Auteur : Maxime Raby

L’Arcep travaille sur la création d’une plateforme pour faire venir davantage les opérateurs sur les RIP

Le régulateur planche sur une plateforme dédiée aux opérateurs privés et aux réseaux d’initiative publique pour harmoniser les prix et accélérer la venue d’Orange, Free, Bouygues et SFR.

Retrouver son rythme de croisière à l’heure où 50% des chantiers d’installation de la fibre ont repris dans l’hexagone, tel est l’objectif de la filière. Pour cela, l’Etat est prêt à un soutien financier et à des simplifications, a t-il fait savoir hier lors des Etats généraux des RIP par la voie du Ministre de la Cohésion des territoires, Julien de Normandie.

De son côté, le président de l’Arcep a indiqué travailler sur un “processus d’encadrement du retour à la normale des réseaux“. En zones rurales, le déploiement de la fibre a subit un fort coup d’arrêt, tout comme le nombre de nouveaux abonnements dans les RIP, parfois divisé par deux. Selon Sébastien Soriano, il est donc nécessaire qu’Orange, Free, SFR et Bouygues accélèrent leur arrivée sur les réseaux d’initiative publique partout en France. Pour ce faire, le régulateur planche aujourd’hui sur une plateforme rassemblant les opérateurs privés et RIP, rapporte l’AFP. L’objectif serait d’harmoniser les tarifications et ainsi optimiser la venue des telcos dans ces zones.

Il faut dire que les conditions de tarification des prises commercialisées par les RIP suscitent des inquiétudes chez les collectivités et des blocages dans les négociations. Selon certaines, des opérateurs poussent à changer les règles du jeu, fragilisant les équilibres financiers. Au lieu de payer leur part sur 20 ans, ils feraient pression pour payer le même tarif sur 40 voire 60 ans.

En janvier dernier, lors de l’atelier des “territoires connectés”, la présidente du Conseil Départemental de l’Ariège a martelé son refus “de subir le chantage des opérateurs pour venir sur les réseaux ” et a demandé instamment à la police des télécoms d’assurer son rôle de régulateur et de cesser tout discours conciliant avec les opérateurs au détriment des collectivités.

 

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Free : déblocage accéléré de 650 millions d’euros pour le déploiement de la fibre

Inarrêtable sur la fibre, Free séduit en masse les abonnés trimestre après trimestre. Pour démocratiser encore plus ses offres, l’opérateur souhaite retrouver au plus vite son rythme de croisière en matière de déploiement. Pour y parvenir, la filiale d’Iliad débloque 650 millions d’euros.

C’est l’une des priorités de Free , investir massivement dans le déploiement de la fibre partout sur le territoire. Après deux mois de pause, confinement oblige, l’opérateur espère une reprise rapide des chantiers bien qu’il doit se rendre aujourd’hui à l’évidence, “il faudra plusieurs mois pour assister à un retour à la normale”, a déclaré hier le directeur général d’Iliad, Thomas Reynaud, en marge de la présentation des résultats trimestriels du groupe.

Il faut dire que les opérateurs ont dû faire face à de nombreux blocages, comme les travaux de voiries et les permissions permettant de bloquer la circulation pour creuser les tranchées. Les délais sont jugés trop longs. Ajouté à cela des difficultés en termes d’approvisionnement, la trésorerie des sous-traitants ayant fondu comme neige au soleil, les déplacements limités etc. Free tient toutefois à rassurer : “Nous avons sécurisé nos approvisionnements» mais l’opérateur veut aller plus loin à l’heure où l’ouverture de nouveaux chantiers sur la fibre a été divisé par 6 pendant le confinement. « Nous avons décidé de débloquer 650 millions d’euros à court terme pour le déploiement de la fibre dans les zones moyennement denses et peu denses”, a annoncé Thomas Reynaud.

