Auteur : dimitri

Combien de temps votre ligne ADSL restera encore active ? Les opérateurs vous disent tout sur la fermeture du réseau cuivre

Une fibre optique qui ne cesse de gagner du terrain. Un réseau cuivre qui tend à disparaître d’ici une dizaine d’années. Dans cette phrase de transition technologique, certains abonnés peuvent se poser des questions. Les opérateurs télécoms y répondent.

Alors que la fibre optique gagne du terrain dans l’Hexagone, bon nombre de Français utilisent encore une connexion ADSL. “Plus de 24 millions de foyers français utilisaient encore le réseau cuivre début 2021. Si ce chiffre tend à diminuer de 10 % à 15 % chaque année, il devrait être encore plus significatif en 2025”, explique en effet la Fédération Française des Télécoms.

L’objectif du 100 % fibre étant promis pour 2025 et la fermeture du réseau cuivre devant être achevée pour 2030, les abonnés concernés peuvent ainsi se poser des questions, auxquelles la FFT apporte ainsi des éléments de réponse. Il s’agit d’accompagner les utilisateurs, privés ou publics, dans cette transition technologique.

Un réseau vieillissant et coûteux, des performances inadaptées

Mais tout d’abord, pourquoi fermer le réseau cuivre ? “Le réseau cuivre, à lui seul, représente près de 500 millions d’euros d’entretien chaque année. Installé depuis cinquante ans, peu résistant aux aléas météorologiques et à l’humidité, le câble cuivré doit être régulièrement entretenu”, explique la FFT.

Les opérateurs soulignent les performances désormais inadaptées au regard du développement du numérique : “le réseau cuivre atteint aujourd’hui ses limites en termes de débits et ne répond plus aux besoins des Français”. Un aspect largement mis en exergue par la crise sanitaire, avec le développement du télétravail et de l’éducation à distance. Hors contexte exceptionnel, on peut évoquer les démarches administratives se faisant de plus en plus en ligne ou le développement des plates-formes de streaming. “En plus d’offrir un débit cent fois plus élevé, le réseau de fibre optique respecte plus l’environnement, nécessite trois fois moins d’énergie que le réseau cuivre”, souligne par ailleurs la FFT.

Et si je fais partie des abonnés en ADSL ?

Jusqu’à quand ma ligne cuivre restera-t-elle opérationnelle ? Dois-je changer d’abonnement ? Concrètement, combien est-ce que cela coûte ? “Votre ligne sera opérationnelle jusqu’à la fermeture technique du réseau cuivre qui interviendra progressivement à partir de 2023, pour être achevée en 2030”, indique la FFT. Si l’abonné se trouve dans les zones d’expérimentation, dont de nouvelles ont d’ailleurs démarré au second trimestre 2021 sur certaines communes, il fera partie des “premiers à quitter définitivement le réseau cuivre d’ici 2023”. Est notamment rappelé le cas de Lévis-Saint-Nom, dans les Yvelines. Dans cette commune, les 1 600 habitants ont tous basculé en 2021.

Lors de la fermeture technique du réseau cuivre, l’abonné sera contacté par son opérateur qui devra alors lui proposer des offres similaires en fibre optique. Libre ensuite à l’abonné d’accepter ou de se tourner vers la concurrence. “Dans la grande majorité des cas, vous pouvez garder votre téléphone fixe sauf si ce dernier est trop ancien (plus de 10 ans). De même, vous pourrez conserver votre numéro de téléphone actuel en demandant la portabilité du numéro”, ajoute la FFT. Concernant le coût du basculement, la FFT indique que cela dépendra de l’offre choisie. “Sachez que l’offre de service universel reste commercialisée sur support fibre optique”, explique-t-elle.

Mais quid de l’échec de raccordement lors du passage à la fibre optique ? Sans surprise, la FFT invite l’abonné à contacter le service technique de l’opérateur s’occupant du raccordement pour programmer une nouvelle intervention.

Migrer dès que possible

La FFT insiste sur la nécessité de basculer dès que possible afin d’éviter toute déconvenue due à une coupure de service : “Quelle que soit votre situation, il est primordial que vous engagiez ce changement vers la fibre suffisamment tôt avant la date de fermeture technique du cuivre, date à laquelle tous les services sur le cuivre s’arrêteront”.

