Auteur : Maxime Raby

Bouygues Telecom cherche 2 milliards d’euros pour fibrer ses sites mobiles et co-financer le déploiement en zone AMII avec Orange et SFR

Bouygues Telecom voit la vie en fibre et recherche des investisseurs prêts à débourser 2 milliards d’euros dans la réalisation de deux projets : “Saint-Malo” et “Asterix”.

Si Free a dores et déjà fibré la majorité de ses sites mobiles en amont de l’arrivée de la 5G, c’est loin d’être le cas pour Bouygues Telecom. Désireux de ne pas louper le coche sur le déploiement de cette nouvelle technologie, l’opérateur cherche des investisseurs pour raccorder ses pylônes en fibre optique. Baptisé “Saint-Malo”, ce projet pourrait aboutir en 2020. Bouygues a d’ailleurs fait appel à des banques, chargées de sonder les investisseurs, pour un financement espéré d’1 milliard d’euros, révèle Les Echos. Et d’ajouter que l’opérateur “construirait le réseau fibre pour le compte de l’investisseur, et lui achèterait ensuite des services”. Interrogé sur ce projet, Bouygues a fait par de son souhait de conserver les infrastructures actives, laissant le passif à l’investisseur.

Fibrer ses sites mobiles à l’instar de Free très en avance sur ce point, est d’une importance cruciale en vue de l’arrivée de la 5G. Interrogé sur le sujet par 01 Net début novembre, Victoria Lonker, vice-présidente de l’opérateur américain Verizon lequel a lancé la 5G il y a un an, a estimé que plusieurs facteurs doivent être réunis pour un lancement réussi de la 5G dans un pays. “Le premier impératif, c’est que les stations de base mobiles soient reliées en fibre optique. Or, j’ignore si tous les opérateurs français remplissent ces conditions. Notre aimons dire en plaisantant qu’« il faut beaucoup de fils pour faire du sans fil ». Par extension, je dirais qu’il faut beaucoup de fibre optique pour faire de la 5G.”

Dans ce projet, Bouygues Telecom prévoit également de développer un réseau fibre à destination des entreprises.

Cofinancer le déploiement de la fibre en zones moyennement denses

L’opérateur planche également sur un autre projet, moins abouti, baptisé “Asterix”. Celui-ci permettrait à Bouygues de co-financer avec Orange et SFR le déploiement de la fibre en zone AMII. De quoi lui ouvrir l’accès aux lignes déployées à des tarifs préférentiels.Selon Bloomberg, ces deux projets nécessitant au total un investissement de 2 milliards d’euros  permettraient à l’opérateur de Martin Bouygues de co-financer 4 millions de prises supplémentaires. L’objectif est de rattraper son retard sur ses concurrents. Pour rappel, au troisième trimestre, Bouygues a recruté 110 000 nouveaux abonnés fibre, une performance notable, derrière Free (210 000) et Orange (178 000).

 

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Fibre : SFR se muscle et s’empare de Covage, 4ème opérateur d’infrastructure en France

C’est un gros coup, une acquisition d’envergure. Altice Europe annonce ce matin l’entrée en négociations exclusives de SFR FTTH avec les actionnaires de Covage pour l’acquisition de 100% de l’opérateur d’infrastructure.  L’opérateur au carré rouge va pouvoir connecter 8 millions de foyers au total à la fibre.

Depuis début 2019, Covage cherche un nouveau propriétaire. Le fonds Cube, actionnaire à 50 % souhaitait en effet céder ses parts et ainsi profiter de la flambée des valorisations pour sortir. L’objectif, retirer de cette opération,1 milliard d’euros.

Aujourd’hui, le 4ème opérateur d’infrastructure dans l’hexagone trouve preneur. Un temps évoquées, les discussions avec le duo Axione-Mirova n’ont pas abouti. Le grand vainqueur est finalement Altice-SFR. Le groupe de Patrick Drahi révèle aujourd’hui que SFR FTTH, aux côtés de son consortium d’investisseurs financiers, a conclu un accord d’exclusivité avec les actionnaires Cube Infrastructure Fund et Partners Group concernant l’acquisition de 100% de Covage pour un total de de 1,0 milliard d’euros.