Cet investissement accéléré dans les RIP et zones AMII «va permettre d’apporter un soutien immédiat à la filière avec une injection massive de liquidités», précise le directeur général. Ce dernier sera réalisé via la filiale d’infrastructure “IFT” de Free (Investissements dans la Fibre des Territoires) créée début 2020 et codétenue avec le fonds Infravia. C’est le fruit d’un partenariat d’envergue signé l’année dernière entre les deux groupes pour accélérer le déploiement de la fibre de l’opérateur en France, en co-finançant la construction de nouvelles prises fibres.

 

Source : Le Figaro

 

 

 

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Free tire son épingle du jeu sur la fibre et surpasse ses rivaux pour le 4ème trimestre consécutif

Free annonce ce matin avoir séduit 215 000 nouveaux abonnés sur la fibre au 1er trimestre. Les performances s’enchaînent.

La belle série continue pour l’opérateur de Xavier Niel. Après avoir battu le record tous opérateurs confondus en matière de recrutement sur la fibre au quatrième trimestre, Free commence l’année 2020 pied au plancher même si la crise l’a impacté commercialement : “les 2 semaines en France concernées par les mesures de confinement sur ce 1er trimestre 2020, les recrutements de nouveaux abonnés ont été ralentis”, annonce ce matin le FAI.

Néanmoins, l’opérateur a réussi à séduire 215 000 abonnés sur les trois premiers mois de l’année soit 23 000 de plus qu’Orange son grand rival sur ce segment. “Avec l’accélération des déploiements et la commercialisation des offres Fibre Free dans les zones de co-financement en ZMD (Zones Moyennement Denses) et sur les RIP (Réseaux d’Initiative Publique), la Fibre continue d’être un outil de conquête”, se félicite Free. Mieux encore, plus de la moitié de ses nouveaux abonnés FTTH sont issus de recrutement et non de migration.

Le premier opérateur alternatif FTTH compte ainsi près de 2 millions d’abonnés fibre, soit désormais  30% de base totale. Les voyants sont également au vert de manière globale sur le fixe, avec 47 000 nouveaux abonnés recrutés sur le trimestre soit sa meilleure performance trimestrielle depuis 4 ans. Par conséquent, le chiffre d’affaires sur ce segment grimpe et enregistre une hausse de 1,3% sur le trimestre à 663 millions d’euros. 

 

A lire aussi : Free confirme son regain de forme sur le mobile et continue d’engranger des abonnés malgré le confinement.

 

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Fibre : une option se dégage nettement pour l’Arcep afin de sanctionner ou non Orange et SFR en cas de retard sur les zones AMII

Le régulateur privilégie le maintien des engagements actuels d’Orange et SFR en zone moyennement dense, tout en prenant en compte les difficultés rencontrées pendant la crise: “le retard pris ne sera pas sanctionné s’il est légitime”, annonce Sébastien Soriano.

Si la crise sanitaire a donné un sérieux coup de frein au déploiement de la fibre en France, l’activité reprend petit à petit. L’objectif “est de faire en sorte que le chantier puisse se remettre sur ses rails le plus vite possible”, pour retrouver un rythme de 19 000 lignes par jour, a déclaré hier le président de l’Arcep dans une interview accordée à la Gazette des communes.

Pour ce faire, Sébastien Soriano a appelé récemment les opérateurs à se montrer responsables et à soutenir financièrement le tissu de sous-traitants lors d’une audition au Sénat avant d’ajouter ne pas vouloir “accepter n’importe quel retard justifié par la crise”.

Il faudra selon lui étudier les demandes de report des échéances formulées par les opérateurs au cas par cas. De quoi faire bondir Arthur Dreyfuss, président de la Fédération Française des Télécoms (FFT) jugeant en réaction ces déclarations “insultantes” pour les équipes des opérateurs plus que jamais mobilisées depuis plusieurs années.

Aujourd’hui, le régulateur tend légèrement à calmer le jeu mais garde le cap. “Il y a beaucoup d’acteurs mobilisés sur le terrain. Je salue Infranum, la filière, les opérateurs et les collectivités locales qui sont engagés pour sa réussite. Pendant le confinement, il y a eu un effort important de la part d’opérateurs pour garder un minimum d’activité, y compris de petits opérateurs”, salue le président de la police des télécoms.

