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Pas encore déployés à 100%, les réseaux fibre nécessitent déjà jusqu’à 17 milliards d’euros supplémentaires

Afin de rendre les réseaux fibre plus résilients, l’enfouissement des infrastructures aériennes, jugées trop fragiles bien que très rentables, pourrait nécessiter un investissement compris entre 5 et 15 milliards d’euros. S’ajoutant à cela 2 milliards d’euros pour une sécurisation optimale via la mise en place d’autres mesures.

Plus de 35 millions de locaux sont éligibles dans l’Hexagone soit  80% du territoire national fibré. A l’heure où les opérateurs d’infrastructure continuent de déployer leurs réseaux FTTH avec l’objectif de parachever ce chantier colossal en 2025, se pose inévitablement dans le contexte actuel la question de la résilience. Lancé en 2013 pour 36 milliards d’euros, le plan France Très Haut Débit pourrait coûter au final beaucoup plus cher.

Selon la filière,  il est aujourd’hui nécessaire de rendre les infrastructures numériques françaises plus résistantes face aux aléas climatiques et sabotages réguliers. Le programme de fermeture du réseau historique en cuivre vient même aujourd’hui renforcer l’enjeu.

Dans cette optique et à la suite d’une première analyse des risques en juin dernier, Infranum a lancé, en partenariat avec La Banque des Territoires, une étude complémentaire auprès du cabinet Tactis. Dévoilée le 5 juillet, celle-ci a pour but de prioriser les risques et mesures à mettre en place : ” Ces propositions constitueront la base des prochaines discussions avec les pouvoirs publics sur le sujet”, précise la fédération représentant les professionnels du secteur.

Déployer la fibre en aérien c’est rentable, mais l’enfouir… beaucoup moins

Les premières conclusions sont sans appel. A la question de savoir si les réseaux sont-ils résilients, et quels sont les risques identifiés, les  collectivités sont unanimes : les infrastructures aériennes, sont trop fragiles, car particulièrement sensibles aux vents et aux incendies. Par ailleurs les actes de malveillance et les accidents de la route représentent sont aujourd’hui perçus comme des risques réels et majeurs, principalement pour les armoires de rue.

“Avec un linéaire total de réseaux FttH en aérien de près de 500 000 km, la moitié du réseau très haut débit est déployé en aérien. L’étude permet de qualifier plus finement la taille des câbles déployés, ainsi que leur zone de déploiement : au sein d’un bourg ou d’une zone urbanisée, entre les bourgs, ou encore entre les bourgs dans une zone forestière”, indique Infranum et d’ajouter que la moitié des câbles concernés sont de taille significative (supérieure ou égale à 48 FO).

Cette analysé permet à la fédération d’établir “des scénarios fins d’intervention” pour enfouir certains segments sensibles du réseau. Et cela a un coût, “entre 5 et 15 milliards d’euros selon l’ambition visée”. Les câbles aériens étaient pourtant présentés comme la solution de déploiement la plus rentable et la plus rapide puisqu’elle permet l’utilisation de poteaux existants, tout en évitant ainsi de creuser pour enterrer les câbles et créer de nouveaux fourreaux. En plus des malfaçons dans le déploiement, s’ajoute désormais la problématique du réseau aérien. C’est surtout l’aveu d’un échec dans certains choix stratégiques, il aurait donc été préférable d’opter davantage pour le réseau souterrain quand cela était possible.

Et ce n’est pas tout puisqu’à cela s’ajoute le coût estimé d’une multitude de mesures de sécurisation des réseaux comme ‘l’enfouissement de la collecte, la sécurisation de l’accès aux NRO et aux PM, le déplacement d’infrastructures implantées en zone inondable, la sécurisation des chambres, etc”.  Au total, l’investissement évalué est de 2 milliards d’euros.

 

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Réseaux fixes et mobiles : la filière dresse un état des lieux sur les risques et pistes d’action possibles

Après avoir lancé son « appel de Deauville » en mars dernier, lors des Etats-Généraux des RIP, la fédération Infranum cherche à sensibiliser l’Etat sur la nécessité d’un plan de résilience des infrastructures numériques françaises.

