Auteur : dimitri

Malfaçons dans la fibre optique : la filière lance un guide visant “à garantir une installation de qualité ” du premier coup chez les foyers français

La filière fibre optique a bien entendu l’appel du gouvernement et du régulateur. Elle présente une bible pour un réseau de qualité qui durera dans le temps.

Déployer et raccorder les abonnés à rythme soutenu pour faire de la France un pays connecté et un champion de la fibre optique, oui, mais la qualité doit aussi être au rendez-vous. L’Arcep, par la voix de son président Sébastien Soriano, et le gouvernement, par la voix du Secrétaire d’État au Numérique Cédric O, ont récemment tapé du poing sur la table. Pointant du doigt le travail réalisé par certains sous-traitants, le premier avait dénoncé un “travail de cochons” et le second un énorme gâchis au regard du travail accompli.

L’appel est visiblement arrivé jusqu’aux oreilles des industriels du secteur. Objectif Fibre, la plate-forme de travail visant à identifier et lever les freins opérationnels au déploiement massif de la fibre, au sein de laquelle on retrouve notamment la Fédération Française des Telecom ou Infranum, a annoncé le lancement d’un guide opérationnel s’adressant aux professionnels du secteur. Celui-ci sera disponible dans des versions papier et PDF, mais existera aussi dans une version numérique interactive attendue début 2021.

“Une installation de qualité et pérenne”

Présenté lors de l’événement annuel d’Objectif Fibre, organisé le 8 décembre en présence de près de 350 participants issus de la filière, du gendarme des télécoms et de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, ce guide préfacé par Sébastien Soriano “vise à garantir une installation de qualité et pérenne de la fibre optique chez les clients sur l’ensemble du territoire”.  

Cette sorte de bible du technicien fibre optique distille “de bonnes pratiques et des conseils pour une montée en compétence de la filière”. Prenant comme exemples “des solutions concrètes répondant aux divers cas de figure rencontrés sur le terrain par les techniciens et permettant d’éviter les complications et surcoûts qui peuvent impacter les relations entre les acteurs impliqués”, le document de 144 pages insiste sur la nécessité de “bien faire dès la première fois”. Le volet formation n’a pas été oublié, afin d’accompagner la montée en compétentes des techniciens.

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Abonnés fibre : la France fonce vers le titre de championne d’Europe

La filière du très haut débit en France cravache pour apporter la fibre optique sur l’ensemble du territoire. Un énorme chantier permettant à la France de donner l’exemple et de rayonner à l’échelle du continent.

Tout travail finit par porter ses fruits. Avec le Plan France Très Haut Débit adopté en 2013, la France s’est donné pour objectif de couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit, dans un premier temps avec un mix technologique (80 % de fibre d’ici 2022) et dans un second temps avec la fibre optique (100 % de fibre optique à l’horizon 2025). Il s’agit d’en faire un service universel au même titre que l’eau ou l’électricité.

Selon les derniers chiffres de l’Arcep publiés la semaine dernière, le gendarme des télécoms en France, on dénombre 22,3 millions de prises raccordables, soit plus de 1,4 million de locaux supplémentaires en l’espace d’un trimestre et près de 3,9 millions de plus depuis le début de l’année. 18 millions de celles-ci sont d’ailleurs éligibles aux offres FTTH de Free, d’après la dernière carte d’éligibilité mise en ligne par l’opérateur de Xavier Niel.

Ajoutée au fait que la France fait partie des premiers pays à miser à fond sur la fibre optique, une telle vitesse de croisière en matière de déploiement permet à la France de se présenter comme l’une des championnes de la fibre optique. Selon une étude réalisée sur 39 pays par le Think Tank iDate, en 2026, elle pourrait revendiquer un taux de pénétration de la fibre de 92 % et ainsi prétendre à la première marche du podium européen. “Cette technologie représente désormais plus des deux tiers du nombre total d’accès à très haut débit”, révélait le dernier observatoire de l’Arcep.

Oui, mais…

Trois aspects toutefois à prendre en compte. Tout d’abord, l’installation des dernières prises s’annonce plus compliquée, car celles-ci se trouvent dans les zones moins denses et donc moins rentables pour les opérateurs. D’où les financements plus difficiles à mettre en place.