Spécialisés depuis 2006 dans le déploiement de la de fibre optique, Covage exploite aujourd’hui 46 réseaux d’initiative publique ou privée, avec 2,4 millions de foyers à connecter. Autant de prises fibre qui viendront s’ajouter aux 5.4 millions de foyers éligibles au réseau fibre de SFR.

“Nous sommes extrêmement fiers d’intégrer Covage, une excellente société, avec un portefeuille de zones en France complémentaire au nôtre”, a commenté Patrick Drahi, fondateur d’Altice. Avant d’anticiper toute réaction autour de la dette de son groupe. “Nous continuons à nous concentrer sur le désendettement d’Altice Europe notamment grâce à la croissance du chiffre d’affaires et de l’EBITDA. Comme je l’ai expliqué précédemment, nous sommes en discussions avancées avec plusieurs acteurs concernant notre actif portugais dans la fibre. Ce processus est soutenu par l’appétit significatif pour la fibre en Europe, démontré par la présente transaction.”

Pour rappel, Free a signé avec Covage un partenariat en janvier 2019, en vue de lancer ses offres fibre sur les réseaux FTTH exploités par l’opérateur d’infrastructure.

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Iliad : “nous n’avons aucune intention d’investir dans le déploiement d’un réseau de fibre optique propriétaire” en Italie

Iliad ambitionne de devenir un acteur de référence sur le marché des télécommunications en Italie, à la fois dans le mobile, c’est très bien parti, mais aussi à l’horizon 2024 sur le fixe. En marge de la présentation de ses résultats pour le 3e trimestre, son patron Benedetto Levi, s’est légèrement penché sur ce futur lancement avec une certitude.

Les Italiens attendent de pied ferme l’arrivée d’Iliad sur le fixe à l’heure où les prix grimpent. Le marché est actuellement entre les mains de peu d’opérateurs, une nouvelle concurrence pourrait alors changer la donne.

Interrogé sur cette volonté de la branche italienne d’Iliad de lancer une offre fixe dans le pays, Levi a dans un premier réitéré ce qu’il avait déjà dit dans le passé, à savoir que la priorité reste la croissance sur le mobile, mais qu’à moyen terme, “nous lancerons notre offre sur le fixe”. Et d’ajouter en matière d’investissement qu’après “avoir dépensé 1,2 milliard d’euros en licences 5G, iliad n’a aucune intention d’investir dans le développement d’un réseau de fibre optique propriétaire, même indirectement à l’occasion d’un éventuel mariage  CDP-Enel et Open Fiber”. Iliad devrait toutefois à l’avenir s’appuyer sur le réseau d’Open Fibre.

“Nous aimons aller pas à pas, nous avons concentré nos efforts sur une offre mobile gratuite et transparente et, sur le segment des services prépayés, nous avons encore beaucoup de marge de croissance pour ce segment où, grâce au bouche à oreille également, nous avons progressé de plus en plus au troisième trimestre. 137% par rapport à la même période en 2018”, a enfin confié le PDG d’Iliad en Italie.

 

Source : Universo Free

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SFR augmente le tarif de ses offres Adsl et fibre

Après Bouygues Telecom, SFR augmente le prix de certains de ses abonnements Adsl et fibre. Seuls les nouveaux abonnés sont concernés.

L’opérateur au carré rouge ne perd pas de temps. Seulement quelques jours après avoir annoncé sa volonté d’augmenter ses tarifs, SFR passe à l’action.

Ainsi, les deux offres d’entrée de gamme “SFR Fibre” et “SFR Adsl” passent de 15€ à 18€ la première année, soit une hausse de 3€. Pas de changement à compter de la seconde année, les abonnements restent respectivement affichés à 33 et 38€.

Une autre hausse tarifaire concerne l’offre SFR Power fibre. Si le prix promotionnel reste inchangé la première année, celui-ci augmente de deux euros à partir du 13e mois, soit 45€/mois contre 43€ précédemment.

A noter que SFR a dans le même temps baissé de 2€ le prix de son abonnement “Adsl Premium”, lequel passe à 48€ la deuxième année. Enfin, le multi-TV d’SFR passe de 5 à 3€.

Source : Ariase

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Free lance ses offres fibre dans une nouvelle zone

Leader en matière de recrutement sur la fibre au troisième trimestre avec un nouveau record tous opérateurs confondus, Free poursuit le lancement progressif de ses offres fibre sur les RIP. Après la Drôme la semaine dernière, c’est au tour de l’Eure.