Sections de de câbles de fibre optique, malfaçon dans les raccordements finaux, accidentologie dans les interventions et fragilité des des infrastructures aériennes, Infranum engage une large concertation pour assurer, “autant que possible, un maintien du service en toutes circonstances”. Afin sensibiliser le gouvernement à la prise en compte du caractère essentiel des infrastructures numériques en les rendant résilientes, la filière dévoile ce 24 juin un état des lieux sur les risques et pistes d’action possibles.

“L’actualité récente (tempête Alex, ouragan Irma, la section de fibres optiques fin avril qui a touché plusieurs régions en France pendant plusieurs heures, etc.) n’ont fait que renforcer la conviction de la fédération qu’il faut une prise de conscience collective et à la hauteur des enjeux pour une action rapide concernant la résilience des infrastructures numériques françaises”, informe-t-elle.  Au total, 5 risques ont été identifiés en face desquels des préconisations ont été émises. Ils sont le fruit d’une étude qualitative basée sur la méthode EBIOS 2010, soit “une série de scénarios de menace et une appréciation du risque de chacun en fonction de sa gravité et de sa vraisemblance.”

La malveillance et les accidents

Face à des actes en recrudescence, que ce soit sur les infrastructures fixes et mobiles, et aux accidents qui restent l’une des principales causes d’interruption de service, Infranum préconise la redondance, le renforcement de la sécurité des infrastructures ou sites sensibles et le « spare » (infrastructures de rechange).

La fragilité des infrastructures aériennes

Une partie importante des réseaux FttH s’appuie sur des supports aériens (plus de 500 000 km de linéaire, en particulier dans les zones rurales). Ces segments de réseau sont particulièrement exposés aux intempéries et autres risques. Le rapport préconise donc l’enfouissement des réseaux, a minima les plus sensibles et stratégiques, un meilleur élagage, une organisation optimisée concernant les unités d’intervention rapides en cas d’incident et un fonds de soutien exceptionnel, en particulier dans les territoires ultramarins (cyclone, séisme, éruption volcanique, etc.). Pour rappel, dans l’Observatoire annuel du Très Haut Débit 2022, InfraNum évalue le coût de l’enfouissement de ces 50% de génie civil aérien à 10 Mds €.

Les non-conformités et malfaçons lors de la construction et de l’exploitation, ou lors des raccordements

En cohérence avec le plan d’action relatif à la qualité des raccordements présenté en juin 2022 par InfraNum, plusieurs mesures peuvent être mise en place : labellisation des entreprises et des intervenants, partage des plannings d’intervention entre opérateurs commerciaux et opérateurs d’infrastructures, valorisation du compte-rendu d’intervention comme clef de voûte du dispositif de validation de la qualité du raccordement.

Les interventions sur les réseaux en exploitation

Intervenir sur les réseaux génère mécaniquement un taux d’accidentologie plus important, estime Infranum. Le décommissionnement du cuivre pourrait donc présenter des risques importants sur les infrastructures optiques ainsi que d’autres interventions ponctuelles (densification, ré-ingénierie). Face à ces risques, la concertation entre l’ensemble des acteurs concernés par ces interventions doit être amplifier.

La capacité à faire face aux crises

Face à une organisation de l’Etat central et déconcentré méconnue par un certain nombre d’acteurs et à une nécessaire meilleure coordination entre toutes les composantes de la filière et des réseaux (publics / privés, locaux / nationaux), InfraNum réitère son appel à un « Grenelle de la résilience et de la souveraineté des infrastructures numériques ». “Ce dernier point a été largement commenté récemment. « Les opérateurs d’infrastructure sont en première ligne, or jusqu’à présent, lors de crise, ils ne sont pas consultés. Et de multiples acteurs interviennent sur le réseau. Il y a un vrai besoin de coordination lors de crise, avec une filière bien organisée et justement rémunérée » plaide Eric Jammaron, Vice-président d’InfraNum et Président d’Axione.

