Auteur : Maxime Raby

Fixe : près de 10 millions d’abonnés au très haut débit, la progression continue

Le régulateur des télécoms a levé le voile hier sur les résultats de son suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit à fin mars 2019. Le premier trimestre confirme la progression continue du nombre d’abonnements et du déploiement de la fibre optique.

Il faillait s’y attendre, la bonne tendance continue. Lors des trois premiers mois de l’année, le nombre d’abonnements à très haut débit (supérieur ou égal à 30 Mbit/s) a progressé de 565 000 pour atteindre 9,5 millions ; soit plus de 2 millions d’abonnés supplémentaires enregistrés en un an, contre 1,7 million un an auparavant. Autrement dit, un tiers des 29,3 millions d’abonnés à internet bénéficient du THD.
 
"La croissance trimestrielle provient en quasi-totalité  de la hausse du nombre d’abonnements en fibre optique de bout en bout, qui augmente de  515 000 par rapport au trimestre précédent, contribuant à plus de 90% de l’accroissement total du nombre d’abonnements au très haut débit", précise l’Arcep. Au 31 mars 2019, le nombre d’accès en fibre optique de bout en bout s’élève à 5,3 millions de lignes, soit un gain de 1,7 million un an.
 
En ce qui concerne les déploiements, "le rythme des installations progresse et doit encore accélérer davantage", indique la police des télécoms. Sur les quatre derniers trimestres, 3,47 millions de locaux supplémentaires ont été rendus raccordables au FttH, dont 899 000 au 1er trimestre 2019 soit environ 40 % de plus que sur la même période de l’année précédente. Fin mars, 14,46 millions de locaux étaient éligibles aux offres FttH, soit une hausse de 32 % en un an.

Du côté des RIP, le rythme des déploiements des lignes FttH  est en progression marquée ce trimestre, avec 235 000 locaux rendus éligibles. Le taux de mutualisation augmente sensiblement, à 38 % mais celui-ci "reste encore très en retrait de celui des zones d’initiative privée, qui s’établit aux alentours de 90 %." Au total,  20,8 millions de locaux étaient éligibles à des services à très haut débit, toutes technologies confondues, dont 14,6 millions en dehors des zones très denses.

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Zone AMII : l’Arcep appelle Orange et SFR à intensifier le rythme du déploiement de la fibre

Dans son nouveau suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit pour le premier trimestre 2019, l’Arcep, au-delà de confirmer la progression  du nombre d’abonnements en fibre optique, a fait le point sur la réalisation des engagements opposables de déploiement FttH souscrits par Orange et SFR en zone « AMII ».

En août dernier, le gouvernement accepté début les engagements proposés par Orange et SFR en zone AMII , après avis favorables de l’Arcep, lequel est désormais en charge du contrôle du respect des engagements souscrits. De quoi dresser un bilan d’étape.
 
A la fin du premier trimestre 2019, environ 50 % des locaux des communes sur lesquelles Orange s’est engagé et 40 % pour SFR ont été rendus raccordables, note le régulateur. Et d’ajouter que pour atteindre leurs objectifs, "il est nécessaire que les opérateurs intensifient le rythme de ces déploiements."

Pour rappel, la première échéance des engagements porte sur au moins 92 % de locaux raccordables à fin 2020, le complément devant être « raccordable à la demande ».

En mai dernier, Orange et SFR se sont engagés, chacun dans une lettre envoyée au gouvernement à ce qu’environ 13,7 millions de locaux (habitations ou entreprises) soient éligibles à une offre commerciale d’accès à la fibre optique d’ici la fin de l’année 2020. Les zones concernées correspondent au périmètre des zones d’initiatives privées, telles que définies par l’appel à manifestation d’intérêt d’investissement (AMII) de 2011 et que se sont partagées Orange et SFR.

Plus précisément, Orange s’est engagé sur 2 978 communes totalisant environ 11,10 millions de locaux : cette proposition représente environ 30 % de la population, 7 % du territoire et 30 % du nombre de locaux en France. 