Cela vaut surtout dans le cas d’une entreprise ne pouvant rester plusieurs semaines sans connexion. “Cette anticipation vous permet d’assurer la continuité de vos services, surtout lorsqu’il s’agit de répliquer sur fibre optique, pour les entreprises, des offres complexes dont la mise en place peut prendre jusqu’à plusieurs semaines”, explique la FFT.

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Clin d’oeil : une mairie ne tire pas le bon numéro et se retrouve privée de fibre à contrario des habitant

Une commune a droit à la fibre optique, mais pas sa mairie, la faute à l’absence de numéro de rue.

Une bonne nouvelle pour les habitants de Saint-Elier, commune de quelques centaines d’habitants dans le département de l’Eure, en Normandie. La fibre optique et son très haut débit sont disponibles. Sauf qu’elle a du mal à se frayer un chemin jusqu’à la mairie. “J’aimerais enfin comprendre pourquoi le raccordement à la fibre est si complexe et surtout où trouver la solution sans passer son temps au téléphone”, déplore Jacques Hapdey, maire de Saint-Elier.

Il se trouve en fait que le bâtiment de la mairie n’a pas de numéro de rue, ce qui pose problème au niveau informatique. Le plan informatique utilisé par Orange ne reconnaît en effet pas ce lieu. “S’il s’agissait seulement d’attribuer un numéro à la mairie, le conseil municipal pouvait le faire depuis longtemps. Encore fallait-il le savoir”, déplore la commune.

Lors d’une réunion organisée jeudi dernier, Alfred Recours, vice-président d’Eure Numérique, a rapporté une trentaine de problèmes liés aux numéros d’appartement ou de maison dans différentes communes. “S’ils ont un numéro zéro, l’ordinateur de l’opérateur ne les détecte pas. Prenez l’exemple d’appartements en ville qui ont tous le même numéro, il faut que la mairie attribue des numéros d’appartement pour les distinguer les uns des autres ou que le propriétaire fasse arriver la fibre dans l’immeuble. Chaque locataire aura le choix de demander ensuite un raccordement, ou pas, à ses frais”, expliquait-il.

Source : La Dépêche

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Fibre optique : promesses, ambitions, couacs et solutions pour bien couvrir tous les Français, on vous dit tout

Le chemin vers une France connectée à la fibre s’annonçait comme un chantier coûteux, mais pas seulement. D’autres embûches attendaient le gouvernement et les opérateurs. Il a donc fallu trouver des solutions adaptées.

La fibre optique, c’est la promesse de débits élevés et d’une latence réduite pour permettre le développement du télétravail, de la formation à distance, de l’administration en ligne, de la télémédecine ou des plates-formes de contenus, à l’heure du numérique, mais aussi pour assurer la compétitivité des entreprises, dans une économie mondialisée. Ça, c’est la promesse sur le papier. Dans les faits, c’est un peu plus compliqué.

L’ambition : un très haut débit pour tous, un pays à l’heure du numérique

Tout a commencé avec le plan très haut débit (THD). Adopté le 28 février 2013 par le gouvernement, il visait à apporter le très haut débit, à savoir au moins de 30 Mbit/s, pour tous les Français, qu’ils habitent dans les grandes métropoles densément peuplées ou dans les zones rurales. Il s’agissait d’en faire un service universel au même titre que l’eau et l’électricité, et d’en finir avec la fracture numérique.

Le seuil des 100 % est prévu d’ici fin 2022 grâce à un mix technologique incluant la fibre optique, le satellite et le THD radio, avec une proportion de 80 % qui devra passer par la fibre optique. Le gouvernement prévoit le 100 % via la fibre optique à l’horizon 2025. Au sujet des 100 %, Stéphane Richard, le patron d’Orange, estimait d’ailleurs que “ça n’arrivera jamais”. En face, Cédric O, secrétaire d’État au numérique, avait rétorqué avec ironie qu“on ne tirera pas la fibre jusqu’au dernier éperon rocheux”. Sous-entendu, on fera au mieux avec la réalité du terrain.