Pour Sébastien Soriano, Orange “joue bien son rôle de locomotive du secteur, en appui et en dialogue avec les sous-traitants et l’ensemble de la filière”. Malgré ces félicitations, le régulateur ne perd pas le nord et ne change pas de fusil d’épaule eu égard aux engagements sur la fibre en zone AMII (Orange et SFR), “il faudra bien juger de leur respect”, persiste t-il.

Compte tenu du retard induit par la crise, deux options se présentent toutefois : la première serait de modifier les engagements “et dans ce cas l’Arcep sera amenée à émettre un avis sur la pertinence du nouveau calendrier”, annonce t-il. Néanmoins cette approche pourrait selon lui décourager les opérateurs à accélérer la reprise des travaux. Peu de chance qu’elle soit retenue.

L’option privilégiée, une appréciation au cas par cas en maintenant les engagements

La seconde plaît davantage à l’Arcep. Il s’agit de maintenir les engagements actuels, tout en prenant en compte les difficultés rencontrées pendant la crise. Le régulateur apprécierait alors “les efforts faits pour maintenir et redémarrer le déploiement, puis prendrait acte d’un nouveau calendrier pertinent proposé par l’opérateur, ou sinon en redéfinisse un“.

Dans ce cas, le retard pris ne sera pas sanctionné s’il est légitime. “Cela permet une appréciation au cas par cas. Cette deuxième approche, nous avons la capacité juridique de le faire et nous sommes disposés à la mettre en œuvre dans la plus large concertation, avec le gouvernement, les opérateurs, les collectivités locales et les industriels”, conclut enfin le président de l’Autorité.

Plus de 3600 communes à couvrir dans les zones moyennement denses

S’il est nécessaire pour l’Arcep qu’Orange et SFR intensifient encore le rythme de déploiements en zone AMII, le régulateur a toutefois noté début mars une forte progression, près de 1 million de locaux y ont été rendues éligibles au quatrième trimestre 2019. Environ 67 % des locaux des communes sur lesquelles Orange s’est engagé et 63 % pour SFR ont été rendus raccordables.

Les zones d’engagement des opérateurs couvrent au total plus de 3 600 communes, correspondant à environ 13,6 millions de locaux. L’opérateur historique s’est engagé à rendre raccordable 100 % des locaux de sa zone d’ici 2022, soit 2 978 communes représentant environ 11,10 millions de locaux avec une échéance à la fin de l’année.( 8% de consommateurs raccordables sur demande sous 6 mois).

Pour sa part, l’opérateur au carré rouge doit rendre au minimum 92 % de locaux raccordables à fin 2020 sur la zone sur laquelle il s’engage, soit 641 communes représentant environ 2,55 millions de locaux, le reste étant raccordable sur demande .

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La Fédération française des télécoms urge l’Etat à prendre d’autres mesures pour une relance du déploiement de la fibre et de la 4G

La Fédération française des télécoms a remis ses propositions au gouvernement pour une relance des travaux de déploiement sur la fibre et la 4G.

A l’heure où la crise sanitaire a largement freiné le déploiement des réseaux fibre et 4G, l’objectif pour les opérateurs est désormais de retrouver le rythme de croisière d’avant crise, soit 19 000 lignes FTTH par jour et 600 sites mobiles par mois mais cela ne se fera pas sans “des aménagements législatifs”, a martelé la Fédération française des télécoms fin avril devant la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

Selon la Lettre A, les propositions de FFT emmenée par Orange, SFR et Bouygues, ont été transmises il y a quelques jours à Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales et de Julien Denormandie (ville et logement). Pour la fédération, il est urgent de modifier des dispositions nécessaires à la relance du déploiement sur la fibre et la 4G.