Free continue de déployer sa stratégie visant à être présent sur tous les réseaux d’initiative publique dans l’hexagone, notamment sur ceux à faible part de marché. Après le Grand Est (Rosace)l’Auvergnele Vauclusela Manche ou la Sarthe, et plus récemment la Drôme, l’opérateur de Xavier Niel commence à proposer sa fibre sur le réseau d’Eure-Normandie Numérique, opéré par Axione, en particulier dans la ville de Bernay et sur d’autres communes. Il s’agit pour le moment de pré-ouvertures, rapporte BusySpider, à l’origine de cette information.

En juin dernier, le Syndicat Mixte « Eure Normandie Numérique » a choisi de confier à la  Axione (en groupement avec Bouygues Energies & Services, FIDEPPP 2 et Mirova SP5) la réalisation et l’exploitation du réseau FTTH dans le cadre d’une délégation de service public d’une durée de 20 ans. 

Pour rappel, Free a conclu en juin 2017 un contrat-cadre d’approvisionnement pour pouvoir proposer ses offres sur les différents RIP opérés par Axione. L’opérateur de Xavier Niel a également signé avec les opérateurs d’infrastructure Covage et Altitude.

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Free relance la machine sur le fixe et bat tous les records sur la fibre avec 210 000 nouveaux abonnés au troisième trimestre

Après 6 trimestres consécutifs dans le rouge commercialement, Free sort la tête de l’eau sur le fixe au troisième trimestre porté par la fibre, “avec la meilleure performance jamais réalisée tous opérateurs confondus”.

La fin de la traversée du désert. Ce troisième trimestre comme l’avait laissé entendre Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad il y a quelques mois, marque le retour à des recrutements nets positifs sur le fixe pour Free, avec 32 000 nouveaux abonnés engrangés. Un accroissement tant attendu de la base d’abonnés lié à une énorme performance sur la fibre où Free a séduit 210 000 recrutements nets sur le trimestre, “soit la meilleure performance jamais réalisée tous opérateurs confondus”, fait-il savoir. L’opératyeur de Xavier Niel peut ainsi se targuer d’être le meilleur recruteur en FTTH depuis le début de l’année en France. Free compte plus de 1,5 million d’abonnés et 12 millions de prises raccordables à fin septembre. “C’est désormais près d’un quart denotre base d’abonnés fixe qui a accès à la Fibre Free”, confirme un communiqué.

“Avec l’accélération des déploiements et la commercialisation des offres Fibre Free dans les zones de co-financement en ZMD (Zones Moyennement Denses) et sur les RIP (Réseaux d’Initiative Publique), la Fibre continue d’être un outil de conquête. Ainsi, sur 3 nouveaux abonnés Fibre Free, 2 sont issus de recrutements (et non de migration)”, précise l’opérateur ce matin. 

Enfin, la fin de la dépendance aux offres très promotionnelles fait du bien à Free. La base d’abonnés sous promotions agressives a été divisée par 2 en un an, entraînant une réduction significative du churn.

 

Conséquence, de cet accroissement, le chiffre d’affaires services Fixe enregistre une hausse de 1,1% sur le trimestre à 661 millions d’euros (-0,6% hors impact de Jaguar Network). La bonne tendance observée depuis le 4ème trimestre 2018 se poursuit, résultant du succès du repositionnement des offres commerciales et de l’accélération sur la Fibre. 

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Free ne propose pas l’Adsl aux foyers éligibles à la fibre et tacle certains rivaux

Comment inciter davantage les foyers français à opter pour la fibre ? Free ne propose plus l’Adsl aux logements éligibles au FTTH à contrario de certains rivaux. A première vue, la réponse est dans le prix.

Lors du colloque d’automne “Territoires et Réseaux d’Initiative Publique (TRIP)” de l’Avicca en présence des opérateurs d’infrastructures et des représentants des opérateurs, Free a justifié avant-hier sa décision de ne plus proposer d’offres adsl aux logements éligibles à la fibre. L’occasion de lancer une pique à ses rivaux et de déplorer que certains concurrents continuent à commercialiser du cuivre à prix cassé “sur des immeubles totalement fibrés”, rapporte Degroupnews sur Twitter.