Pour sa part, SFR  s’ est engagé sur 641 communes totalisant environ 2,55 millions de locaux soit environ 8 % de la population, 1,5 % du territoire et 7 % du nombre de locaux en France. 

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80% des Français seront bien couverts par la fibre optique en 2022, assurent les professionnels du secteur

La fédération des industriels des RIP et les collectivités y croient dur comme fer. A l’heure où le déploiement du FTTH accélère, ces derniers assurent pouvoir apporter la fibre à 80% des foyers en 2022, conformément aux promesses du gouvernement. 

« La filière est bien au rendez-vous du plan France Très Haut Débit. Il a fallu quelques années pour qu’elle s’industrialise mais nous y sommes. En 2022, nous aurons collectivement atteint l’objectif de plus de 80% des locaux fibrés dans notre pays » s’est réjoui  Etienne Dugas, Président d’InfraNum l’ex-Firip lors de l’Observatoire des RIP 2019 la semaine dernière. « Pour atteindre, voire dépasser un taux de couverture de 80%, il faudra tenir une moyenne de 4 millions de prises déployés par an, ce qui est largement possible » a t-il ajouté. Cette prévision optimiste se base sur l’accélération des déploiements constatée dans les réseaux d’initiative publique et en zone AMII. En zone RIP, 10,5 millions de prises FttH sont prévues fin 2022 sur les 16,8 millions à couvrir. L’objectif semble donc atteignable puisqu’en 2018, 3,2 millions de prises ont été installés, soit une hausse de 23% par rapport à 2017.



L’après 2022 sera plus compliqué, l’Etat est invité à mobiliser 800 millions d’euros

A ce jour, 3 milliards d’euros de cofinancement ont été validés par l’État et 300 millions d’euros sont disponibles immédiatement pour réussir le THD pour tous. Mais combien reste à mobiliser en sus par l’État pour couvrir après 2022 les 6,4 millions de prises restantes en fibre optique ? La question a été posée. En réponse, les professionnels du secteur ont invité l’Etat à injecter une somme nettement inférieure aux prévisions réalisées en 2017 : « Ces prises, les plus difficiles à raccorder, pourrait coûter 5,715 milliards d’euros et nécessiter 2,6 milliards € de fonds publics dont 800 millions de fonds d’Etat", a déclaré Etienne Dugas.

Depuis le lancement du Plan THD en 2013, environ 13,6 millions de prises ont été déployées. Le challenge pour les cinq prochaines années  : tripler ce nombre pour atteindre une couverture nationale de 84% en fibre optique. Ainsi, "il devient évident qu’au moins 16% des foyers doivent recourir au mix technologique pour ne pas être privés durablement de THD. 6% d’entre eux – soit 2,2 millions de locaux – seront toujours couverts en THD uniquement grâce à la radio et au satellite", a indiqué Infranum jugeant nécessaire de prolonger l’ouverture du guichet de fréquences THD radio ARCEP jusqu’à fin 2020.

Le défi industriel pour la filière reste conséquent, avec un rythme de production qui doit passer de 2,5 à 4,5 millions de prises par an. Au total, 20 millions de prises restent à construire en 5 ans.

 

 

 
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Free lance officiellement ses offres fibre sur un nouveau RIP

Après avoir commencé à proposer ses offres fibre avant-hier sur le réseau Rosace en Alsace, Free débarque officiellement aujourd’hui dans la Loire sur le réseau d’Initiative Publique THD42 (Axione).

Free confirme encore un peu plus sa volonté d’être présent sur tous les RIP.  "Tous les foyers desservis par THD42, le réseau Très haut Débit en fibre construit et cofinancé par le réseau SIEL-Territoire d’énergie, seront éligibles à la Fibre Free", fait savoir l’opérateur de Xavier Niel. La commercialisation des offres FTTH est ouverte aujourd’hui sur 13 000 prises et sera étendue sur 47 000 prises dès le mois de juin. Une nouvelle phase d’ouverture est prévue en juillet avec plus de 45 000 prises supplémentaires. 

