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Fibre optique : l’Arcep commence à attribuer son label “Zone fibrée”

“À fond la fibre”, peuvent désormais indiquer plusieurs dizaines de communes. Le label “zone fibrée” fait en effet l’objet des premières attributions.

Deux pour le moment. L’Arcep indique en effet que les “premières attributions ont eu lieu en décembre 2020” pour son label “zone fibrée”. Le régulateur rappelle que ce statut “vise à qualifier les territoires où le réseau à très haut débit en fibre optique est entièrement déployé et opérationnel, et présente donc des conditions favorables à une migration de masse du réseau cuivre vers la fibre“. Pour en bénéficier, l’opérateur exploitant le réseau doit en faire la demande, avec ou sans la collectivité concernée.

Ci-dessous, les deux premières zones concernées, la première opérée par THD 42 Exploitation et couvrant 23 communes dans le département de la Loire et la seconde opérée par Aisne THD et couvrant 51 communes dans le département d’Aisne :

Un label inscrit dans la loi

Comme le rappelle le gendarme des télécoms, le label “zone fibrée” est inscrit dans la loi. Celui-ci a fait l’objet d’une publication au Journal Officiel fin 2019 et d’un dépôt auprès de l’INPI en tant que marque. Il vise à pousser le déploiement du très haut débit, notamment dans les zones moins denses et moins rentables pour les opérateurs, lesquelles gagneront ainsi un nouveau levier d’attractivité. Avec ce label, les communes ne sont par ailleurs plus soumises à l’obligation de cuivrer les nouveaux bâtiments construits. Autre objectif affiché : mettre en lumière une fibre optique disponible, afin d’inciter les consommateurs à la migration, y compris pour ceux très satisfaits de leur connexion ADSL.

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Fibre : la maison-mère de SFR annonce la finalisation du rachat de Covage

Après avoir obtenu le feu vert de Bruxelles avec la cession de 25 réseaux, le groupe de Patrick Drahi boucle le rachat de Covage.

L’opérateur d’infrastructures appartient désormais à Altice Europe. Le groupe a annoncé hier la clôture de l’acquisition de 100% de Covage par sa filiale SFR FTTH, aux côtés de son consortium d’investisseurs dirigé par OMERS et comprenant Allianz Capital Partners.

“La combinaison de SFR FTTH et Covage élargit encore l’un des plus grands grossistes FTTH en Europe, le seul challenger d’infrastructure à l’échelle nationale pour l’opérateur historique”, assure Altice. L’objectif, désormais affiché, est d’accélérer le déploiement sur le territoire en fibrant au moins 2,4 millions de foyers supplémentaires pour un total de 8 millions de prises.

Mais il faut rappeler que cette acquisition à 1 milliard d’euros est assortie de conditions. “Nous avons donc approuvé l’acquisition de Covage grâce à des cessions globales pour faire en sorte que la concurrence reste au bénéfice des clients locaux et internationaux et des consommateurs en France”, a indiqué fin novembre Margrethe Vestager, Commissaire européen en charge de la concurrence.

Qui pour racheter les réseaux de Covage, cédé par SFR ? 

Deux engagements proposés par SFR FTTH, filiale d’Altice France chargée du déploiement de la fibre optique principalement dans les zones AMII, ont été validés par Bruxelles, avec notamment la cession de “25 filiales et d’actifs correspondant à l’activité de boucle locale de fibre de Covage sur le territoire de 30 établissements publics“, soit 95% des réseaux FTTO (fibre jusqu’au bureau) de Covage. Selon la Lettre A, Axione (Bouygues), Altitude et TDF pourraient candidater.

En octobre dernier, Covage a passé le cap du million de logements et locaux professionnels raccordables à la fibre optique en France, pour un objectif de 2,3 millions de locaux à terme. L’opérateur d’infrastructures exploitent aujourd’hui 48 réseaux d’initiative publique ou privée.
 

 

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Free fait un nouveau bon sur la fibre, mais il risque d’être trop juste pour atteindre son objectif de fin 2020

Toujours plus de nouveaux abonnés fibre chaque mois pour Free et le cap des 2 600 000 abonnés franchi.

Free a annoncé lors de la présentation de ses résultats avoir dépassé le cap des 2,5 millions d’abonnés le 30 septembre, et réaffirmait son objectif d’atteindre les 2,8 millions d’abonnés fin 2020, ce qui correspond à une accélération du rythme de déploiement qui est déjà le plus rapide de tous les opérateurs.