L’une d’entre elles concerne un problème majeur rencontré, les travaux de voiries et les permissions permettant de bloquer la circulation. Les délais sont jugés trop longs par les opérateurs. Par conséquent, il sera selon eux très difficile en l’état de respecter leurs engagements, notamment vis-à-vis du New Deal, en zone rurale. 

La FFT demande ainsi  “une inversion de la règle actuelle en matière d’autorisation d’engagement de travaux sur la voirie” rapporte la publication numérique spécialisée, afin d’être en mesure de creuser plus facilement des tranchées pour déployer la fibre.

Les mesures déjà prises par le gouvernement

Au rang des initiatives et mesures prises pour le gouvernement pour la poursuite des travaux sur les réseaux de télécommunications, figurent pour l’heure l’ordonnance du 25 mars 2020 allégeant les procédures administratives applicables pour les travaux « rendus strictement nécessaires pour assurer la continuité de fonctionnement des services et des réseaux de communication électroniques ». Celle-ci est jugée insuffisante par les opérateurs car elle ne comprend pas les nouveaux déploiements.

Par ailleurs, les procédures d’autorisation de déplacement professionnel pour les salariés concernés ont été simplifiées. Ajouté à cela la mise en place d’une plateforme pour permettre aux opérateurs de signaler les problèmes locaux rencontrés lors du déploiement de leurs réseaux. Ou encore l’approbation et promotion d’un guide des bonnes pratiques en matière de sécurité sanitaire sur les chantiers de BTP, élaboré par les acteurs et les partenaires sociaux. Enfin, l’autorisation est donnée aux entreprises du secteur, d’importer des masques de protection pour leurs salariés. Reste que des blocages importants subsistent pour les telcos, notamment en matière d’approvisionnement et d’accès au réseau Enedis sur le mobile. 

 

 

 

 

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Orange s’arme pour améliorer intelligemment les performances de son réseau fibre

Orange signe un partenariat avec ADTRAN, fournisseur leader en solutions de réseau ouvert et d’expérience abonné . Objectif, améliorer les performances et la gestion du réseau fibre de l’opérateur historique, mais aussi raccourcir les délais de mise sur le marché de nouveaux services.

Etudier, tester et proposer des solutions qui permettent à Orange d’améliorer les performances, de raccourcir les délais de mise sur le marché des nouveaux services tout en réduisant la consommation d’énergie de son réseau fibre et finalement les coûts, telles sont les principales ambitions du nouveau partenariat signé entre Orange et ADTRAN.

Ce projet de développement est notamment axé sur l’application de la technologie de mise en réseau définie par logiciel (SDN) aux réseaux d’accès en fibre optique. Celle-ci permet de contrôler le réseau de manière intelligente et centralisée par le biais d’applications pour une gestion globale quelque que soit la technologie sous-jacente.

«Pour Orange, l’évolution de notre réseau optique  représente un défi et une opportunité alors que nous cherchons à étendre sa portée », a déclaré Christian Gacon, vice-président d’Orange, Réseaux filaires et infrastructure. Et d’ajouter : “ce travail garantira qu’Orange peut maximiser l’opportunité de la large bande en fibre optique, créer de nouveaux modèles commerciaux et offrir une expérience de service enrichie à nos clients”.

Afin de soutenir l’expansion de son réseau FTTH, Orange et ADTRAN se concentreront sur :

  • la création une feuille de route pour la possible introduction par Orange d’une architecture de gestion définie par logiciel
  • l’assurance que les éléments du réseau peuvent s’intégrer aux plates-formes de gestion, de contrôle et / ou d’orchestration tierces et à d’autres périphériques réseau
  • la garantie de la conformité aux règles d’ingénierie actuelles et futures d’Orange pour l’architecture GPON et XGS-PON

Ce partenariat se traduira également par “des études d’architecture complètes, des exigences techniques pour la prochaine génération de nœuds de réseau, des modèles de coûts, des évaluations de prototypes, des essais sur le terrain et la préparation d’un déploiement potentiel au sein du réseau Orange”.