Au final, Free proposera sa fibre sur plus de 200 communes déjà déployées par THD42 sur le département. A titre d’exemple, dans la Loire, les offres fibre de l’opérateur sont par ailleurs "déjà accessibles sur 55 000 logements à Saint-Etienne ainsi que sur les 60 000 logements déployés par l’opérateur historique en zone AMII sur Saint-Etienne et Roanne."

Les abonnés Freebox ADSL éligibles  seront contactés par Free pour leur proposer la migration avec l’intervention d’un technicien à leur domicile. Le raccordement en Fibre optique se fait sans frais pour l’abonné. 

 

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Free annonce le lancement de ses offres fibre sur un RIP

 

Après  l’agglomération de Vannes en mars dernier, Free lance officiellement aujourd’hui ses offres Fibre dans le département de l’Aisne, plus précisément sur le réseau d’Initiative Publique RAISO, exploité et commercialisé par Aisne THD.

Free accélère sur les RIP et confirme un peu plus sa volonté d’être présent sur tous les réseaux d’Initiative Publique dans l’hexagone. L’offre Fibre Free devient aujourd’hui accessible pour les habitants de l’Aisne desservis par le réseau FTTH  RAISO d’Aisne THD sur le département. Plus précisément, Free commercialisera fin avril plus de 40 000 prises réparties sur 70 communes déjà déployées soit 12 Nœuds de Raccordement Optique.

En juin, une deuxième phase d’ouverture est prévue pour commercialiser plus de 60 000 prises supplémentaires sur le département. "L’offre Fibre Free sera également disponible sur toutes les zones en cours de déploiement par le réseau d’initiative publique", fait savoir l’opérateur.

A noter que dans l’Aisne, les offres  FTTH de Free  sont déjà accessibles sur les logements déployés par l’opérateur historique sur la zone AMII co-financée, soit plus de 20 000 prises sur les villes de Saint-Quentin, Laon et Soissons. 2/3 Dès juin. Au total, plus de 120 000 prises seront éligibles sur le département.

 

 

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Axione devient le premier opérateur d’infrastructures à accueillir Orange, Free, SFR et Bouygues etc, sur ses réseaux fibre

Une première en France synonyme d’avancée pour le Plan France Très Haut Débit.

Avec l’arrivée d’Orange il y a quelques jours, Axione devient le premier opérateur d’infrastructure en France à accueillir tous les fournisseurs d’accès internet grand public, qu’ils soient nationaux ou régionaux, sur les réseaux d’initiative publique exploités. Dans le détail, ont déjà signé un accord avec Axione, Free, Bouygues Telecom, SFR,  Coriolis, K-Net, Nordnet, Ozone et Vidéofutur.
 
Ces partenariats s’appliquent à tous les RIP exploités par Axione dans le cadre de délégations de service public. En France, l’opérateur est "titulaire de 20 contrats publics ou privés qui représentent 6 millions de prises minimum, soit environ 13 millions d’habitants", fait-il savoir.
 
Il s’agit d’une étape importante dans le déploiement des réseaux FTTH ouverts sur l’ensemble du territoire national : "cela marque une avancée significative du Plan France Très Haut Débit, lancé par l’Etat en 2013 avec l’appui de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), qui ont accompagné la mutualisation et l’ouverture de ces infrastructures." 
 
Pour rappel,  Free a signé avec Axione le 16 juin 2017 un contrat-cadre d’approvisionnement lui permettant  de proposer son offre FTTH sur tous les RIP opérés par l’opérateur. Finalement, il aura fallu attendre septembre 2018 pour voir l’opérateur de Xavier Niel proposer ses offres FTTH sur un premier RIP d’Axione, celui des Hauts-de-France baptisé THD 59/62.
 
