Le régulateur des télécoms a levé le voile hier sur les résultats de son suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit à fin juin 2019. Le deuxième trimestre confirme la progression continue du nombre d’abonnements et du déploiement de la fibre optique.
Ça avance, la fibre continue de se démocratiser chez les Français. Au cours du deuxième trimestre 2019, le nombre d’abonnements à très haut débit (supérieur ou égal à 30 Mbit/s) a progressé de 520 000 et dépasse désormais les 10 millions, soit 2,2 millions de forfaits internet supplémentaires enregistrés en un an, contre 1,7 million un an auparavant. "Désormais, plus d’un tiers des abonnés en France bénéficient de l’internet à très haut débit", note le régulateur.
Sans surprise, la croissance trimestrielle provient une nouvelle fois "en quasi-totalité de la hausse du nombre d’abonnements en fibre optique de bout en bout, avec une progression de 495 000 par rapport au trimestre précédent, contribuant à plus de 90% de l’accroissement total du très haut débit". Au 30 juin 2019, le nombre d’accès en fibre optique s’élève à 5,8 millions de lignes, soit +1,9 million en un an.
En ce qui concerne les déploiements, la montée en puissance des rythmes de déploiement se poursuit mais doit encore s’accélérer d’après l’Arcep : "sur les quatre derniers trimestres, 3,79 millions de locaux supplémentaires ont été rendus raccordables au FttH, dont 1,13 million au T2 2019 soit environ 37 % de plus que sur la même période de l’année précédente". Une performance notable puisqu’il s’agit du meilleur trimestre enregistré jusqu’à présent. Au 30 juin 2019, 15,58 millions de locaux étaient éligibles aux offres FttH, soit une hausse de 32 % en un an.
Du côté des RIP, le rythme des déploiements des lignes FttH est en progression également ce trimestre, avec 323 000 locaux rendus éligibles. "Le taux de mutualisation poursuit sa nette augmentation ce trimestre, à 44 % mais reste encore très en retrait de celui des zones d’initiative privée, qui s’établit aux alentours de 90 %", rappelle le gendarme des télécoms. Au total, fin juin 2019, 21,6 millions de locaux étaient éligibles à des services à très haut débit, toutes technologies confondues, dont 15,4 millions en dehors des zones très denses.
S’agissant des zones AMII, environ 55 % des locaux des communes sur lesquelles Orange s’est engagé et 44 % pour SFR contre 50et 40% lors de l’exercice précédent, ont été rendus raccordables, note le régulateur. Et d’ajouter que pour atteindre leurs objectifs, "il est nécessaire que les opérateurs intensifient le rythme de ces déploiements."
Pour rappel, la première échéance des engagements porte sur au moins 92 % de locaux raccordables à fin 2020, le complément devant être « raccordable à la demande ».