 

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Bouygues Telecom signe un partenariat d’1 milliard d’euros pour accélérer le déploiement de la fibre dans les zones moyennement denses d’Orange

 

Les deux projets à 2 milliards d’euros de Bouygues Telecom ont trouvé preneurs. 

Après la signature d’un accord à 1 milliard d’euros avec Cellnex (projet Saint-Malo) en février pour fibrer ses pylônes, Bouygues Telecom annonce aujourd’hui avoir conclu un partenariat stratégique avec Vauban Infrastructure Partners (affilié de Natixis Investment Managers) destiné à accélérer le déploiement des lignes FTTH dans les zones moyennement denses. Et ce très précisément, dans celles faisant l’objet d’un investissement privé et déployées par Orange en zone AMII et AMEL  soit environ 13 millions de prises. 

Ainsi, plus d’un milliard d’euros seront ainsi apportés dans les quatre prochaines années, un montant espéré par l’opérateur lors du lancement de son appel d’offre fin 2019 dans le cadre de ce projet baptisé “Astérix”. En complément, l’opérateur cédera à la société ses droits d’accès déjà acquis auprès d’Orange, annonce un communiqué.

L’opérateur de Martin Bouygues rappelle avoir créé une société dédiée fin 2019 ayant pour objet “d’acquérir des droits d’accès de long terme auprès d’Orange, contribuant de cette manière au co-financement de la fibre optique aux cotés des principaux opérateurs français.”

Par ailleurs, la dite société fournira à Bouygues Telecom l’ensemble des services d’accès aux lignes FTTH dans le cadre d’un contrat cadre de prestations de services d’accès d’une durée de 30 ans et aura également la faculté de proposer les mêmes services à des opérateurs tiers.

 

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Fibre optique : la filière soumet son plan de relance à l’Etat et demande 650 millions d’euros

Pour continuer et finir de fibrer la France, les professionnels de la fibre demandent une enveloppe de 650 millions d’euros à l’Etat soit le double des fonds consentis en décembre dernier.

A l’arrêt depuis mi-mars avec seulement 30% des effectifs de la filière actifs et une baisse de 40% de la productivité, le plan THD redémarre progressivement. Reste que la filière a été durement impactée, les sous-traitants en premier lieu tout comme les déploiements. Le nombre de prises déployées par jour est passé au début du mois de 19 000 à quasiment zéro, le prix de l’installation d’une prise de fibre optique a quant à lui a doublé, jusqu’à 2.000 euros.

Un plan de relance avec plusieurs propositions

Afin de poursuivre les déploiements partout en France notamment dans les campagnes, et sauver les sous-traitants, la filière a soumis cette semaine au Premier ministre son propre plan de relance, comprenant plusieurs propositions, révèle Les Echos.

La première est le déblocage d’une enveloppe de 650 millions d’euros pour finir de fibrer la France, soit un doublement des fonds prévus (280 millions) dans le nouveau cahier des charges dévoilé en février pour le financement des réseaux d’initiative publique afin de généraliser la fibre optique à l’horizon 2025. Le premier objectif étant de rendre 80% des foyers éligibles à la fibre optique en 2022. En 2019, 4,8 millions de prises ont été rendues raccordables dans l’hexagone à un rythme journalier record.

Aujourd’hui, si 50% de la France est fibrée, la crise sanitaire met un sérieux coup de frein aux professionnels du secteur qui étaient pourtant sur une belle lancée. D’après le pan de relance de la filière, l’objectif est aujourd’hui de maintenir un taux d’activité de 50 %, contre 30 % à 40 % actuellement afin de diviser par deux la perte du chiffres d’affaires, sans quoi celle-ci pourrait s’élever à 3 milliards d’euros.

Autre demande, un versement des subventions déjà consenties et à venir. Le secteur milite aussi pour une prise en charge de l’Etat des surcoûts occasionnés pour les PME (le coût global serait de 500 millions d’euros) ou encore la mise en place d’un fonds de solidarité pour voler au secours des plus petits sous-traitants.