Aujourd’hui, seul Free propose des offres adsl et fibre au même prix, une politique lui permettant de ne plus commercialiser l’adsl chez les foyers fibrés. De leur côté, Orange, SFR et Bouygues appliquent des tarifs plus élevés sur le FTTH. Partant de ce postulat, il est donc plus difficile pour eux en suivant cette stratégie tarifaire d’encourager à migrer vers la fibre.

Après avoir baissé il y a quelques mois le tarif de ses abonnements fibre Bbox Must et Ultym alors moins onéreux que ses offres ADSL la première année, Bouygues Telecom a revu la semaine dernière discrètement à la hausse le prix de ses deux formules, désormais au même prix que ses offres haut débit pendant 12 mois mais toujours plus chères la seconde année. Son effort d’incitation tarifaire fait donc du yoyo.

Pour autant, les lignes commencent à bouger. Lors du TRIP, Orange et Free se sont accordés “sur la nécessité de fermer les accès cuivre sur les zones fibrées pour encourager les particuliers et les entreprises à migrer à une offre en fibre optique” fait savoir InfraNum, le fédération regroupant plus de 200 entreprises représentatives de l’ensemble des métiers de la filière des Infrastructures du numérique. Néanmoins,  les deux opérateurs ne sont en revanche pas d’accord sur les modalités tarifaires. L’opérateur historique a émis la possibilité “d’avoir des tarifs plus élevés pour les produits cuivre.” Il y a tout juste un an, Stéphane Richard, PDG d’Orange, a estimé qui il serait davantage nécessaire d’augmenter les prix de l’ADSL afin d’encourager les Français à opter pour la fibre.

Dans sa réponse au bilan et perspectives de l’Arcep, InfraNum propose quant à lui un système équitable qui permet de fournir une incitation tarifaire au client final, tout en finançant les déploiements en fibre optique via le FSN.

 

La proposition d’InfraNum

 

Dans le même temps, Free milite pour une “fermeture du cuivre à marche forcée” et s’en explique : “le secteur des télecoms n’a pas les moyens d’entretenir deux boucles locales”. L’opérateur de Xavier Niel veut ainsi un processus de fermeture “beaucoup plus agressif” que sur le RTC.

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Fibre optique : la Cour d’appel confirme une décision de l’Arcep en faveur de Free et rejette tous les arguments d’Orange

Fin du feuilleton, la Cour d’appel de Paris confirme intégralement la décision de l’Arcep dans un différend opposant Free à Orange sur l’accès aux réseaux mutualisés en fibre optique jusqu’à l’abonné.

Durée de droits d’usages, modalités de la tarification de l’accès aux réseaux FttH et utilisation de fibres surnuméraires pour raccorder les stations de base de Free Mobile… L’Arcep a tranché en faveur de Free en juin 2018 dans un conflit l’opposant à Orange en rééquilibrant les accords entre les deux opérateurs à propos des conditions d’accès du FAI de Xavier Niel au réseau FttH de l’agrume en zones AMII. Mais l’opérateur historique n’avait alors pas dit son dernier mot en formant un recours en annulation de la décision du régulateur.

Par ordonnance du 30 janvier 2019, le magistrat délégué par le premier président de la Cour d’appel de Paris avait alors rejeté la demande d’Orange “de sursis à exécution de la décision de l’Arcep”. Avant que le  26 septembre dernier, la Cour d’appel de Paris confirme la décision de l’Arcep dont Orange contestait la légalité, fait savoir aujourd’hui le régulateur.

Piqûre de rappel

De mémoire, Free a déposé une requête à l’Arcep en novembre 2017 en lui demandant de trancher un différend avec l’opérateur historique. Dans le détail, trois aspects étaient concernés. D’abord, la durée des droits d’usage accordés à Free par Orange en contrepartie de son cofinancement et d’une solidarité sur les coûts d’entretien du réseau. Dans sa décision, le régulateur a alors imposé à Orange d’accorder à Free un droit d’accès d’une durée définie et d’au moins 40 ans (contre 20 ans précédemment), ce qui lui permet de disposer d’une meilleure visibilité au regard des investissements consentis et de son apport sur l’entretien du réseau. 