Vient également la  question du financement. Si de nombreuses mesures n’appellent pas nécessairement à un investissement, tous les acteurs semblent conscients qu’en face d’un problème collectif, il faudra partager les responsabilités. Antoine Darodes, directeur du département Investissements Transition Numérique àla Caisse des dépôts BDT explique : « Le plan France THD est un colosse au pied d’argile. C’est un ensemble de solutions qui permettra d’atteindre cette résilience. Et face au besoin d’investissement que certaines mesures vont générer, la Banque des territoires répondra présente si tant est que les notions de solidarité territoriale et de long terme prévalent dans ces projets ».

La fédération et la Banque des Territoires encouragent les collectivités dans la mise en place de « schémas locaux de la résilience ». Convaincue qu’il faut prendre des mesures au niveau national, mais avant tout au niveau local, elles se réjouissent d’avoir été entendues par le Syndicat mixte Gironde Numérique qui s’est déclaré être intéressé par l’exercice.

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Fibre : face aux malfaçons, 70% des raccordeurs s’engagent à améliorer la qualité des interventions

Les principaux acteurs en charge des raccordements à la fibre s’engagent à signer une charte de bonnes pratiques, afin de réduire au maximum les malfaçons en faisant appel à un seul niveau de sous-traitance.

Plats de nouilles, débranchages sauvages et raccordements ratés, à l’heure où la colère ne s’estompe pas chez les abonnés, dans les collectivités mais aussi du côté de l’Arcep et de l’Avicca, la filière se doit de réagir, en appliquant notamment au plus vite les contrats Stoc-2 pour la sous-traitance mais aussi en déployant de nouveaux outils. Pour des raccordements sans accrocs, une application nommée “FttH Mode d’emploi” d’Objectif Fibre, un collectif comprenant entre autre la Fédération Française des télécoms et Infranum. Les opérateurs et installateurs pourront accéder à une information “fiable, complète, claire et bien calibrée” pour réussir l’installation de la fibre optique, dans les immeubles neufs ou rénovés et dans toutes les situations, en principe.

Reste aussi à régler le problème des nombreux rangs de sous-traitance et de la formation. Pour aller dans le bon sens le plus vite possible, la fédération Infranum représentant les industriels de la filière a annoncé mercredi que la plupart des prestataires en charge des raccordements finaux pour les opérateurs télécoms se sont engagés à signer une « charte de bonnes pratiques » dans le but d’améliorer nettement la qualité des interventions à l’heure où 1 sur 5 est un échec.

Les signataires, à savoir Axians, Circet, Constructel, Eiffage, ENGIE Solutions, Firalp, NGE Infranet, SADE Télécom, Groupe Scopelec, SNEF Télécom, Sogetrel, Solutions30 et SPIE CityNetworks, “représentent plus de 70% des raccordements en France », a fait savoir Infranum à La Tribune. Côté engagements, ces derniers sont d’accord pour faire appel à « un seul niveau de sous-traitance, avec une attention particulière à son statut et à sa qualification ». Tous souhaitent également favoriser l’emploi local et la formation.

Si cette problématique n’est pas nouvelle, dans ce contexte, l’Arcep a lancé un nouveau plan d’action sur la qualité de service fin novembre 2021. “La pression que nous mettons sur les opérateurs ne faiblit pas sur ce sujet, et ne faiblira pas tant qu’il n’y aura pas une réelle amélioration”, a assuré récemment sur France Inter, Laure de La Raudière, la présidente de l’Arcep.

“On ne peut pas dire aujourd’hui qu’il y a eu une amélioration de la qualité de services, d’exploitation, de raccordements, sur le réseau fibre”, a-t-elle également déploré en marge de la présentation de l’édition 2022 de l’observatoire de la satisfaction client et son bilan annuel de la plateforme « J’alerte l’Arcep ».

En 2021, le régulateur a reçu plus de 38000 alertes, dont environ 31000 directement sur la plateforme. Ce volume est en hausse significative de 14% par rapport à 2020. Et ce sont les services fixes qui concentrent la très grande majorité des alertes en particulier les insatisfactions liées au déploiement de la fibre optique. Pour réduire les malfaçons, la police des télécoms demandé en décembre dernier aux opérateurs de développer une application qui va permettre la notification en temps réel des interventions des techniciens aux autres opérateurs commerciaux et à l’opérateur de réseau. L’objectif est de mettre fin aux débranchages sauvages. Une analyse automatique des photos avant et après intervention a aussi été recommandé aux opérateurs. Seulement, les premiers ne se feront pas sentir dans l’immédiat sur les réseaux concernés.