Ensuite, fibrer n’est pas tout. Il faut s’assurer que le travail soit bien fait, que le réseau soit de bonne qualité. Ce qui ne semble pas être toujours le cas, comme en attestent les récentes critiques de l’Arcep et du gouvernement autour du travail de certains sous-traitants. D’ailleurs, le gouvernement compte lancer prochainement un audit pour s’assurer de la qualité des réseaux déployés.

Enfin, il faudra que les utilisateurs l’adoptent. Fin septembre, ils étaient 9,2 millions à être raccordés en fibre optique, soit 945 000 de plus par rapport au second  trimestre 2020. Les opérateurs devront donc les inciter à migrer de l’ADSL vers la fibre optique, avec en filigrane l’extinction du réseau cuivre prévue d’ici 2030. Nul doute que la nécessité d’une bonne connexion à Internet, mise en exergue au cours des derniers mois par le confinement, se présente comme un bon argument.

Source : Les Echos

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L’Arcep détaille sa décision d’annuler la hausse des tarifs d’accès au réseau fibre d’SFR en zones moins denses

L’Arcep a récemment sorti son bâton de gendarme dans un différend opposant Bouygues Telecom et SFR. Ayant tranché en faveur de l’opérateur de Martin Bouygues, l’autorité administrative apporte des précisions.

“Quelques centimes”, mais des centimes de trop pour l’Arcep. “Ni justifiées, ni raisonnables”, avait en effet indiqué le gendarme des télécoms, alors sollicité par Bouygues Telecom concernant les augmentations du prix d’accès au réseau fibre de SFR appliquées depuis le 1er février 2020 par l’opérateur au carré rouge dans les zones moyennement denses. Le prix de location d’une ligne à l’unité avait par exemple grimpé de 16,40 à 16,73 euros par mois, soit une augmentation de 2 %.

Courant novembre, après étude de la saisine, l’Arcep avait alors exigé un retour aux anciens tarifs de gros pour accéder au réseau fibre de SFR FTTH. Pas question, à ses yeux, de laisser “un acteur profiter de la situation pour pratiquer des prix plus élevés en ayant instauré un monopole privé”. Le régulateur détaille sa décision.

Un retour aux anciens tarifs

Ainsi, SFR FTTH doit, dans un délai d’un mois après avoir été notifié de la décision, avoir proposé à Bouygues Telecom un avenant au contrat pour l’accès à ses lignes FTTH qui établit un retour aux tarifs en vigueur avant le 1er février 2020, à savoir :

– le  tarif  du  récurrent  de  cofinancement  dans  un  intervalle  de  5,32  à  4,83  euros  par mois par ligne activée, dégressif en fonction du taux de cofinancement
– le tarif du non récurrent  de  cofinancement  de  510 euros par ligne, sans  préjudice d’une éventuelle application dès 2020 du mécanisme d’indexation prévu au contrat d’accès

D’après l’Arcep, le tarif de location fixé ne doit pas excéder 13,20 € HT par mois par ligne, là encore sans préjudice d’une éventuelle application dès 2020 du mécanisme d’indexation prévu au contrat d’accès

Une application rétroactive

Par ailleurs, SFR FTTH devra appliquer de manière rétroactive la grille tarifaire modifiée, à partir du 1er février concernant les tarifs de cofinancement et du 3 janvier 2020 s’agissant du tarif de location.

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Rachat de Covage : Altice obtient le feu vert de Bruxelles avec la cession de 25 réseaux

Altice et sa filiale SFR FTTH ont finalement obtenu le feu vert européen pour le rachat de Covage. 25 réseaux du quatrième opérateur d’infrastructures devront toutefois être cédés pour garantir la concurrence sur le marché professionnel.

L’avis de la Commission européenne était attendu de pied ferme par Altice. En fin de semaine dernière, Bruxelles a ainsi dit oui au groupe de Patrick Drahi, mais aussi à Omers et Allianz (autres actionnaires de SFR FTTH), pour le rachat de Covage, quatrième opérateur d’infrastructures en France.