Selon les estimations de francois04, qui mesure le nombre de Freebox connectées en fibre, Free a déjà fait une bonne partie du chemin puisqu’il vient de franchir la barre des 2,6 millions d’abonnés FTTH. Si ces estimations se confirment, cela correspondrait à environ 100 000 abonnés supplémentaire en 2 mois, soit deux fois moins que les mois précédents, puisque Free a engrangé 100 000 nouveaux abonnés par mois, au cours du 3ème trimestre. S’il continue à ce rythme, l’opérateur va donc avoir du mal à recruter 200 000 abonnés d’ici le 31 décembre, il devrait pour cela mettre un très gros coup d’accélérateur. Précisons toutefois qu’il y a toujours une petite marge d’erreur entre les estimations et les chiffres annoncés. Free est donc peut-être un peu plus proche que cela de son objectif 2020.

L’objectif de 3 millions d’abonnés fibre au 1er semestre 2021 est par contre très largement atteignable

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Malfaçons dans la fibre optique : la filière lance un guide visant “à garantir une installation de qualité ” du premier coup chez les foyers français

La filière fibre optique a bien entendu l’appel du gouvernement et du régulateur. Elle présente une bible pour un réseau de qualité qui durera dans le temps.

Déployer et raccorder les abonnés à rythme soutenu pour faire de la France un pays connecté et un champion de la fibre optique, oui, mais la qualité doit aussi être au rendez-vous. L’Arcep, par la voix de son président Sébastien Soriano, et le gouvernement, par la voix du Secrétaire d’État au Numérique Cédric O, ont récemment tapé du poing sur la table. Pointant du doigt le travail réalisé par certains sous-traitants, le premier avait dénoncé un “travail de cochons” et le second un énorme gâchis au regard du travail accompli.

L’appel est visiblement arrivé jusqu’aux oreilles des industriels du secteur. Objectif Fibre, la plate-forme de travail visant à identifier et lever les freins opérationnels au déploiement massif de la fibre, au sein de laquelle on retrouve notamment la Fédération Française des Telecom ou Infranum, a annoncé le lancement d’un guide opérationnel s’adressant aux professionnels du secteur. Celui-ci sera disponible dans des versions papier et PDF, mais existera aussi dans une version numérique interactive attendue début 2021.

“Une installation de qualité et pérenne”

Présenté lors de l’événement annuel d’Objectif Fibre, organisé le 8 décembre en présence de près de 350 participants issus de la filière, du gendarme des télécoms et de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, ce guide préfacé par Sébastien Soriano “vise à garantir une installation de qualité et pérenne de la fibre optique chez les clients sur l’ensemble du territoire”.  

Cette sorte de bible du technicien fibre optique distille “de bonnes pratiques et des conseils pour une montée en compétence de la filière”. Prenant comme exemples “des solutions concrètes répondant aux divers cas de figure rencontrés sur le terrain par les techniciens et permettant d’éviter les complications et surcoûts qui peuvent impacter les relations entre les acteurs impliqués”, le document de 144 pages insiste sur la nécessité de “bien faire dès la première fois”. Le volet formation n’a pas été oublié, afin d’accompagner la montée en compétentes des techniciens.

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Abonnés fibre : la France fonce vers le titre de championne d’Europe

La filière du très haut débit en France cravache pour apporter la fibre optique sur l’ensemble du territoire. Un énorme chantier permettant à la France de donner l’exemple et de rayonner à l’échelle du continent.

Tout travail finit par porter ses fruits. Avec le Plan France Très Haut Débit adopté en 2013, la France s’est donné pour objectif de couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit, dans un premier temps avec un mix technologique (80 % de fibre d’ici 2022) et dans un second temps avec la fibre optique (100 % de fibre optique à l’horizon 2025). Il s’agit d’en faire un service universel au même titre que l’eau ou l’électricité.

Selon les derniers chiffres de l’Arcep publiés la semaine dernière, le gendarme des télécoms en France, on dénombre 22,3 millions de prises raccordables, soit plus de 1,4 million de locaux supplémentaires en l’espace d’un trimestre et près de 3,9 millions de plus depuis le début de l’année. 18 millions de celles-ci sont d’ailleurs éligibles aux offres FTTH de Free, d’après la dernière carte d’éligibilité mise en ligne par l’opérateur de Xavier Niel.