 

 

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Fermeture du réseau cuivre d’Orange : 10 millions de foyers n’auront plus accès à l’ADSL d’ici fin 2021

Une page commence à se tourner pour l’opérateur historique avec une première étape dans la fermeture commerciale du réseau cuivre. 10 millions de Français n’y auront plus accès d’ici la fin de l’année.

Ce n’est un secret pour personne. Avec la fibre optique déployée à tour de bras, peut-être un peu trop vite au regard de nombreuses remontées et remontrances, le réseau cuivre vit sa dernière décennie. Xavier Niel, le fondateur de Free, milite d’ailleurs activement pour une fermeture rapide.

10 millions de foyers n’y auront plus accès fin 2021

Fin 2021 annonce une première grosse étape dans ce démantèlement. “Nous avons l’ambition de fermer d’ici la fin de l’année 2021 10 millions de foyers”, a en effet indiqué Nicolas Guérin, lors la conférence de l’Arcep sur les territoires connectés qui s’est déroulée le 4 avril.

Concrètement, pour ces 10 millions de foyers, fibrés et éligibles aux offres FTTH des quatre principaux opérateurs, l’ADSL ne sera disponible commercialement. “La fermeture technique se fera plutôt en 2022”, a d’ailleurs précisé le secrétaire général d’Orange. En septembre 2021, l’opérateur historique compte également présenter un plan détaillé avec les différentes étapes entre 2021 et 2030, année qui doit sonner la fin du cuivre dans l’Hexagone.

Des expérimentations à grande échelle

Orange a mené une expérimentation de démantèlement total, à Lévis Saint Nom, commune intégralement fibrée dans le département Yvelines, en Île-de-France. L’opérateur historique en prévoit d’autres au cours du second trimestre 2021. “Il faut une expérimentation sur une ville plus grande, sans doute en Île-de-France. Il en faut aussi sur des villes où il y a des RIP, en outre-mer et dans des zones où il y a plus d’entreprises”, a en effet expliqué Nicolas Guérin.

Une qualité de service qui doit rester au rendez-vous

Comme son prédécesseur, Laure de la Raudière, la nouvelle présidente de l’Arcep, a toutefois rappelé que le déploiement de la fibre optique et la rentabilité en baisse du réseau cuivre ne doivent pas être des motifs pour délaisser le réseau cuivre et les abonnés pâtir de son mauvais état. Il faut que les clients ADSL “puissent avoir un service de qualité jusqu’à ce qu’on puisse les basculer sur la fibre”, avait-elle alors insisté, dénonçant un “calvaire” pour les abonnés et une situation “inacceptable” à ses yeux.

Source : 01net

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Les foyers français ont faim de fibre optique, la barre des 10 millions d’abonnés est franchie

L’Arcep dévoile les résultats de son suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit au quatrième trimestre. Bilan, le fibre continue de se démocratiser à un rythme effréné.

A fond la fibre. En 2020, la progression est notable, 3,3 millions d’accès supplémentaires au FTTH ont été enregistrés, révèle le régulateur. En conséquence, le nombre d’abonnements s’élève désormais à 10,4 millions. Cette technologie représente aujourd’hui 70% du nombre total d’accès au très haut débit.

Au cours du quatrième trimestre 2020, 1,1 million de Français sont ainsi passés à la fibre. En revanche et c’est logique, l’ADSL perd du terrain. “La dynamique de croissance du nombre d’abonnements à très haut débit s’accompagne d’une baisse plus rapide du sur le xDSL (-2,5 millions durant l’année 2020 contre -1,7 million un an auparavant). Ces derniers restent encore majoritaires en cette fin d’année 2020, avec presque 16 millions d’abonnements”, indique l’Arcep.

Côté déploiement, le régulateur note une  croissance inégalée des opérateurs au cours du quatrième trimestre 2020, avec 1,9 millions de lignes FttH déployées, soit environ 16% de plus que sur la même période de l’année précédente. En 2020, plus de 5,8 millions de lignes ont été déployées malgré la situation sanitaire, soit 19% de plus qu’en 2019. 