« Il y a une kyrielle de TPE et PME qui n’ont qu’une semaine de cash devant eux. Certaines sont déjà mortes. Les autres, il faut bien sûr les faire travailler, mais pas au même prix », a récemment lancé Etienne Dugas. Certains opérateurs ont déjà réagi. Orange paie ses sous-traitants prioritaires plus chers, Bouygues offre une prime. De son côté, Free a lancé un fonds de solidarité et payé directement ses  fournisseurs sans attendre le délais légal de 45 jours, tout comme ses deux rivaux. Reste à savoir si l’Etat va répondre favorablement en partie ou non au plan de relance proposé.

 

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Le déploiement de la fibre reprend en France après un mois au point mort

La catastrophe est évitée et les dégâts devraient être limités. Le déploiement de la fibre en France redémarre progressivement. Moins de blocages, la situation s’améliore.

Après avoir “touché le fond de la piscine” selon Etienne Dugas, président d’Infranum, le déploiement de la fibre reprend en France. A l’arrêt depuis mars avec un nombre de prises déployées par jour passé de 19 000 à quasiment zéro, seulement 30% des effectifs de la filière actifs et une baisse de 40% de la productivité, le Plan THD redémarre après un SOS lancé par la filière auprès des partenaires publics et des opérateurs.

Car le risque était qu’aucune prise ne soit installée en avril, pire encore que le grand chantier du FTTH en France à savoir apporter en 2022 la fibre à 80% des Français, soit remis à flot et retrouve son rythme de croisière dans 12 mois. Il fallait donc limiter les dégâts, lever des blocages, mais aussi soutenir les sous-traitants au chômage technique faute de trésorerie suffisante, équiper de masques et gants les techniciens, appeler les collectivités à la reprise des déploiements mais aussi mettre des mesures en place.

La catastrophe est aujourd’hui évitée selon le président de la fédération des industriels du secteur. “Les déploiements reprennent, il n’y a pas de risque à moyen terme”, informe t-il dans une interview accordée hier à Silicon. Néanmoins,  “Il faudra des mois et des mois pour retrouver une activité nominale, c’est-à-dire équivalente à ce qu’on faisait avant la crise”.

Alors qu’est-ce qui a changé ? “On voit que l’activité du BTP au sens large se remet en marche. Ça permet de retrouver des matériaux pour travailler”, relate Infranum. Par ailleurs, “on ressent les premiers « vrais » frémissements depuis la publication du guide de préconisations sanitaires pour le secteur. C’était indispensable que tout le monde s’accorde sur un certain nombre de mesures à mettre en place pour pouvoir exercer”, poursuit son président. Mais il reste encore beaucoup à faire selon lui sur l’approvisionnement des équipements de protection individuelle, “il y a encore de la pénurie à peu près à tous les étages.”

On apprend également qu’une circulaire a été transmise à tous les préfets leur demandant pousser à la réouverture des différents chantiers en les priorisant.  L’assemblée des départements de France a d’ailleurs appeler toutes les collectivités à faciliter la reprise des déploiements. “Ça a clairement permis de pousser les donneurs d’ordre qui étaient frileux à se remettre en mouvement“, explique la fédération.

Déploiement de la fibre, à l’heure des bonnes nouvelles

L’ordonnance du 25 mars  relative à l’adaptation des délais et des procédures applicables à l’implantation ou la modification d’une installation de communications électroniques joue aussi son rôle bien que tout ne soit pas parfait : “on s’est battu pour obtenir sa modification, parce qu’elle était très orientée sur les réseaux mobiles et sur la maintenance des infrastructures. Pas un mot des déploiements fibre. On verra ce qu’il en ressort”. La nouvelle ordonnance doit passer au conseil des ministres. Elle permettra d’alléger les formalités de voiries ou réduire les délais de recours. En zone rurale et plus particulièrement sur les réseaux publics, la Banque des territoires va anticiper certains paiements. Mais la filière attend davantage de l’Etat, comme un fond de relance. Pour le moment, l’exécutif ne semble pas aller dans ce sens.