Ajoutée au fait que la France fait partie des premiers pays à miser à fond sur la fibre optique, une telle vitesse de croisière en matière de déploiement permet à la France de se présenter comme l’une des championnes de la fibre optique. Selon une étude réalisée sur 39 pays par le Think Tank iDate, en 2026, elle pourrait revendiquer un taux de pénétration de la fibre de 92 % et ainsi prétendre à la première marche du podium européen. “Cette technologie représente désormais plus des deux tiers du nombre total d’accès à très haut débit”, révélait le dernier observatoire de l’Arcep.

Oui, mais…

Trois aspects toutefois à prendre en compte. Tout d’abord, l’installation des dernières prises s’annonce plus compliquée, car celles-ci se trouvent dans les zones moins denses et donc moins rentables pour les opérateurs. D’où les financements plus difficiles à mettre en place.

Ensuite, fibrer n’est pas tout. Il faut s’assurer que le travail soit bien fait, que le réseau soit de bonne qualité. Ce qui ne semble pas être toujours le cas, comme en attestent les récentes critiques de l’Arcep et du gouvernement autour du travail de certains sous-traitants. D’ailleurs, le gouvernement compte lancer prochainement un audit pour s’assurer de la qualité des réseaux déployés.

Enfin, il faudra que les utilisateurs l’adoptent. Fin septembre, ils étaient 9,2 millions à être raccordés en fibre optique, soit 945 000 de plus par rapport au second  trimestre 2020. Les opérateurs devront donc les inciter à migrer de l’ADSL vers la fibre optique, avec en filigrane l’extinction du réseau cuivre prévue d’ici 2030. Nul doute que la nécessité d’une bonne connexion à Internet, mise en exergue au cours des derniers mois par le confinement, se présente comme un bon argument.

Source : Les Echos

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L’Arcep détaille sa décision d’annuler la hausse des tarifs d’accès au réseau fibre d’SFR en zones moins denses

L’Arcep a récemment sorti son bâton de gendarme dans un différend opposant Bouygues Telecom et SFR. Ayant tranché en faveur de l’opérateur de Martin Bouygues, l’autorité administrative apporte des précisions.

“Quelques centimes”, mais des centimes de trop pour l’Arcep. “Ni justifiées, ni raisonnables”, avait en effet indiqué le gendarme des télécoms, alors sollicité par Bouygues Telecom concernant les augmentations du prix d’accès au réseau fibre de SFR appliquées depuis le 1er février 2020 par l’opérateur au carré rouge dans les zones moyennement denses. Le prix de location d’une ligne à l’unité avait par exemple grimpé de 16,40 à 16,73 euros par mois, soit une augmentation de 2 %.

Courant novembre, après étude de la saisine, l’Arcep avait alors exigé un retour aux anciens tarifs de gros pour accéder au réseau fibre de SFR FTTH. Pas question, à ses yeux, de laisser “un acteur profiter de la situation pour pratiquer des prix plus élevés en ayant instauré un monopole privé”. Le régulateur détaille sa décision.

Un retour aux anciens tarifs

Ainsi, SFR FTTH doit, dans un délai d’un mois après avoir été notifié de la décision, avoir proposé à Bouygues Telecom un avenant au contrat pour l’accès à ses lignes FTTH qui établit un retour aux tarifs en vigueur avant le 1er février 2020, à savoir :

– le  tarif  du  récurrent  de  cofinancement  dans  un  intervalle  de  5,32  à  4,83  euros  par mois par ligne activée, dégressif en fonction du taux de cofinancement
– le tarif du non récurrent  de  cofinancement  de  510 euros par ligne, sans  préjudice d’une éventuelle application dès 2020 du mécanisme d’indexation prévu au contrat d’accès

D’après l’Arcep, le tarif de location fixé ne doit pas excéder 13,20 € HT par mois par ligne, là encore sans préjudice d’une éventuelle application dès 2020 du mécanisme d’indexation prévu au contrat d’accès

Une application rétroactive

Par ailleurs, SFR FTTH devra appliquer de manière rétroactive la grille tarifaire modifiée, à partir du 1er février concernant les tarifs de cofinancement et du 3 janvier 2020 s’agissant du tarif de location.

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Négociations difficiles entre Free et un RIP

Attendu de pied ferme sur le réseau d’initiative publique d’Essonne Numérique, Free apparaît plus dur en affaires qu’Orange, Bouygues Telecom et SFR.