Une filière cravachant contre vents et marées

De son côté, la filière fibre optique a donc mis les bouchées doubles pour être au rendez-vous, malgré les enveloppes budgétaires régulièrement jugées insuffisantes et les imprévus comme la crise sanitaire du Covid-19. Sans oublier les dégradations, involontaires, mais aussi dues pour certaines à des actes de sabotage.

Sur fond de Covid-19, le nombre de nouvelles prises fibres optiques déployées a atteint les 5,8 millions en 2020, contre 4,9 millions en 2019. Preuve que les opérateurs n’ont pas baissé la garde et qu’ils ont au contraire gardé le pied sur l’accélérateur, avec toujours en ligne de mire le cap des 100 % fibre optique pour 2025. Ils ont même pulvérisé le record d’investissements dans les réseaux l’année dernière. Hors élément exceptionnel que sont les 2,8 milliards pour les fréquences de la 5G, 11,5 milliards ont été injectés dans les réseaux, soit 860 millions de plus par rapport à 2019. Au 30 décembre 2020, 24,2 millions de locaux étaient ainsi éligibles à la fibre et on comptait 10,4 millions d’abonnements à cette technologie, soit 3,3 millions de plus en un an. L’appétit côté utilisateurs est palpable.

Des couacs à faire bondir consommateurs, régulateur et  gouvernement

Mais c’était sans compter les quelques couacs dans le déploiement même de la fibre optique, en particulier sur les derniers mètres jusqu’aux abonnés, avec un taux d’échec de raccordement élevé. Ayant fait de ce chantier sa priorité et mis la pression sur Orange, Free, Bouygues et SFR, Laure de la Raudière, la nouvelle présidence de l’Arcep, a en effet récemment déploré les 20 à 30 % d’échecs des raccordement lors d’une récente intervention dans Good Morning Business. La situation avait déjà fait bondir son prédécesseur Sébastien Soriano, qui avait en effet pointé du doigt certains sous-traitants travaillant “comme des cochons”, parlé de “travail de sagouin” et invité la filière à “faire la police”. Il promettait notamment le déréférencement des brebis galeuses.

En cause, les plats de nouilles, ces câblages sauvages au niveau des armoires de rue mis sur le compte d’un manque de main-d’œuvre, du manque de formation, de la cadence élevé et de sous-traitants pour certains peu scrupuleux. Nicolas Guérin, alors président de la Fédération Française des Télécoms, avait d’ailleurs tenté de tempérer en soulignant qu’il y avait “beaucoup de pression sur les opérateurs et leurs sous-traitants pour raccorder tout le monde” et que le secteur avait “des problèmes indéniables pour trouver des techniciens, car les écoles ne sont pas remplies”.

Mais la situation avait également faire réagir le gouvernement. Cédric O, secrétaire d’État au numérique, avait déploré un gâchis au regard du travail accompli. Même l’association 60 millions de consommateurs était montée au créneau pour dénoncer “un grand bazar” dû à un objectif quantitatif imposé aux opérateurs, sans standard de qualité.

Si les premières plaintes des consommateurs ne remontent pas à aujourd’hui, la situation de crise sanitaire a en effet mis en lumière la nécessité d’avoir une bonne connexion Internet, que ce soit pour travailler, se former, s’informer, communiquer et se divertir. D’où une exigence plus élevée et une augmentation des plaintes en 2020.

Bible, PMZ du futur, surveillance accrue et opération “DéSTOCage” pour en finir

Se retrouvant dans le viseur du gouvernement, du régulateur des télécoms et des associations de consommateurs, les opérateurs ont dû trouver des solutions. Surtout avec comme paramètre une fermeture du réseau cuivre prévue à l’horizon 2030. Oui, un paramètre en plus dans l’équation.

Après les paroles, place aux solutions concrètes. La filière fibre optique a ainsi conçu un guide opérationnel visant “à garantir une installation de qualité” du premier coup chez les foyers français. Annoncée dans une version papier et numérique, cette sorte de bible du technicien fibre optique distille “de bonnes pratiques et des conseils pour une montée en compétence de la filière”. Prenant comme exemples “des solutions concrètes répondant aux divers cas de figure rencontrés sur le terrain par les techniciens et permettant d’éviter les complications et surcoûts qui peuvent impacter les relations entre les acteurs impliqués”, le document de 144 pages insiste sur la nécessité de “bien faire dès la première fois”.