Un feu vert avec des conditions

Comme prévu, cette acquisition à 1 milliard d’euros ne se fera pas sans condition. “Nous avons donc approuvé l’acquisition de Covage grâce à des cessions globales pour faire en sorte que la concurrence reste au bénéfice des clients locaux et internationaux et des consommateurs en France”, a en effet indiqué Margrethe Vestager, Commissaire européen en charge de la concurrence. Deux engagements ont été proposés par SFR FTTH et validés par Bruxelles, pour qui les deux remèdes répondent à ses inquiétudes en matière de concurrence :

– La cession à un acheteur approprié de 25 filiales et d’actifs correspondant à l’activité de boucle locale de fibre de Covage sur le territoire de 30 établissements publics. Ces filiales et actifs sont constitués de réseaux FTTO (dont plusieurs réseaux mixtes FTTO et FTTH) et représentent au total environ 95% de l’activité FTTO de Covage.

– L’offre d’un contrat de service transitoire, comprenant l’accès à tous les actifs et services nécessaires à l’exploitation concurrentielle de l’activité cédée pendant une durée permettant à SFR FTTH de devenir totalement indépendante.

Un deal gagnant-gagnant

Un type de deal que l’on savait sérieusement envisagé par Altice, afin de sécuriser l’acquisition de Covage. Selon un document du cabinet-conseil de SFR que Les Echos avait pu consulter, Altice proposait “de vendre l’activité de Covage sur 30 réseaux pour les entreprises construits par des villes, mais exploités par Covage, ou inversement”. Toujours d’après le quotidien, le groupe s’engageait aussi à vendre la participation de Covage dans 15 des 43 réseaux dédiés aux professionnels, mais également dans 10 sur 19 réseaux accueillant à la fois particuliers et professionnels.

La manoeuvre consistant à lâcher du lest sur le marché professionnel s’annonce rentable au final pour Altice puisqu’elle permet de générer une plus-value, car concernant un marché de la fibre optique où les prises disponibles se font de plus en plus rares au fur et à mesure du fibrage du pays. Quant à l’acquisition, elle est synonyme de nouveaux revenus locatifs et de nouveaux clients. “L’enquête de la Commission a révélé que l’opération, telle qu’elle avait été initialement notifiée, aurait soulevé de graves problèmes de concurrence”, souligne en effet la Commission européenne, sous-entendant qu’il fallait lâcher du lest.

Une acquisition retardée sur fond de crainte de monopole

Altice espérait avoir bouclé l’opération au premier semestre 2020, mais une enquête de la direction générale de la concurrence de la Commission européenne a été ouverte au sujet des répercussions sur le marché de la fibre entreprise, retardant ainsi le processus. Un volet concurrentiel loin d’être anodin sachant que les réseaux de Covage accueille quelque 200 opérateurs de détails. Le noeud du problème était la situation de position dominante dans laquelle se retrouverait SFR pour le déploiement de la fibre dans les zones peu denses (18 % du secteur pour SFR et 16 % pour Covage).

Une position dominante laissant craindre un marché moins accessible aux petits opérateurs télécoms proposant des offres fibre optique entreprise, alors que celui-ci est déjà dominé par Orange et SFR. Un marché professionnel rentable, avec des professionnels payant plus cher et changeant moins souvent de prestataires. Les opérateurs s’interrogeaient sur des complications pour l’accès aux infrastructures de Covage. D’autant plus que les tarifs de gros de SFR ne sont pas régulés comme avec Orange. Ils ont d’ailleurs augmenté de 2 à 9 % en début d’année. SFR se retrouvant sur les deux tableaux, une porosité entre les deux filiales, avec une branche déploiement poussant vers la division commerciale, faisait également partie des craintes.

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Fibre : friture sur le raccordement final, “nous sommes en train de gâcher” tout le travail accompli s’énerve l’Etat

Le travail bâclé de certains sous-traitants du secteur de la fibre optique donne aussi de l’urticaire au gouvernement, à tel point que ce dernier compte s’en mêler.