Tous connectés en 2021 grâce au déploiement d’une architecture fibre neutre et libre d’accès à tous les opérateurs, sans exclusivité, tel est l’objectif du Syndicat Mixte Ouvert Essonne Numérique. Dans ce département situé région Île-de-France,  l’opérateur infrastructure Covage est en charge de l’exploitation technique et commerciale du réseau sur 124 communes du territoire. Au total, 116 000 prises seront déployées à terme. Sur le premier jalon, la commercialisation a été lancée avec succès, le premier bilan fait état de “4 715 commandes sur 28 000 foyers éligibles soit un taux de pénétration de 16,6%.”

Il faut dire que de nombreux opérateurs commerciaux sont d’ores et déjà présents sur ce réseau d’initiative publique comme par exemple Orange et Sosh, Bouygues Telecom, K-Net, Vitis, Ozone, Ariane, Comcable et Coriolis.

“Les tarifs et offres présentés aux opérateurs sont classiques et communs à de nombreux autres réseaux”, explique Essonne Numérique. Pour autant, les négociations n’ont pas encore abouti avec Free. Selon le Syndicat Mixte Essonne Numérique, “Free souhaite des dispositions différentes des autres opérateurs sur les tarifs et offres présentés. Nous souhaitons l’arrivée rapide de cet opérateur car c’est un acteur majeur de la commercialisation d’offres THD”. L’opérateur de Xavier Niel ne devrait ainsi pas débarquer sur ce réseau avant mi-2021.

Pour sa part, SFR installe ses équipements dans les NRO et les SRO du réseau fibre d’Essonne Numérique, “cependant l’opérateur n’a pas communiqué officiellement de date d’ouverture commerciale.”

Les RIP en coulisses

Récemment, Free a fait part devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale de plusieurs points de blocage dans les réseaux d’initiative publique. Selon lui, la principale problématique sur le déploiement de la fibre dans ces zones rurales, “c’est le fait que les RIP sont chacun des prototypes à la fois contractuel, économique et opérationnel”, a expliqué Maxime Lombardini, vice président d’Iliad. Une unification du cadre autour de ces trois points, serait à ses dires bénéfique pour tout le monde.

Pour l’heure, l’opérateur a lancé ses offres sur près de 30 RIP et se revendique aujourd’hui comme “l’opérateur français le plus présent sur ces réseaux après Orange”. 

Mais reste un sujet essentiel pour plusieurs collectivités, les conditions de tarification des prises commercialisées par les RIP inquiètent. Selon certaines, des opérateurs pousseraient à changer les règles du jeu, fragilisant ainsi les équilibres financiers. Par exemple, au lieu de verser leur part sur 20 ans, ils voudraient payer le même tarif sur 40 voire 60 ans. En janvier dernier, le ton est d’ailleurs monté lors de l’atelier des « territoires connectés » organisé par l’Arcep,  la présidente du Conseil Départemental de l’Ariège, adhérent de l’Avicca a dénoncé « une forme de complaisance du régulateur avec les opérateurs » au sujet des tarifs qui leur sont proposés pour venir sur les réseaux en fibre optique portés par les collectivités. Dans l’Essonne, les dispositions voulues par Free n’ont pas été révélées pour le moment.

 

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Rachat de Covage : Altice obtient le feu vert de Bruxelles avec la cession de 25 réseaux

Altice et sa filiale SFR FTTH ont finalement obtenu le feu vert européen pour le rachat de Covage. 25 réseaux du quatrième opérateur d’infrastructures devront toutefois être cédés pour garantir la concurrence sur le marché professionnel.

L’avis de la Commission européenne était attendu de pied ferme par Altice. En fin de semaine dernière, Bruxelles a ainsi dit oui au groupe de Patrick Drahi, mais aussi à Omers et Allianz (autres actionnaires de SFR FTTH), pour le rachat de Covage, quatrième opérateur d’infrastructures en France.

Un feu vert avec des conditions

Comme prévu, cette acquisition à 1 milliard d’euros ne se fera pas sans condition. “Nous avons donc approuvé l’acquisition de Covage grâce à des cessions globales pour faire en sorte que la concurrence reste au bénéfice des clients locaux et internationaux et des consommateurs en France”, a en effet indiqué Margrethe Vestager, Commissaire européen en charge de la concurrence. Deux engagements ont été proposés par SFR FTTH et validés par Bruxelles, pour qui les deux remèdes répondent à ses inquiétudes en matière de concurrence :

– La cession à un acheteur approprié de 25 filiales et d’actifs correspondant à l’activité de boucle locale de fibre de Covage sur le territoire de 30 établissements publics. Ces filiales et actifs sont constitués de réseaux FTTO (dont plusieurs réseaux mixtes FTTO et FTTH) et représentent au total environ 95% de l’activité FTTO de Covage.