Reste la question des sous-traitants, primordiaux pour la poursuite des déploiements. La filière et le régulateur ont demandé le soutien des opérateurs« Il y a une kyrielle de TPE et PME qui n’ont qu’une semaine de cash devant eux. Certaines sont déjà mortes. Les autres, il faut bien sûr les faire travailler, mais pas au même prix », a récemment lancé Etienne Dugas. Certains opérateurs ont déjà réagi. Orange paie ses sous-traitants prioritaires plus chers, Bouygues offre une prime. De son côté, Free a lancé un fonds de solidarité et payé directement ses 700 fournisseurs sans attendre le délais légal de 45 jours. Il faut continuer.

Enfin sur l’objectif de tenir l’objectif de 80 % de locaux fibrés à 2022, Infranum botte en touche pour le moment. “Ça dépendra vraiment de la remontée de la pente. On avait néanmoins une avance significative, grâce aux 4,8 millions de prises construites l’année dernière. Au-delà, le gouvernement lui-même communique sur une « généralisation de la fibre », et non une couverture à 100 %”.

 

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Augmentation du prix d’accès à la fibre de SFR pour les opérateurs en zone AMII : Bouygues Telecom attaque, l’Arcep est sur le coup

Le 1er février dernier, SFR a revu à la hausse ses tarifs de gros facturés aux opérateurs pour se raccorder à son réseau fibre en zone moyennement dense. De quoi faire grincer des dents Orange, Free, SFR et Bouygues. Ce dernier a demandé un arbitrage auprès de l’Arcep. Le régulateur est lui aussi remonté.

Le torchon brûle toujours entre SFR et ses rivaux. Face au choix de l’opérateur au carré rouge de revoir à la hausse pour les opérateurs ses prix d’accès à son propre réseau FTTH en zone AMII, Bouygues Telecom a déposé une demande de règlement de différend à l’Arcep, révèle La Tribune. Cela concernerait 641 communes, soit 2,5 millions de locaux.

Depuis le 1er février, le tarif de “cofinancement” pour les opérateurs ayant décidé de se raccorder au réseau de SFR dans cette zone a en effet augmenté. Pour une tranche de 5 % des logements dans une zone concernée et fibrée par la filiale d’Altice, le prix est passé de 5,32 à 5,90€. Dans le même temps, le prix de location d’une ligne à l’unité a grimpé de 16,40 à 16,73 euros par mois, soit une augmentation de 2%. A titre de comparaison, Orange demande respectivement 5,48€ et 13,20€. A contrario de Free, Bouygues ne co-investit pas avec SFR en zones moyennes denses, il a seulement recours à la location de lignes à l’unité, explique un connaisseur du secteur.

L’Arcep ne laissera pas “de passager clandestin dans le système”

Quoiqu’il en soit cette hausse met en rogne les opérateurs, jugeant ces tarifs délirants à l’heure où les prix de gros sont plutôt à la baisse. Le déploiement de la fibre étant de plus en plus conséquent, les coûts diminuent, en toute logique. Selon eux, cette augmentation aurait pour but de les décourager  à lancer leurs offres fibre sur sa zone. Ce sera donc à l’Arcep d’arbitrer. Vendredi dernier lors d’une visioconférence avec les collectivités, Sébastien Soriano, président du régulateur a fait savoir qu’il compte bien “mettre les points sur les i”. Et d’ajouter, ” l’Arcep ne laissera pas de passager clandestin dans le système. Elle ne laissera pas un acteur profiter de la situation pour pratiquer des prix plus élevés en ayant instauré un monopole privé.”

De son côté, SFR argue que la révision de ses tarifs de gros n’est seulement que de “quelques centimes”.Selon lui, cette hausse lui permet de « tenir compte des coûts de maintenance plus importants, du fait notamment de dégradations ».

 

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