Trop de problèmes dans le déploiement de la fibre optique. La filière annonce la signature d’un “accord majeur” entre les opérateurs commerciaux et les opérateurs d’infrastructures pour rectifier le tir.
Le chantier de la fibre optique avance à grands pas comme le rappelle l’évolution régulière du nombre de prises raccordables en France. Malheureusement, la filière, mais aussi et surtout les abonnés en bout de ligne, font face à un problème, à savoir la qualité des raccordements. Il y avait par exemple les “plats de nouilles”, à savoir les câbles emmêlés, au niveau des armoires de rue. Ceux-ci avaient notamment fait grincer des dents l’ancien président de l’Arcep.
Dans ce contexte, le lancement d’un guide opérationnel avait été annoncé fin 2020. Destiné aux professionnels de la fibre, le document de 144 pages insistait notamment sur la nécessité de “bien faire dès la première fois”. Le gestionnaire d’un Réseau d’Initiative Publique en est même venu à lancer, fin février, une opération “Dé-STOC-age”. Il s’agissait en l’occurrence d’écarter les sous-traitants des interventions réalisés à l’échelle d’un département.
Un accord majeur entre les opérateurs d’infrastructures et opérateurs commerciaux
Ce mercredi et après 18 mois de travaux visant identifier les problèmes et les solutions adéquates, InfraNum annonce un “accord majeur” visant à “garantir l’exploitation durable des réseaux FTTH et une amélioration rapide de l’impact des raccordements sur l’intégrité de tous les segments de l’infrastructure mutualisée”.
Cet accord repose sur trois grands principes : améliorer la sécurité et la qualité des interventions, renforcer la transparence et enfin rééquilibrer les coûts de maintenance. L’amélioration de la qualité des interventions passera notamment par un accompagnement systématique par l’opérateur d’infrastructures de tout nouvel intervenant sur le réseau, la réalisation d’audits communs et des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion d’un sous-traitant. Le renforcement de la transparence reposera entre autres sur des comptes-rendus avec photos horodatées ou un contrôle par un système d’intelligence artificielle. Quant au rééquilibrage des coûts, il s’agira d’instaurer “une prise en charge collective des frais de remise en état du réseau, selon une clé de répartition approuvée par l’Arcep”.
Premières signatures et mise place immédiate
Infranum annonce de premières signatures et promet une “généralisation rapide”. “Ce nouveau cadre contractuel est en passe d’être décliné dans les contrats en cours de signature chez les principaux opérateurs d’infrastructure et les opérateurs commerciaux, Axione et Altitude Infra annonçant déjà l’avoir entériné avec la majorité des OC et TDF confirmant pour sa part être en bonne voie avec les principaux opérateurs commerciaux”, précise l’ex-FIRIP.
Infranum indique une “mise en place immédiate”. Selon la fédération, “chaque acteur doit désormais adhérer à ces nouvelles mesures opérationnelles en les transposant sans délai dans ses outils et ses méthodes pour collectivement répondre à cet impératif d’amélioration“.