– L’offre d’un contrat de service transitoire, comprenant l’accès à tous les actifs et services nécessaires à l’exploitation concurrentielle de l’activité cédée pendant une durée permettant à SFR FTTH de devenir totalement indépendante.

Un deal gagnant-gagnant

Un type de deal que l’on savait sérieusement envisagé par Altice, afin de sécuriser l’acquisition de Covage. Selon un document du cabinet-conseil de SFR que Les Echos avait pu consulter, Altice proposait “de vendre l’activité de Covage sur 30 réseaux pour les entreprises construits par des villes, mais exploités par Covage, ou inversement”. Toujours d’après le quotidien, le groupe s’engageait aussi à vendre la participation de Covage dans 15 des 43 réseaux dédiés aux professionnels, mais également dans 10 sur 19 réseaux accueillant à la fois particuliers et professionnels.

La manoeuvre consistant à lâcher du lest sur le marché professionnel s’annonce rentable au final pour Altice puisqu’elle permet de générer une plus-value, car concernant un marché de la fibre optique où les prises disponibles se font de plus en plus rares au fur et à mesure du fibrage du pays. Quant à l’acquisition, elle est synonyme de nouveaux revenus locatifs et de nouveaux clients. “L’enquête de la Commission a révélé que l’opération, telle qu’elle avait été initialement notifiée, aurait soulevé de graves problèmes de concurrence”, souligne en effet la Commission européenne, sous-entendant qu’il fallait lâcher du lest.

Une acquisition retardée sur fond de crainte de monopole

Altice espérait avoir bouclé l’opération au premier semestre 2020, mais une enquête de la direction générale de la concurrence de la Commission européenne a été ouverte au sujet des répercussions sur le marché de la fibre entreprise, retardant ainsi le processus. Un volet concurrentiel loin d’être anodin sachant que les réseaux de Covage accueille quelque 200 opérateurs de détails. Le noeud du problème était la situation de position dominante dans laquelle se retrouverait SFR pour le déploiement de la fibre dans les zones peu denses (18 % du secteur pour SFR et 16 % pour Covage).

Une position dominante laissant craindre un marché moins accessible aux petits opérateurs télécoms proposant des offres fibre optique entreprise, alors que celui-ci est déjà dominé par Orange et SFR. Un marché professionnel rentable, avec des professionnels payant plus cher et changeant moins souvent de prestataires. Les opérateurs s’interrogeaient sur des complications pour l’accès aux infrastructures de Covage. D’autant plus que les tarifs de gros de SFR ne sont pas régulés comme avec Orange. Ils ont d’ailleurs augmenté de 2 à 9 % en début d’année. SFR se retrouvant sur les deux tableaux, une porosité entre les deux filiales, avec une branche déploiement poussant vers la division commerciale, faisait également partie des craintes.

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Fibre : friture sur le raccordement final, “nous sommes en train de gâcher” tout le travail accompli s’énerve l’Etat

Le travail bâclé de certains sous-traitants du secteur de la fibre optique donne aussi de l’urticaire au gouvernement, à tel point que ce dernier compte s’en mêler.

Trop, c’est trop. Sébastien Soriano, le patron de l’Arcep, n’avait pas mâché ses mots concernant les “plats de nouilles”, ces branchements “sauvages” au niveau des armoires de raccordement, dénonçant des sous-traitants travaillant “comme des cochons” et invitant les opérateurs à être plus attentifs. Et il n’est pas le seul à afficher son agacement face à la situation.

Même son de cloche en effet du côté du gouvernement. Lors d’un colloque organisé par l’Avicca, Cédric O a lui aussi pointé du doigt ce problème au niveau de la sous-traitance. Son regard se tourne vers le mode STOC (Sous Traitance Opérateur Commercial) qui consiste à laisser la partie finale du raccordement à l’opérateur commercial, et par extension à ses sous-traitants. Tout ne fonctionne pas parfaitement de ce côte-là. “Nous sommes en train de gâcher en partie ce que nous avons eu tant de mal à faire”, a ainsi déploré le secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électronique.