Sur le terrain, on peut également citer les points de mutualisation du futur testés par SFR FTTH, désormais nommée Xp Fibre depuis la fusion avec Covage. La partie gauche concernant les opérateurs commerciaux est précâblée à la partie droite concernant l’opérateur d’infrastructure pour simplifier les interventions. En parallèle, un audit permet de vérifier le bon câblage et l’envoi de la facture à l’opérateur commercial dans le cas d’une connexion restant non conforme. “Dans les villes concernées, le taux d’incident a été divisé par deux ou trois”, a souligné Jean-Claude Brier, délégué régional d’Altice France.

Il y a également l’expérimentation d’Orange sur la commune de Saint-Ouen-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, avec des photos permettant d’avoir la situation avant et après l’intervention du technicien. “Nous espérons qu’en facturant la remise en état des armoires endommagées à chaque opérateur en étant responsable, ceux-ci seront incités à améliorer la qualité de leurs interventions”, explique Patrice Cointe, directeur de l’unité d’intervention d’Orange Île-de-France. Pour cette expérimentation, l’opérateur historique a signé une convention avec la municipalité. À cela s’ajoute un dispositif de serrure connectée avec un déverrouillage grâce au NFC. Concrètement, le technicien effectuant une intervention sur une armoire de rue doit avoir un smartphone compatible NFC et une application adéquate installée dessus. Il ne lui reste qu’à approcher son mobile en étant connecté au sein de l’application pour accéder à l’intérieur de l’équipement. Un bon moyen de savoir qui a accédé à l’équipement et quand. Dans le cas d’une ouverture forcée, un détecteur d’ouverture de portes permet de donner l’alerte rapidement.

À leur niveau, certaines municipalités tentent de prendre les choses en main. Rolin Cranoly, le maire de Gagny, en Seine-Saint-Denis, a par exemple pris un arrêté obligeant à signaler à la mairie toute intervention au niveau des armoires fibre optique de la commune. Un formulaire en ligne est disponible en ligne. Les intervenants disposent aussi d’un numéro de téléphone et d’une adresse e-mail dédiée. “En cas de non-respect de cette obligation, les opérateurs pourront être punis d’une amende”, indique la mairie.

Le syndicat d’un RIP, à savoir un réseau fibre optique financé sur fonds publiques, a même évoqué l’idée d’une opération “Dé-STOC-age”. Faisant ici l’objet d’un jeu de mots, le mode STOC (Sous Traitance Opérateur Commercial) consiste pour rappel à laisser la partie finale du raccordement à l’opérateur commercial et par extension à ses sous-traitants. Pour le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit, il n’en est plus question. Celui-ci souhaite tout bonnement interdire l’intervention des sous-traitants dans le département. Radical.

Et après ?

Le but est clair, le gouvernement et le régulateur désormais très attentifs à la situation, les consommateurs intéressés et plus exigeants que jamais, les règles, limites et sanctions posées sur la table, les opérateurs toujours plus investis dans le déploiement des réseaux, les solutions désormais identifiées et expérimentées sur le terrain.

Reste maintenant à avoir si le rappel à l’ordre et la nouvelle approche de la filière permettront de rectifier le tir ou si un nouveau paramètre viendra à son tour pimenter la partie. Il y a des chances qu’il soit d’ordre financier. Une rallonge budgétaire comme il y en a déjà eu pour déployer les prises les moins rentables et par extension les plus coûteuses. Oui, la fibre est aussi une affaire de rentabilité.

Rappelons que, fin 2020, le gouvernement a présenté un plan de relance post-covid à 100 milliards d’euros, dont près de 7 milliards pour le numérique et 240 millions plus spécifiquement pour la filière fibre optique. Infranum n’avait pas tardé à réagir à l’annonce du plan, y voyant “un signal fort”, une prise en compte de l’enjeu du numérique, et se réjouissant notamment des financements spécifiquement alloués à la filière fibre optique. Plus récemment encore, le déblocage d’une enveloppe de 420 millions d’euros pour le déploiement dans les RIP a été annoncé.