Autre requête, la communication à Free d’éléments de compréhension sur la formation des différents tarifs du réseau cofinancé et de visibilité sur les grandes masses de coûts sous-jacents, ainsi que les conditions de décision des évolutions tarifaires. Une nouvelle fois, la police des télécoms a répondu favorablement, en enjoignant Orange à proposer à Free “un avenant à son contrat d’accès prévoyant la définition de manière explicite et transparente des liens entre les principaux tarifs du contrat et les coûts du réseau cofinancé ainsi que la transmission des grandes masses des dépenses d’investissement et d’exploitation du réseau déployé par Orange en zone AMII, de façon agrégée et dans un calendrier adéquat”, avait fait savoir l’Autorité.

Dernière demande et pas des moindres, Free réclamait la possibilité d’utilisation de fibres surnuméraires disponibles sur le réseau FttH d’Orange aux fins de raccordement par Free des stations de base mobile de Free Mobile. L’Autorité a alors estimé que le raccordement des stations de base mobiles de Free Mobile à l’aide du réseau FttH qu’il cofinance constituait une demande équitable. “Cette possibilité de raccordement favorisera l’accès des Français à la 4G et demain la 5G”, a justifié l’Arcep avant d’ajouter que l’agrume devra ainsi permettre à Free de se raccorder.

Dans son arrêt, la Cour valide la décision de règlement de différend de l’Arcep et rejette les arguments d’Orange dans leur totalité.

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Le gouvernement dresse un point d’étape sur le déploiement de la fibre et la généralisation de la 4G, ça accélère

Prenant appui sur les chiffres avancés par les professionnels du secteur, le gouvernement se félicite de la progression du déploiement de la fibre optique en France. Dans le même temps, la couverture 4G du territoire connaît une forte accélération.

“L’accélération des déploiements de fibre optique est notable, depuis le début de l’année 2019. Cela grâce à l’effet de la loi ELAN et d’engagements contraignants imposés aux opérateurs”, saluent conjointement Julien Denormandie, Secretaire d’Etat à la Cohésion des territoires et Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances. Dans ce troisième bilan d’étape, l’heure est à l’optimisme et aux avancées. “La couverture en fibre optique du territoire progresse partout en France à un rythme soutenu grâce aux efforts conjugués de l’Etat, des opérateurs et des collectivités territoriales”, note le gouvernement. En 2019, plus de 4 millions de nouvelles prises en fibre optique seront déployées, “soit deux fois plus qu’en 2016”. Aujourd’hui plus de 15,5 millions de foyers peuvent être raccordés à la fibre optique jusqu’au domicile (FTTH). De leur côté, les professionnels du secteur représentés par InfraNum se disent confiants quant à l’atteinte des objectifs 2022, à savoir 80% des Français éligibles à la fibre. En continuant à ce rythme, ce sera le cas.

Par ailleurs, afin de garantir un même niveau de déploiement de la fibre dans tous les départements, le gouvernement a décidé de lancer une consultation publique pour étudier les modalités de généralisation de la fibre optique dans les territoires les moins bien dotés. “Dès 2020, 140 millions d’euros seront dédiés à l’accompagnement des projets de réseaux d’initiative publique, afin de garantir à terme à tous les Français un accès à la fibre optique”. Aujourd’hui, 3,3 millions de prises ne sont pas encore intégrées au Plan THD, l’Etat a donc décidé de réouvrir le guichet THD dans cette optique. Des subenvetions gouvernementales supplémentaires sont attendues.

« Avec la réouverture du guichet France Très haut débit, nous allons pouvoir achever la couverture en fibre optique de tout le territoire d’ici 2025. La fibre, c’est l’accès garanti à tous les nouveaux usages du numérique pour tous les Français. C’est aussi une clé du développement de nombreux territoires », a souligné Jacqueline Gourault, Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales.

En attendant, “chaque jour ouvré, 15 000 Français se voient proposés la fibre en bas de chez eux”, s’enthousiame Julien Denormandie. Les opérateurs poursuivent leurs efforts et inestissement à tour de bras  et cela porte ses fruits selon Agnès Pannier-Runacher : “Sur le fixe, l’avancement du plan THD permettra d’atteindre dès la fin d’année prochaine le premier jalon essentiel, à savoir du bon haut débit pour tous (8Mbit/s) avant un nouveau pallier en 2022 (30Mbit/s). Sur le mobile, le rattrapage 4G se fera d’ici 2022. A cette date, La France sera ainsi un des pays les mieux équipés en Europe en matière de réseaux”.