Filiale de Bouygues, Axione est ambitieux. Son objectif, est de devenir un leader dans l’investissement, le déploiement, la maintenance et l’exploitation des infrastructures très haut débit fixes et mobiles en France et à l’international". Pour ce faire, l’opérateur a officialisé en février une prise de participation minoritaire dans son capital à hauteur de 49 % de son partenaire Mirova (Natixis) via ses fonds d’infrastructures généralistes afin de se donner les moyens de se développer. 

Acteur majeur du Plan France Très Haut Débit, Axione opère dans le cadre des réseaux d’initiative publique, et développe des projets d’infrastructures fibre optique mutualisées en zones rurales. Fin 2018, Axione et Mirova ont d’ailleurs étendu ce modèle aux plus grandes villes françaises avec la création de l’opérateur d’infrastructures FTTH CityFast.

 
 
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Mobile et box : comparatif des gains d’abonnés chez Orange, Free, SFR et Bouygues au 4ème trimestre

Ne manquait plus que les résultats de l’opérateur au carré rouge. Aujourd’hui, avec la publication des recrutements d’Orange, de Bouygues, Free et SFR, il est à présent possible de dresser un comparatif des quatre grands opérateurs sur le quatrième trimestre 2018.

Nous prenons ici en compte le parc forfait hors MtoM pour le mobile et le gain d’abonnés haut débit et très haut débit sur le fixe, sans oublier la fibre/THD. A retenir, la nouvelle perte d’abonnés de Free malgré une nouvelle performance sur le FTTH, le carton plein de SFR sur le mobile, le succès de la fibre d’Orange et la bonne santé commerciale de Bouygues.

  

SFR cartonne encore sur le mobile, Free ne relance pas la machine

 
Symptomatique de la guerre des prix et des promotions à vie proposées par SFR et Bouygues. Pour le quatrième trimestre consécutif, la filiale d’Altice peut se targuer d’être le premier recruteur sur le mobile. Entre  septembre et fin décembre, l’opérateur de Patrick Drahi a recruté 187 000 nouveaux abonnés, soit moins qu’au trimestre précédent (+378 000) mais davantage comparé au T4 2017 (+76 000). Une performance à mettre au crédit de l’impact positif de contenus premium (Ligue des champions), et à un meilleur réseau (réduction des temps d’immobilisation de 30% sur un an), a fait savoir l’opérateur. De son côté Free perd des abonnés pour la troisième fois en 2018, (-94 000) toujours sur son forfait à 2 euros, bien que les recrutements nets d’abonnés 4G (forfait à 19,99€ et Série Free) vont bon train. Orange reprend quant à lui des couleurs avec 111 000 nouveaux abonnés séduits sur l’exercice contre 82 000 au trimestre précédent. Bouygues a pour sa part trouvé son rythme de croisière derrière SFR mais devant l’opérateur historique en termes de recrutements sur ce segment.
 
1- SFR : +187 000 
2- Bouygues :  +121 000 
3- Orange : + 111 000
4- Free : – 94 000  
 
 

Free perd toujours des abonnés Freebox mais se démarque sur la fibre, Orange fait cavalier seul

 
Durant ce quatrième trimestre 2018, Bouygues conserve son leadership sur le fixe en recrutant 30 000 abonnés de plus que lors du T3. Derrière, SFR chipe la seconde place à Orange au cours de l’exercice et progresse une nouvelle fois de manière significative  (gain de 83 000 abonnés contre 68 000 au troisième trimestre). Orange est en embuscade en conservant un niveau de recrutement similaire au T3. Enfin, Free perd toujours des abonnés Freebox, l’opérateur de Xavier a vu s’envoler 32 000 abonnés du 30 septembre au 31 décembre. Un chiffre plus important que lors des 3 trimestres précédents où il avait perdu respectivement, 14 000, 19 000 et 28 000 abonnés.
 