Au 30 décembre 2020, 24,2 millions de locaux étaient éligibles à la fibre. Le déploiement est plus intense dans les zones AMII avec 1,1 million de locaux rendus éligibles au cours de l’exercice, un record. Accélération aussi sur les réseaux d’initiative publique où 500 000 locaux supplémentaires sont désormais .raccordables. Seul bémol, “la tendance observée au niveau national ne se traduit toujours pas dans les zones très denses où le rythme insuffisant constaté ces derniers trimestres perdure”, tempère le régulateur.

 

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Rachat des réseaux fibre de Covage, Altitude et Axione se positionnent

Qui pour racheter les réseaux de Covage, cédés par SFR ? 

Après avoir obtenu le feu vert de Bruxelles, SFR a bouclé en décembre dernier le rachat de Covage. Une prise de contrôle assortie de conditions comme la cession de 25 réseaux correspondant à l’activité de boucle locale de fibre de l’opérateur d’infrastructure sur le territoire de 30 établissements publics“, soit 95% des réseaux FTTO (fibre jusqu’au bureau). Ou encore, la vente à un unique acquéreur, a décidé la Commission Européenne.

Selon la Lettre A, plusieurs opérateurs d’infrastructure lorgnent actuellement cette reprise. Les concurrents Altitude et Axione se sont positionnés sur l’ensemble des  réseaux. Un second tour de consultation avec la banque d’affaires mandatée a été lancé, les candidats disposent jusqu’à fin mars pour proposer une offre. Un renouvellement de délégations de service public (DSP) de Covage arrivant bientôt à échéance, pourrait aussi taper dans l’oeil de certains acteurs.

En octobre dernier, Covage a passé le cap du million de logements et locaux professionnels raccordables à la fibre optique en France, pour un objectif de 2,3 millions de locaux à terme. L’opérateur d’infrastructures exploite aujourd’hui 48 réseaux d’initiative publique ou privée.
 

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Orange : une première expérimentation de fermeture de son réseau cuivre

 

Orange expérimente la fermeture de son réseau cuivre dans la petite commune de Lévis-Saint-Nom dans les Yvelines, en Île-de-France.

La fin du réseau de cuivre de l’opérateur historique est actée : d’ici 2030, Orange prévoit une bascule de l’ensemble des abonnés vers la fibre. Le FAI arrêtera ainsi la commercialisation de nouvelles lignes à partir de 2023 puis procédera à l’arrêt du cuivre progressivement par plaque. Le chantier a déjà commencé mais il est de taille. En parallèle, l’opérateur historique dans sa mission de délégataire du service universel, prévoit d’optimiser son réseau cuivre en France. L’opérateur envisage en revanche de “forcer” la transition vers la fibre en relevant les tarifs du cuivre lesquels sont régulés par l’Arcep, pour inciter ses abonnés à franchir le pas.

Lors du deuxième trimestre 2021, Orange prévoit de procéder à des fermetures commerciales à la maille du point de mutualisation dans les cas où les opérateurs commerciaux d’envergure nationale sont déjà présents au niveau du point de mutualisation FttH (ce qui correspond à la maille de l’immeuble dans les zones très denses) A partir de la fermeture commerciale de ses offres, “Orange ne donnera plus suite aux demandes de mises en service d’accès cuivre sur le marché de gros pour des accès grand public”, a fait savoir l’Arcep l’été dernier.

Une première expérimentation dans une petite commune

Par ailleurs, l’opérateur historique prévoit des projets d’expérimentation de l’arrêt du cuivre d’ici 2022 sur des zones tests en Île-de-France.

Force est aujourd’hui de constater qu’Orange et a bien lancé son programme national de décommissionnement du cuivre avec une directrice de programme dédié.

Selon les informations de La Gazette des communes, le FAI a choisi Lévis-Saint-Nom, un village de 1600 âmes dans les Yvelines, afin de mettre en oeuvre une expérimentation de fermeture de son réseau cuivre.