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Fibre optique : un sous-traitant soupçonné d’être impliqué dans plusieurs actes de sabotage

Un employé d’un sous-traitant d’Orange comparaîtra cet été devant la justice correctionnelle. Il est soupçonné d’être impliqué dans le sabotage de plusieurs armoires à fibre optique.

C’était durant l’été 2020. Fin août, 1 000 foyers de Blois, dans le département du Loir-et-Cher, se retrouvaient privés d’accès à Internet, de téléphonie ou de télévision à la suite du sabotage de 7 armoires fibre optique appartenant à Orange, qui a d’ailleurs porté plainte. Plusieurs jours avaient été nécessaires pour réparer les dégâts estimés à 40 000 euros.

Sur place, les enquêteurs avaient découvert des câbles sectionnés avec méthode et constaté l’absence d’effraction. Quant aux vidéos de surveillance, elles avaient mis en évidence un même véhicule présent lors de quatre sabotages. Le véhicule appartenait justement à un employé travaillant pour un sous-traitant de l’opérateur historique et disposant ainsi des clés pour accéder à l’intérieur des armoires. 

Convoqué quelques jours plus tard par les forces de l’ordre, l’homme de 39 ans a nié les faits. Soupçonné d’être impliqué dans les sabotages, il comparaîtra le 7 juillet prochain devant la justice correctionnelle.

Source : La Nouvelle République

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Altitude s’empare de 25 réseaux fibre, dont la cession conditionnait le rachat de Covage par SFR

SFR devait céder une partie des actifs de Covage, opérateur d’infrastructures dont il a récemment fait l’acquisition. C’est finalement Altitude Infra qui va s’emparer des 25 réseaux concernés.

Un feu vert conditionné. Fin 2020, SFR avait obtenu l’aval de Bruxelles pour l’acquisition de Covage à condition toutefois de céder une partie des réseaux détenus par l’opérateur d’infrastructures. Il s’agissait pour rappel d’éviter les problèmes de concurrence. Deux opérateurs d’infrastructures, Altitude Infra et Axione, avaient manifesté leur intérêt et s’étaient ainsi positionnés pour acquérir l’ensemble des réseaux concernés.

Altitude en négociations exclusives

Dans un communiqué commun, Altitude Infra, qui gère 19 Réseaux d’Initiative Publique et revendique 1 million de prises déployées, et Xp Fire, entité née de la fusion entre SFR FTTH et Covage qui se revendique le premier opérateur d’infrastructures en France avec 7 millions de prises déployées, annoncent l’entrée en négociations exclusives pour la reprise de la totalité des actifs. La finalisation de la transaction doit intervenir au cours du second semestre 2021, après validation de la Commission européenne.

25 réseaux

Les 25 réseaux concernés correspondent à l’activité boucle locale fibre optique de Covage dans les réseaux d’initiative publique, soit 95 % de l’activité FttO (Fibre jusqu’au bureau) de l’opérateur. Parmi eux, 15 filiales de Covage actives quasi exclusivement sur le marché de gros des services de capacité sur BLOD (Boucle Locale Optique Dédiée) et 10 filiales de Covage actives marginalement sur le marché de gros des services de capacité sur BLOD et qui déploient par ailleurs sur les réseaux FTTH.

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Couacs dans la fibre optique : ça n’est pas que la faute des sous-traitants, mais aussi celle des abonnés

Dans les dysfonctionnements affectant le réseau fibre optique, les sous-traitants ne sont pas les seuls responsables. Le syndicat s’occupant du déploiement à l’échelle d’un département dénonce la part de responsabilité des abonnés toujours en quête du moins cher et l’ubérisation du secteur.