Trop, c’est trop. Sébastien Soriano, le patron de l’Arcep, n’avait pas mâché ses mots concernant les “plats de nouilles”, ces branchements “sauvages” au niveau des armoires de raccordement, dénonçant des sous-traitants travaillant “comme des cochons” et invitant les opérateurs à être plus attentifs. Et il n’est pas le seul à afficher son agacement face à la situation.

Même son de cloche en effet du côté du gouvernement. Lors d’un colloque organisé par l’Avicca, Cédric O a lui aussi pointé du doigt ce problème au niveau de la sous-traitance. Son regard se tourne vers le mode STOC (Sous Traitance Opérateur Commercial) qui consiste à laisser la partie finale du raccordement à l’opérateur commercial, et par extension à ses sous-traitants. Tout ne fonctionne pas parfaitement de ce côte-là. “Nous sommes en train de gâcher en partie ce que nous avons eu tant de mal à faire”, a ainsi déploré le secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électronique.

Quand le gouvernement s’en mêle

Avec toujours pour objectif en tête le 100 % fibre en 2025, mais pas au détriment d’un réseau de qualité, surtout dans le cas d’un financement avec des fonds publics, Cédric O menace d’ailleurs de passer à l’étape suivante. “Soit on règle cela de manière intelligente entre gens de bonne volonté, soit l’État va devoir prendre des décisions un peu plus compliquées qui risquent de créer un peu de désagrément”, a-t-il lâché. D’ailleurs, le gouvernement compte lancer prochainement un audit pour s’assurer de la qualité des réseaux déployés. Chapeautée par le secrétariat d’État en charge de la Transition numérique et aux Communications électroniques et confiée à Benoît Loutrel, ancien directeur général de l’Arcep, la mission de surveillance concernerait d’ailleurs les RIP (Réseaux d’Initiative Publique), financés sur des fonds publics. L’idée serait en effet de laisser aux opérateurs le soin de s’assurer de la qualité des réseaux qu’ils financent.

Source : Contexte

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Adoption de la fibre optique : Infranum pointe du doigt un frein très embêtant

La tenue des assemblées générales de copropriété se retrouve perturbée par la situation sanitaire. Infranum, ex-FIRIP, avertit de possibles répercussions sur la mise à disposition de la fibre optique.

Très attentif à tout ce qui pourrait ralentir le déploiement de la fibre optique et ainsi empêcher d’atteindre l’objectif du 100 % fibre à l’horizon 2025 voulu par le gouvernement, la fédération des industriels de la fibre et du numérique tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Il n’est pas question de financement cette fois-ci. “En raison de la crise sanitaire, ces dernières ne se tiennent pas et freinent en conséquence la mise à disposition de la fibre”, déplore en effet la filière du très haut débit, en parlant des assemblées générales de copropriété. 

Des règles de fonctionnement assouplies durant la crise sanitaire

En cause, les perturbations sur le bon déroulement de celles-ci du fait du confinement de la population. Ne pouvant se dérouler en présentiel, elles se retrouvent remplacées par du vote à distance, ce qui ne facilite évidemment pas les choses. Ces dernières  peuvent d’ailleurs se dérouler jusqu’au 31 janvier 2021. L’assouplissement de fonctionnement avait été permis par ordonnance le 25 mars lors du premier confinement, et se retrouve de nouveau d’actualité, avec le second confinement.

“Pour toute assemblée convoquée entre le 29 octobre 2020 et le 4 décembre 2020, le syndic pourra informer à tout moment les copropriétaires qu’ils prendront leurs décisions par le moyen exclusif du vote par correspondance et qu’ils bénéficient à cette fin d’un nouveau délai pour lui transmettre leurs formulaires de vote”, indique par ailleurs la nouvelle ordonnance parue le 19 novembre au Journal officiel. “L’ordonnance du 25 mars prévoyait un délai incompressible de 15 jours”, rappelle le site Batiactu.