D’ici plusieurs semaines, la fibre remplacera le cuivre dans cette petite commune. «Pour cette première expérimentation, nous avons choisi une commune de petite taille, représentative en termes de composition delà société, de types de lignes, de configuration… Nous avons aussi choisi une commune fibrée : on n’éteint le réseau cuivre que s’il y a de la fibre», a précisé Jean-Luc Girod, délégué régional Ile-de-France ouest chez Orange.

L’opérateur a obtenu le feu vert de l’Arcep en juin. Pour sa part la municipalité a été prévenue le mois suivant et depuis octobre la transition vers la fibre a été enclenchée pour les derniers abonnés ADSL. L’objectif est également de cibler les services fonctionnant encore aujourd’hui grâce au réseau cuivre (terminal bancaire, ascenceurs, téléassistance etc).

L’Arcep comme garant de la transition, l’Autorité de la concurrence vigilante

De son côté, l’Arcep compte bien jouer un rôle de garant autour de la transition vers la fibre, sans laisser sur le carreau les utilisateurs tout en permettant au jeu concurrentiel de continuer sur sa lancée. Mais cela ne sera pas une mince affaire. L’Autorité de la concurrence se montre elle aussi vigilante. Selon l’instance, “il est de la plus grande importance que des règles soient définies de la manière la plus objective et précise possible, et suffisamment à l’avance” pour que SFR, Bouygues et Free puissent s’organiser. Il faudra ainsi rester très attentif car il y aura un impact “financier” poursuit-elle, mettant en exergue l’évolution de la « facture dégroupage » payée par les opérateurs à Orange pour leurs abonnés ADSL.

L’abandon de l’ADSL au profit de la fibre va forcément affecter la rentabilité du réseau cuivre d’Orange. Si l’extinction est prévue d’ici 2030, l’opérateur prévoit une baisse de revenus de près de 500 millions d’euros en 2023 sur ses offres de gros.

 

 

 

 

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Progression record de l’adoption de la fibre en France, les opérateurs intensifient le déploiement

L’Arcep a publié jeudi 3 décembre les résultats de son suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit au 3ème trimestre. Bilan positif, la demande des Français en fibre optique explose. Le déploiement progresse à un rythme soutenu en zone AMII et dans les RIP.

C’est l’effet Covid et confinement, les usages numériques s’accélèrent avec le télétravail ou encore l’e-commerce. La fibre met en appétit et continue de gagner le coeur des foyers français. Entre le 30 juin et fin septembre, soit en plein été, le régulateur a constaté “une progression exceptionnelle des abonnements FttH”. Pas moins de 945.000 d’abonnements supplémentaires à la fibre optique ont été enregistrés en France au troisième trimestre 2020, portant leur nombre à 9,2 millions millions. En un an, près de 3 millions d’accès supplémentaires ont été activés. “Cette technologie représente désormais plus des deux tiers du nombre total d’accès à très haut débit”, révèle l’Arcep dans son nouvel observatoire. Fin septembre, 22,3 millions de locaux étaient éligibles aux offres FttH, soit une hausse de 33% en un an.

“La croissance du nombre d’abonnements à très haut débit (débit maximum descendant supérieur ou égal à 30 Mbit/s) représente aujourd’hui 45% de l’ensemble des accès internet sur le territoire français (+9 points en un an) et 50% du nombre de locaux éligibles au très haut débit, en croissance de 3 points en un an”, note positivement par ailleurs le régulateur.

A contrario, la contraction du nombre d’accès xDSL s’accélère (-2,2 millions en un an contre -1,8 million un an auparavant). Ces derniers restent toutefois majoritaires, avec 16,7 millions d’abonnements.

Le déploiement de la fibre s’intensifie

Autre point de satisfaction, plus de 1,4 million de locaux supplémentaires ont été rendus raccordables à la fibre au troisième trimestre, “soit environ 23% de plus que sur la même période de l’année précédente pour devenir le second meilleur trimestre enregistré” . Près de 3,9 millions de lignes ont d’ores et déjà été déployées au cours de l’année 2020 et ce, malgré la situation sanitaire.

Dans le détail, près de 900 000 locaux y ont été rendus éligibles en zone AMII, le régulateur salue “l’effort important” d’Orange et SFR. Dans la zone d’initiative publique, près de 450 000 nouveaux locaux ont été rendus éligibles. En revanche, le rythme de déploiement dans les zones très denses reste “insuffisant”, et ce depuis de nombreux trimestres.