“Il faudrait que certains particuliers arrêtent de changer d’opérateur tous les six mois, pour bénéficier de l’abonnement le moins cher” estime Rachid Adda, dans une interview accordée à La gazette Val d’Oise, à propos des problèmes sur le réseau fibre optique. Selon le directeur de Val-d’Oise Numérique, syndicat chargé du déploiement de la fibre dans le département, “cette manie de changer d’abonnement représente jusqu’à 40 % dans certains quartiers” et participerait à la situation actuelle. Il souligne par ailleurs que “les pannes sur le réseau ne représentent que 5 %”. Et d’insister sur le fait qu’“il faut toujours rapporter le nombre de pannes au nombre de lignes actives”.

Ubérisation des interventions et manque de formation

Rachid Adda dénonce la précarisation des intervenants en bout de chaîne. “L’opérateur paie un sous-traitant pour les interventions. Mais seulement, le sous-traitant fait lui-même appel à un autre intervenant qu’il paie moins cher, tout en empochant la commission de l’opérateur. Ce technicien low cost intervient pour 30 à 50 euros. Il lui faut donc réaliser un maximum de réparations. C’est pour ça que je m’indigne contre l’ubérisation des interventions”, explique-t-il.
Le directeur de Val-d’Oise Numérique souligne par ailleurs le problème des compétences des intervenants sur le terrain. “Il suffit que 10 % de techniciens soient mal formés pour que l’opération soit un échec”, déplore-t-il.

Du travail bâclé

Alors que le réseau est surdimensionné, avec par exemple un boîtier contenant douze branchements pour dix logements et dix mètres de fibre optique à l’intérieur pour laisser une marge de manoeuvre dans les cas des réparations, Rachid Adda dénonce les mauvaises pratiques sur le terrain. Selon lui, il y a notamment le fait que certains sous-traitants iraient au plus proche plutôt que de chercher un boîtier libre un peu plus loin, quitte à saturer un boîtier, ou ne préviendraient pas lorsqu’ils ont épuisé la marge de manoeuvre disponible. Celui-ci rapporte aussi une plus grande incidence pour les abonnés au rez-de-chaussée dans le cas des immeubles. Et d’expliquer : “le technicien préfère raccorder l’abonné du 3e à celui du rez-de-chaussée, pour ne pas avoir à monter les étages”. Autre cas : les raccordements lors d’une météo peu clémente. “Certains intervenants, très souvent en hiver, ne cherchent pas à ouvrir une nouvelle ligne depuis l’armoire. Ils se contentent de brancher l’abonné sur un autre abonné… qu’il débranche”, relate-t-il.

Des armoires de rue à remettre en état ou à remplacer

“Une réfection d’armoire, c’est 100 000 euros. Nous en faisons deux par an. Récemment, nous en avons changé trois en six mois dans une même commune”, explique-t-il. Le directeur de Val-d’Oise Numérique évoque en effet le cas des armoires devant être remises en état en raison des nombreuses interventions, voire changées à cause des actes de vandalisme.

Source :  La gazette Val d’Oise

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Malfaçons dans la fibre optique : SFR et son point de mutualisation du futur à la rescousse

SFR expérimente un nouveau point de mutualisation pour venir à bout des problèmes de raccordement à la fibre optique. L’opérateur au carré rouge réalise en outre des audits lors des interventions et présente l’addition quand la sous-traitance a mal fait son travail.

Au-delà des abonnés concernés, le problème a fait grincer bien des dents, dont celles de Sébastien Soriano, l’ancien président de l’Arcep, et de Cédric O, secrétaire d’État au numérique. Le premier n’avait pas hésité à parler de “travail de cochons” et le second d’un gâchis au regard du travail accompli. En février dernier, l’association 60 millions de consommateurs avait dénoncé un “grand bazar”. Plus récemment encore, la nouvelle présidente de l’Arcep a remis le dossier sur la table, jugeant la situation incompréhensible et demande de rectifier le tir. Face aux nombreuses remontées concernant le raccordement problématique à la fibre optique, SFR explore ainsi plusieurs pistes dans les zones où sa filiale XP Fibre (anciennement SFR FTTH) est chargée du déploiement. L’opérateur au carré rouge teste en effet un point de mutualisation nouvelle génération dans plusieurs villes, dont Argenteuil et Neuilly-sur-Marne.