 
1- Bouygues :  +102 000   
2- SFR : +83 000
2- Orange : +71 000
4- Free :  – 32 000  
 
 
Enfin, au niveau du recrutement sur la fibre, la hiérarchie diffère et c’est Orange qui se place pour la énième fois aux avants-postes devant Free qui suit à un bon rythme en signant un trimestre record avec un gain de 148 000 abonnés contre 101 000 au T3. A noter que tous les opérateurs affichent de meilleurs recrutements en comparaison au trimestre précédent bien que les ventes et migrations sur ce segment soient stables chez SFR et Bouygues Telecom.
 
1- Orange : + 186 000    
2- Free : + 148 000  
3- Bouygues :+ 73 000  +
4- SFR : + 67 000  (FTTH et FTTB) 
 
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Altitude met le cap sur la zone AMEL

L’opérateur d’infrastructure annonce ce matin faire l’objet du premier avis favorable de l’ARCEP en matière de projet d’appels à manifestation d’engagements locaux lancé par le Conseil Départemental de la Côte d’Or.

Initié par l’Etat fin 2017,  la démarche AMEL permet aux collectivités territoriales de retenir un opérateur privé qui s’engage auprès du Gouvernement à déployer un réseau FttH sur tout ou partie du territoire  en complémentarité des déploiements des opérateurs tiers, qu’ils relèvent de l’initiative privée ou publique.

Dans le cadre de la Côte d’Or, l’AMEL s’inscrit en complément du réseau d’initiative publique déployé par le Conseil Départemental. "Il prévoit ainsi l’atteinte de 57 000 foyers en FTTH, qu’Altitude Infrastructure s’engage à financer sur fonds propres et à raccorder d’ici fin 2022, soit 100% des locaux de cette zone", fait savoir l’opérateur.

« Ce projet correspond à notre conception de l’AMEL, qui n’a de vertu que s’il vient en complément d’un projet RIP initial. Nous nous réjouissons de la confiance que l’ARCEP nous accorde sur la Côte-d’Or. Nos engagements sont issus d’une volonté commune, partagée avec l’Autorité, le Gouvernement et le Conseil Départemental , d’apporter le Très Haut Débit pour tous d’ici 2022 », précise David El Fassy, Président d’Altitude Infrastructure.

L’opérateur va pouvoir ainsi se consoler après une récente déconvenue dans les Hautes-Alpes, Alpes de Haute-Provence et les Bouches du Rhône où la DSP qui lui a été confiée a été résiliée. Le déploiement de la fibre revient désormais à SFR collectivités dans le cadre de l’AMEL, éjectant par la même occasion le RIP en place. Une décision qui "interroge sur le dispositif AMEL même, puisque l’Etat a toujours affirmé vouloir mobiliser des investissements privés avec une bonne articulation des projets privés avec ceux de la zone d’initiative publique en respectant l’équilibre économique des projets publics qui ont d’ores et déjà été lancés » avait martelé le PDG d’Altitude en décembre dernier. En Côte d’Or, la situation diffère puisque l’AMEL ne prend pas le dessus mais arrive en renfort du RIP.
 
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La carte interactive sur le déploiement de la fibre de l’Arcep évolue avec une nouveauté très attendue

L’outil de l’Arcep de suivi de l’avancement des déploiements fibre accueille une nouveauté importante : les prévisions de déploiements sont désormais intégrées mais pas que…

En décembre 2018, et dans un souci de transparence autour du déploiement de l’Internet très haut débit en France, l’Arcep a mis en ligne une carte interactive. Accessible au grand public à l’adresse cartefibre.arcep.fr, celle-ci permet de savoir si vous êtes éligibles ou non à l’Internet très haut débit. Tous les trois mois, elle profite d’une mise à jour, grâce aux données recueillies en open data.

Après l’apparition en décembre dernier des immeubles, ainsi que des pastilles pour indiquer l’état d’avancement des raccordements, le régulateur met aujourd’hui à disposition dans sa carte les prévisions de déploiements. Mais seulement puisque les calendriers annoncés par les opérateurs et les RIP sont affichés à l’échelle de la commune, a annoncé ce matin le régulateur qui a également mis à jour son tableau de bord.

