTA, les mouvements de concentration dans un secteur visant faire des économies d’échelle et de processus sont souhaitables, afin notamment d’améliorer la qualité de service. Toutefois, elle souhaite que la vigilance soit de mise pour éviter que la concentration n’entrave finalement la concurrence en dégradant les “conditions d’accès aux réseaux fibre optique” dans les zones moins denses. Il s’agit de préserver l’“intérêt des clients entreprises et collectivités”. L’association rappelle en effet l’“intensité concurrentielle déjà fragile sur le marché entreprises et collectivités”.
L’AOTA réclame ainsi des garanties concernant la conservation de l’éventail actuel d’offres de gros et sur la conservation des conditions initiales pour les commandes en cours. Elle demande également à ce des “garanties efficientes de non-discrimination soient apportées par la nouvelle entité, pour s’assurer que les opérateurs clients des offres de gros ne soient pas désavantagés par rapport aux propres services de détail de la nouvelle entité”, mais aussi à ce que “des garanties soient apportées en matière d’interdiction de partage d’informations entre l’entité intervenant sur les RIP et l’entité intervenant sur les marchés de détail”.
Mon pauvre "Christophe B" ils te poursuivent.... JPTO