Quand le gouvernement s’en mêle

Avec toujours pour objectif en tête le 100 % fibre en 2025, mais pas au détriment d’un réseau de qualité, surtout dans le cas d’un financement avec des fonds publics, Cédric O menace d’ailleurs de passer à l’étape suivante. “Soit on règle cela de manière intelligente entre gens de bonne volonté, soit l’État va devoir prendre des décisions un peu plus compliquées qui risquent de créer un peu de désagrément”, a-t-il lâché. D’ailleurs, le gouvernement compte lancer prochainement un audit pour s’assurer de la qualité des réseaux déployés. Chapeautée par le secrétariat d’État en charge de la Transition numérique et aux Communications électroniques et confiée à Benoît Loutrel, ancien directeur général de l’Arcep, la mission de surveillance concernerait d’ailleurs les RIP (Réseaux d’Initiative Publique), financés sur des fonds publics. L’idée serait en effet de laisser aux opérateurs le soin de s’assurer de la qualité des réseaux qu’ils financent.

Source : Contexte

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Free propose des évolutions “sans aucun coût pour le contribuable” dont pourraient profiter rapidement tous les Français

 

Allonger la durée de vie des smartphones avec l’interdiction de la subvention, accélérer la bascule vers la fibre et améliorer en un claquement de doigt la couverture mobile en zone grise, autant d’évolutions aujourd’hui nécessaires aux yeux du fondateur de Free.

A l’heure où le grand chantier de la fibre mais aussi de la généralisation de la 4G bat son plein, les opérateurs se penchent aussi de plus en plus sur la transition écologique. Dans ce cycle d’investissement fort pour les telcos, Free milite pour plus d’efficience en vue d’améliorer la perception des abonnés des opérateurs.

Le 17 novembre dernier, Xavier Niel, fondateur d’Iliad, a notamment indiqué devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, que  “des évolutions sans aucun coût pour le contribuable permettraient des gains d’efficacité rapide.”

 

Stop aux nouveaux accès ADSL dans les zones totalement fibrées 

 

Parmi elles, l’arrêt de la commercialisation des nouveaux accès cuivre, dans les zones fibrées par les opérateurs et cela “pour remplir plus vite les réseaux fibre et éviter une impasse économique”, explique le président de Free.  L’opérateur a proposé de fermer la commercialisation courant 2021 d’au moins 8 à 10 millions de lignes cuivre correspondant aux adresses où les quatre opérateurs sont présents en fibre depuis plus d’un an. 

 

Une mutualisation totale en zone grise pour améliorer rapidement la couverture mobile

 

Autre évolution mise en exergue par l’opérateur, la mutualisation en zone grise sans construire de nouveaux sites, “la couverture s’améliorerait drastiquement pour tous les Français”, dixit Xavier Niel.

Dans le cadre du New Deal, les opérateurs partagent de nombreux sites de manière passive (sites multi-opérateurs) mais Free souhaite ainsi aller plus loin dans les zones grises ( 1 ou 2 opérateurs présents) pour améliorer la perception des consommateurs sur la qualité du réseau. La proposition de Free est “d’allumer les fréquences des opérateurs sur les sites existants dans ces zones” afin de régler le problème de couverture très rapidement, et ce au lieu de “déployer des centaines de sites les uns à côté des autres”. 

 

Mettre fin au subventionnement de mobiles 

 

Un autre sujet tient à coeur de Free, l’interdiction des offres de subventionnement de smartphones qu’il juge “opaques mais aussi nuisible pour la planète et le commerce extérieur puisque ça pousse à changer de mobile plus souvent”.

Xavier Niel n’en démord pas,  “Il faut y mettre fin ou à minima forcer la transparence en distinguant le prix du terminal et le prix du service. Les consommateurs, la balance commercial et la balance commercial en profiteront “.

L’objectif pour le fondateur de Free est claire, à savoir  “allonger la durée de vie et d’utilisation des smartphones”, lesquels représentent aujourd’hui 70% de l’impact environnemental du numérique. Il faut selon lui travailler davantage sur le soutien de la filière du reconditionné.

Par ailleurs, “il est nécessaire d’éviter aux abonnés de payer un abonnement coûteux alors que leur mobile a été complètement remboursé”, enchérit le milliardaire. Sur le marché de la subvention, Free a gagné d’ailleurs une bataille devant la cours de cassation après plusieurs année de combat, puis en appel face à SFR. “Il semblerait que cela soit illégal mais cela n’empêche pas d’autres opérateurs de continuer de mettre ce sytème en oeuvre”, n’a pas manqué enfin de souligné le magnat des télécoms. Chez Free, un abonné conserverait son smartphone 4 ou 5 ans.

 

 

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