PM du futur et inspection régulière des travaux

SFR a “proposé une évolution du mode STOC”, indique la municipalité d’Argenteuil, dans le département du Val-d’Oise. Il s’agit d’éviter les mauvaises pratiques chez les sous-traitants (débranchement d’un abonné pour en brancher un autre, non-respect des règles de câbles débouchant sur le fameux plat de spaghetti, serrure forcée à défaut d’avoir la clé, etc.).

Cela se traduit notamment par l’expérimentation du “PM du futur”, c’est-à-dire un point de mutualisation où la partie gauche concernant les opérateurs commerciaux est précâblée à la partie droite concernant l’opérateur d’infrastructures. “L’autre point essentiel, c’est qu’on a mis en place un audit régulier”, souligne Jean-Claude Brier, délégué régional d’Altice France. Concrètement, lorsqu’une armoire de rue est recâblée, une inspection est réalisée et une mise en demeure est envoyée à l’opérateur commercial dans le cas d’une connexion non conforme. L’opérateur commercial doit alors régulariser la situation ou bien régler la note après l’intervention de XP Fibre. “Dans les villes concernées, le taux d’incident a été divisé par deux ou trois”, note Jean-Claude Brier.

Une commission pour faire bouger les lignes

À Argenteuil, ces expérimentations interviennent après la mise sur pied d’une commission réunissant les élus, les usagers et les opérateurs qui s’est réunie pour la première fois le 26 janvier. Avec cette commission, la ville a décidé d’aller au-delà de sa zone de compétences initiale et de s’emparer du dossier. “L’objectif, c’est d’informer, de mettre la pression aux opérateurs et de trouver des solutions”, explique en effet Damien Walker, adjoint au maire. “Le problème, c’est que le propriétaire de l’infrastructure n’est pas maître chez lui”, explique de son côté Rachid Adda, directeur de Val-d’Oise numérique, faisant référence aux nombreux sous-traitants et niveaux de sous-traitance empêchant de savoir qui intervient et cause les dégradations. “Il n’y a pas de visibilité sur qui intervient. Comme ce n’est pas leur infrastructure, il y a des négligences. Il y a un empilement de sous-traitants, donc une fragmentation de la responsabilité”, poursuit-il.

Source : Le Parisien

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Fermeture du réseau cuivre d’Orange : 10 millions de foyers n’auront plus accès à l’ADSL d’ici fin 2021

Une page commence à se tourner pour l’opérateur historique avec une première étape dans la fermeture commerciale du réseau cuivre. 10 millions de Français n’y auront plus accès d’ici la fin de l’année.

Ce n’est un secret pour personne. Avec la fibre optique déployée à tour de bras, peut-être un peu trop vite au regard de nombreuses remontées et remontrances, le réseau cuivre vit sa dernière décennie. Xavier Niel, le fondateur de Free, milite d’ailleurs activement pour une fermeture rapide.

10 millions de foyers n’y auront plus accès fin 2021

Fin 2021 annonce une première grosse étape dans ce démantèlement. “Nous avons l’ambition de fermer d’ici la fin de l’année 2021 10 millions de foyers”, a en effet indiqué Nicolas Guérin, lors la conférence de l’Arcep sur les territoires connectés qui s’est déroulée le 4 avril.

Concrètement, pour ces 10 millions de foyers, fibrés et éligibles aux offres FTTH des quatre principaux opérateurs, l’ADSL ne sera disponible commercialement. “La fermeture technique se fera plutôt en 2022”, a d’ailleurs précisé le secrétaire général d’Orange. En septembre 2021, l’opérateur historique compte également présenter un plan détaillé avec les différentes étapes entre 2021 et 2030, année qui doit sonner la fin du cuivre dans l’Hexagone.

Des expérimentations à grande échelle

Orange a mené une expérimentation de démantèlement total, à Lévis Saint Nom, commune intégralement fibrée dans le département Yvelines, en Île-de-France. L’opérateur historique en prévoit d’autres au cours du second trimestre 2021. “Il faut une expérimentation sur une ville plus grande, sans doute en Île-de-France. Il en faut aussi sur des villes où il y a des RIP, en outre-mer et dans des zones où il y a plus d’entreprises”, a en effet expliqué Nicolas Guérin.