 

 

 
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Selon UFC-Que Choisir, “on est très loin des promesses” d’Orange, Free, SFR et Bouygues en matière de débits sur les box

Pour la deuxième année consécutive, l’UFC-Que Choisir lève le voile sur son observatoire exclusif des débits de l’Internet fixe. Bilan : "on est loin du compte". Dans les zones rurales, les écarts sont même considérables.

Les chiffres fournis par les opérateurs correspondent à des débits maximums théoriques qui, en réalité, sont bien rarement atteints, surtout dans les campagnes, c’est en substance ce que démontre aujourd’hui l’association de consommateurs dans son rapport. Celui-ci met en exergue une réalité inquiétante, 6,8 millions de personnes sont "privées d’un accès de qualité minimale à internet", de quoi remettre en question la transparence de l’Etat au sujet de la fracture numérique. L’UFC-Que Choisir note également qu’au total "10,1% des consommateurs ne disposent pas d’un internet de qualité minimale, quant au bon haut débit, ce sont près de 12,8 millions de personnes qui en sont privés". Autre regret, "les données sur les débits théoriques proposés aux consommateurs dans sa maille la plus fine, à savoir la commune, ne sont plus disponibles depuis un an", ce qui rend plus difficile la réalisation de son observatoire, rapporte l’AFP.

"Jusqu’à 20 mégabits/s, voilà ce que proposent la plupart des opérateurs à leurs clients connectés en ADSL. En vérité, on est à peine à 8 Mb/s. Pour le très haut débit (fibre, câble et VDSL), l’écart est encore plus important. Alors que la plupart des opérateurs annoncent 500 Mb, voire 1 Gb par seconde, le débit moyen réel se situe plutôt autour de 175Mb/s", constate l’association, notant que ces chiffres ne constituent qu’une moyenne que "ils dépendent de certains facteurs dont les opérateurs ne sont pas forcément responsables" comme une connexion Wi-Fi, des équipements vétustes  ou une mauvaise installation pouvant entraîner une perte de débit réel.

Plus inquiétant encore, les écarts de débits entre les villes et les zones rurales. Ceux-si sont 2 à 5 fois plus faibles dans les campagnes d’après l’étude. "On sait depuis longtemps que les habitants des campagnes disposent de débits moins élevés que ceux des villes. Mais jusque-là, il était difficile de connaître l’ampleur du fossé qui les séparait", relate UFC-Que Choisir avant de dégainer ses chiffres. Sans appel, plus la commune est petite, plus le débit moyen est faible. Ainsi, en ADSL, on passe de 9,1 Mb/s en moyenne dans les villes de plus de 30 000 habitants à 5,2 Mb/s dans les villages de moins de 1000 administrés, la faute souvent à "des répartiteurs moins bien équipés par les opérateurs et des lignes de cuivre souvent plus longues".

S’agissant du très haut débit le fossé est encore plus grand. Dans les grandes villes, les débits sont en moyenne de 284 Mb/s, contre environ 100 Mb/s dans les communes de moins de 3000 âmes et 49 Mb/s dans les villages de moins de 1000 administrés. L’explication, les technologies utilisées diffèrent parfois. Si dans les grandes villes sont principalement le FTTH est légion, dans les petites communes, les habitants doivent se contenter pour le moment de solutions moins performantes comme le VDSL. "On est loin, très loin, des promesses des opérateurs", résume en somme l’association.

L’UFC-Que Choisir  observe toutefois  que les zones rurales qui profitent de plus en plus de la fibre, mais les inquiétudes sont prégnantes. Alors que le président de la République a promis un bon débit supérieur à 8Mb/s pour tous fin 2020, avec un objectif de très haut débit (supérieur à 30 Mb/s) pour tous, d’ici 2022, 10% de la population pourrait à cette date ne pas avoir accès à un bon débit, à en croire la fédération des RIP, InfraNum.

 

Source : UFC-Que Choisir, AFP.

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