Sans assouplissement, le vote en assemblée ralentit déjà les opérateurs

En rallongeant les délais au niveau des assemblées générales, ces assouplissements freinent davantage les opérateurs dans le déploiement de la fibre. Ceux-ci ne peuvent en effet intervenir au niveau de l’immeuble sans avoir obtenu au préalable l’accord du syndic de co-propriété, et donc avant un vote en assemblée générale de co-propriétaires. Cette étape est d’ailleurs, selon Orange, l’un des deux raisons pour lesquels le raccordement à la fibre optique peut prendre du temps.

Source : Batiactu

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Déploiement de la fibre dans les RIP : le gouvernement veut en finir avec le travail mal fait

Le gouvernement veut s’assurer de la qualité des réseaux fibre optique financés sur des fonds publics. Il va ainsi contrôler le travail réalisé dans les RIP à l’heure où certains sous-traitants sont décriés.

Les réseaux fibre optique peuvent être les victimes de dégradations volontaires et d’intempéries, mais pas que. Plus tôt dans l’année, Sébastien Soriano avait évoqué le sujet des “plats de nouilles”, ces branchements “sauvages” au niveau des armoires de raccordement. Le gendarme des télécoms pointait du doigt certains sous-traitants travaillant “comme des cochons” pour accélérer le mouvement et un manque de vigilance de la part des opérateurs. Il envisageait ainsi la possibilité de “faire la police” pour écarter les brebis galeuses.

L’idée d’un contrôle du travail des sous-traitants gagne d’ailleurs en consistance. Selon DegroupTest, le gouvernement compte en effet lancer prochainement un audit pour s’assurer de la qualité des réseaux déployés. Chapeautée par le secrétariat d’État en charge de la Transition numérique et aux Communications électroniques et confiée à Benoît Loutrel, ancien directeur général de l’Arcep, la mission de surveillance concernerait d’ailleurs les RIP (Réseaux d’Initiative Public), financés sur des fonds publics. L’idée serait ainsi de laisser aux opérateurs le soin de s’assurer de la qualité des réseaux qu’ils financent.

Les contrôles ne s’arrêteraient pas aux seules armoires de rue pour s’assurer que l’ordre y règne malgré les interventions successives. Ils iraient en amont pour vérifier des aspects tels que le dimensionnement et la qualité des câbles utilisés. Des câbles importés permettent de réaliser des économies, mais ne donneraient pas entière satisfaction. Il s’agit donc de fibrer tout le territoire à l’horizon 2025, mais pas au détriment de la qualité.

Source : DegroupTest

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Fibre optique : son parcours jusqu’à l’abonné expliqué en 1 minute

Quel chemin parcourt la fibre optique avant d’arriver à votre domicile ou votre entreprise ? Une vidéo donne un aperçu.

La fibre optique passe par différents équipements avant d’arriver à l’abonné. À travers une vidéo d’une minute proposée sur la chaîne YouTube Communication INNOVANCE, découvrez le chemin emprunté par celle-ci, en passant par le NRO (Noeud de Raccordement Optique), le SRO (Sous-Répartiteur Optique) et le PM (Point de Mutualisation). Sans oublier les fourreaux et les poteaux, infrastructures servant à son cheminement en sous-terrain ou en aérien.

Toujours en parlant du réseau fibre optique, nous vous expliquions dans un récent article le principe de l’architecture PON (Passive Optique Network) utilisée par Free, alternative à l’architecture P2P (Point-to-Point).

Pour aller plus loin, nous vous suggérons d’autres vidéos sur le processus de fabrication, les différents types de câbles et la création des plans d’acheminement.

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Orange : pour son patron, 100 % de fibre en France, “ça n’arrivera jamais”

Si le gouvernement a comme objectif la généralisation de la fibre optique, afin d’en faire un service universel au même titre que l’eau et l’électricité, le patron d’Orange reste perplexe, surtout face aux fameux 100 % d’ici 2025.

“Ça n’arrivera jamais”, a lâché Stéphane Richard, lors de l’Université de THD qui s’est déroulée les 20 et 21 octobre derniers. L’objectif 100 % fibre que s’est fixé le gouvernement à l’horizon 2025, le patron d’Orange n’y croit pas. Ou du moins reste-t-il dubitatif face à l’évolution de la sémantique (généralisation, puis 100 %) sur fond d’une crise sanitaire ayant montré la nécessité d’avoir une connexion performante.