Une qualité de service qui doit rester au rendez-vous

Comme son prédécesseur, Laure de la Raudière, la nouvelle présidente de l’Arcep, a toutefois rappelé que le déploiement de la fibre optique et la rentabilité en baisse du réseau cuivre ne doivent pas être des motifs pour délaisser le réseau cuivre et les abonnés pâtir de son mauvais état. Il faut que les clients ADSL “puissent avoir un service de qualité jusqu’à ce qu’on puisse les basculer sur la fibre”, avait-elle alors insisté, dénonçant un “calvaire” pour les abonnés et une situation “inacceptable” à ses yeux.

Source : 01net

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Free : quand la fibre optique de l’opérateur frappe directement à la porte des Français

Free communique d’une nouvelle manière pour annoncer la disponibilité locale de sa fibre optique. 

Free cravache pour proposer sa fibre optique à un maximum de Français, avec désormais plus de 20 millions de foyers éligibles à ses offres FFTH, et il compte bien s’assurer que ceux pouvant en bénéficier soient au courant.

Après le mobilier urbain, les sachets de pain, les taxis ou encore le camion itinérant, l’opérateur de Xavier tente en effet une autre approche, plus directe. En ouvrant leur porte le matin ou en revenant à la maison le soir, les abonnés potentiels pourront être informés de la disponibilité de la fibre Free et être invités à se rapprocher de l’opérateur pour s’inscrire. Ils trouveront en effet un prospectus glissé dans la porte où est donné un numéro de mobile, rappelé les principaux moyens de contact (1033, free.fr et boutiques) et mis en avant une fibre numéro un en débit descendant (au 1er semestre 2020, d’après le baromètre nPerf).


Le prospectus glissé dans toutes les portes d’un immeuble de 4 étages

Toujours dans le but d’informer ceux souhaitant passer à sa fibre optique, Free met désormais à jour quotidiennement sa carte d’éligibilité.

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Sabotage d’antennes et de câbles fibre optique : le gouvernement recense 174 cas en un an

Les antennes-relais de téléphonie mobile et câbles de fibre optique font régulièrement l’objet d’attaques. La France n’est pas épargnée par le phénomène. Un rapport gouvernemental en révèle l’ampleur.

174, c’est le nombre d’équipements de télécommunication pris pour cibles en l’espace d’un an en France, selon un rapport du ministère de l’Intérieur dont nos confrères de France Inter ont pu prendre connaissance.

Un bilan qui n’a rien d’une surprise, quand on se souvient de la troisième place occupée par la France dans un précédent podium européen. Sans oublier les peurs liées spécifiquement à la nouvelle 5G, avec des actions pacifiques dans certains cas, et beaucoup moins dans d’autres.

Principalement en zone rurale

Dégradées ou détruites (52 % d’incendies), avec à la clé des perturbations pour les abonnés et des préjudices financiers pour les opérateurs télécoms, ces infrastructures se trouvent pour 137 d’entre elles en zone rurale et pour 2 d’entre elles en région parisienne. Les départements les plus touchés par ces actes de malveillance sont l’Ardèche, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, la Haute-Garonne et l’Isère.

Par qui ? Pourquoi ?

Les auteurs des attaques ont bien du mal à être clairement identifiés et condamnés. Le rapport du ministère de l’Intérieur indique en effet l’interpellation de seulement 26 personnes soupçonnées d’être liées à 14 attaques.

Les actions sont régulièrement guidées, soutenues ou revendiquées par l’ultra gauche qui avait lancé il y a un an des appels à “Renouer avec l’Action directe” pour s’attaquer à des infrastructures utilisées pour la surveillance de masse et l’asservissement de la population. Elle invitait notamment à cibler les infrastructures isolées et peu protégées.

On peut aussi souligner le fait que les antennes-relais suscitent régulièrement des craintes chez certains riverains concernant l’exposition aux ondes et la perte de valeur pour l’immobilier à proximité. Autant de motifs pouvant inciter des personnes isolées à passer à l’acte. Voilà pourquoi le gouvernement qualifie la mobilisation de “large”, car allant au-delà de la revendication politique.

Source : France Inter

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