Dans le cadre du New Deal mobile, la couverture 4G du territoire a connu une forte accélération

L’accord historique entre le Gouvernement, l’ARCEP et les opérateurs mobile dit le « New Deal » trouvé début 2018, poursuit sa phase de mise en œuvre opérationnelle. “Cet accord conduit à une amélioration de la qualité et à l’extension du réseau mobile. La généralisation de la couverture 4G avance, avec l’équipement en 4G de plus de 5 111 pylônes existants  depuis janvier 2018 (à comparer aux 3 000 lors du point d’étape de décembre dernier)”, informe un communiqué.

De son côté, le dispositif de couverture ciblée visant à assurer une couverture mobile de qualité dans les zones non ou mal couvertes, suit son cours. “Aujourd’hui, 1 171 nouveaux sites mobiles ont été identifiés à date et sont en cours de résorption. C’est déjà deux fois plus que les sites traités entre 2012 et 2017”, note enfin l’Etat.

 

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Très haut débit pour tous : le gouvernement réouvre le guichet pour 3 millions d’exclus de la fibre

La mission d’apporter le très haut débit aux 3 derniers millions de Français non intégrés au Plan THD d’ici 2022, est lancée. Le guichet THD va rouvrir avec 140 millions d’euros d’économies réinjectées.

De l’eau a visiblement coulé sous les ponts en très peu de temps. Lors de l’Université d’été du THD le mois dernier, Julien Denormandie, n’a pas rouvert le guichet THD, fermé fin 2017 et ce malgré les attentes pressantes du secteur. A la place, le secrétaire d’Etat à la cohésion des territoires, s’est contenté de montrer sa confiance « dans l’agilité des acteurs et partenaires du marché à faire évoluer la situation » 

Oui mais, le nombre de prises restant à déployer d’ici 2022 non intégrées dans le plan France THD, s’élève à 3 millions. 

« Cela concerne 25 départements » a par ailleurs reconnu Julien Denormandie, de quoi faire grincer des dents de l’Avicca et Infranum qui en ont appelé directement au Président de la République : « la réouverture du guichet du THD n’est pas une question d’argent mais de politique. Les dernières procédures attribuées, l’ont été sans subvention de l’Etat » a martelé Etienne Dugas. « Si nous n’apportons pas le très haut débit aux 3 derniers millions de français, la totalité du travail effectué sera oubliée » a pour sa part prévenu Patrick Chaize, Sénateur et Président de l’Avicca.

Visiblement, ces doléances ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd puisque hier la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher a déclaré : « Nous allons rouvrir le guichet pour les 25 départements qui ne sont pas encore partis pour une généralisation de la fibre jusqu’au domicile. » Un ouf de soulagement pour les professionnels du secteur.

Mieux encore, sur les  3,3 milliards d’euros de subventions gouvernementales mobilisés pour fibrer 34 millions de foyers dont 30 millions d’ici 2022, 140 millions d’euros n’ont pas été consommés, rapporte Les Echos. Ces économies réalisées “seront immédiatement recyclées pour financer de nouvelles lignes » précise Agnés Pannier-Runacher. Mais cela ne sera pas suffisant aux yeux des associations d’élus. Le gouvernement en a conscience. Selon Julien Denormandie, il faudrait mobiliser « entre 400 et 500 millions d’euros de subventions » pour finir le boulot de fibrage. L’Etat compte bien réussir à débloquer cette enveloppe mais il faudra être patient.

Reste à savoir aussi si le gouvernement fera le choix d’une France 100% fibrée après 2025. Sa promesse pour le moment, une connexion de 1 Gb/s en 2025 pour tous les Français. La 5G pourrait alors jouer un rôle important dans l’atteinte de cet objectif. Pour l’heure, 16 millions de français sont raccordables à la fibre avec un rythme de déploiement de plus de 4 millions de prise en 2019. En continuant à cette cadence, l’objectif de 80% de foyers éligibles au FTTH en 2022, sera tenu.

 

 

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