Ce n’est pas l’idée, mais la manière, qui fait aussi tiquer Stéphane Richard. Le patron d’Orange est pour “une mécanique de fonds financé par les opérateurs, pour tendre vers un standard défini qui serait une sorte de service universel”, mais pas vraiment convaincu par “la mécanique actuelle, qui consiste pour le régulateur à désigner un opérateur du territoire comme en charge du service universel”.  Et d’ajoute, perplexe : “Je ne vois pas comment cela pourrait marcher”.

La fibre est nécessaire pour la fermeture du cuivre

En face, Cédric O a rétorqué avec ironie qu’“on ne tirera pas la fibre jusqu’au dernier éperon rocheux”. Mais surtout le secrétaire d’État n’a pas manqué de rappeler que le fibrage massif du territoire était une condition sine qua non pour la fermeture du réseau cuivre (dont, rappelons-le, les modalités ne mettent pas tout le monde d’accord). “Je m’opposerai toujours à la fermeture du cuivre tant qu’on n’est pas certain que 100% des gens peuvent avoir la fibre dans une zone”, a-t-il indiqué. “Ce n’est pas possible qu’on n’arrive pas au 100% fibre, parce qu’un jour on va éteindre le cuivre”, a insisté Cédric O. Rappelons que la fermeture du réseau cuivre est prévue pour 2030.

Cédric O a également rappelé l’enveloppe de 240 millions prévue dans le plan de relance et allouée à la filière fibre optique. Il a également souligné la réouverture des négociations avec les collectivités et des arbitrages dans les semaines à venir pour que l’objectif soit “inscrit en engagements et en planifications, d‘ici la fin de l’année”. Le gouvernement accompagne les opérateurs dans ce challenge et le secrétaire État a visiblement jugé bon de le rappeler. Surtout avec la seconde partie du chantier s’annonçant plus compliquée.

Source : DegroupTest

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Tech chez Free : c’est quoi le 10G-EPON ?

Avec le petit dico des technologies utilisées par Free, c’est l’occasion d’approfondir vos connaissances du monde des télécoms et, par extension, des nouvelles technologies. Aujourd’hui, parlons de la technologie 10G-EPON.

En décembre 2018, Free a annoncé la Freebox Delta, sa nouvelle box haut de gamme. L’opérateur de Xavier Niel mettait alors en avant la connectivité 10G-EPON par la partie serveur, le boîtier grâce auquel l’abonné est connecté à sa ligne. Qu’est-ce donc ?

L’architecture PON, pour Passif Optical Network, désigne une architecture réseau utilisée dans la fibre optique où le débit disponible se retrouve partagé entre les différents abonnés et ainsi variable selon leur nombre (32, 64, 128). Elle est le contraire d’une architecture P2P, pour Point-to-Point, où chaque abonné à sa propre liaison fibre optique et un débit constant. 10G indique pour sa part que le débit maximal théorique sur cette liaison peut atteindre les 10 Gbit/s.

Sur le papier, et si on ne considère que le dernier segment de la liaison, l’architecture P2P apparaît alors plus intéressante que l’architecture PON. En effet, on ne parle ici que de la liaison entre le noeud de raccordement optique, plus communément appelé NRO, et les prises de terminaison optique des différents foyers/clients raccordés. Or, dans les faits, ce n’est pas à ce niveau que la saturation s’observe et que le débit disponible pour l’abonné baisse, par exemple en soirée, mais plutôt en amont du NRO, au niveau du point de collecte.

Sans compter un avantage non négligeable de l’architecture PON, à savoir les coûts moins élevés. Cela s’explique notamment grâce au plus grand nombre d’abonnés raccordés au NRO avec une même liaison, qui augmente mécaniquement la densité d’abonnés à l’échelle du NRO. Cette question de coût explique également pourquoi les opérateurs proposent des débits asymétriques (débits différents en liaison descendante et en liaison montante), alors que les technologies P2P / PON permettent des débits symétriques (même débits dans les deux sens).

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