 

 

 

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Fibre optique pour tous en 2025, “verre à moitié vide ou verre à moitié plein” ?

Le nouveau cahier des charges du gouvernement pour une France totalement fibrée en 2025 calme la colère récente de l’Avicca mais il faudra faire mieux en termes de cohésion.

La suite du Plan THD à savoir la généralisation de la fibre sur tout le territoire d’ici 2025 prend forme, de quoi rassurer en partie les associations de collectivités, récemment en grogne face au rabotage initial de l’Etat. Le gouvernement a dévoilé la semaine dernière un nouveau cahier des charges avec quelques assouplissements pour le financement des réseaux d’initiative publique tout en annonçant finalement injecter 280 millions d’euros. 

Doit-on dès lors voir “le verre à moitié vide ou à moitié”, s’interroge aujourd’hui en réaction l’association des collectivités engagées dans le numérique. Côté réjouissance, l’Avicca se félicite des engagements pris par le gouvernement. L’enveloppe débloqué par l’Etat à savoir 140 millions d’euros déjà disponibles (reliquat du Plan THD) et 140 millions supplémentaires qui le seront probablement dans les prochaines années, “permettront d’accompagner financièrement les départements qui n’ont pas encore enclenché toutes les phases de leurs déploiements 100% FttH, sur fond d’extinction programmée du réseau de cuivre”, indique l’association. Et d’ajouter : “ En cessant de puiser dans les 3,3 milliards d’€, initialement dévolus par les gouvernements Sarkozy et Hollande aux seules subventions de RIP, pour subventionner les seuls opérateurs privés, le gouvernement semble enfin changer de stratégie.”

Suites du Plan France THD : toujours pas de cohésion en vue

Reste que l’annonce de la réouverture tant espérée du guichet THD à destinations de 25 départements le 20 février dernier par communiqué de presse du Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, laisse dubitative l’Avicca qui note toujours un réel manque de cohésion. Son appréciation est toute autre à ce sujet : ” L’État a certes amendé, à la marge, ses propositions de décembre. Mais en dehors de ces trop rares adaptations certes bienvenues (simplification de la procédure de dépôt, retour à 100% des prises FttH éligibles), l’Avicca ne peut, une nouvelle fois, que porter haut et fort la voix des relégués numériques actuels et futurs qui devront financièrement supporter le désengagement de l’État.”

Si le gouvernement entend par là « réouverture du Plan France THD », “alors le verre est bien à moitié vide et cette coupe est amère”, prévient l’Avicca dont le conseil d’administration appelle à l’unanimité “à poursuivre ses travaux pour obtenir un véritable traitement numérique équitable des Français et soutenir les territoires les plus fragiles.”

 

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OVH annonce le lancement prochain d’offres fibre

S’il propose déjà des abonnements ADSL, VDSL et SDSL, la filiale "opérateur" d’OVH prévoit de lancer prochainement des offres en fibre optique.

OVH Telecom va passer à la vitesse supérieure, en atteste une nouvelle page sur son site web informant du lancement à venir de trois offres FTTH. Ouvertes au grand public, celle-ci seront davantage dédiées aux entreprises. Peu importe l’abonnement choisi, les nouveaux clients bénéficieront d’une connexion allant jusqu’à 1 Gbit/s en débit descendant et 250 Mbit/s en débit montant. La première offre "Connect" devrait plaire aux utilisateurs désirant une simple connexion fibre sans téléphonie ni télévision. L’engagement sera de 12 à 36 mois mais pour  l’heure, les prix ne sont pas encore connus.

Techniquement, OVH Telecom  s’appuiera sur KOSC né de la fusion des réseaux d’OVH et de Completel. Ce nouvel acteur sur le marché des télécoms a signé un accord sur le  long terme en juin 2017 avec Orange, lui permettant  d’accéder au réseau FTTH de l’opérateur historique. Ainsi, plusieurs millions de prises seront éligibles en France métropolitaine lorsqu’OVH Telecom lancera ses offres fibre.

Vous pouvez dores et déjà tester votre éligibilité et être informé  lorsque les offres seront disponibles.
 
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