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Tech chez Free : c’est quoi le 10G-EPON ?

Avec le petit dico des technologies utilisées par Free, c’est l’occasion d’approfondir vos connaissances du monde des télécoms et, par extension, des nouvelles technologies. Aujourd’hui, parlons de la technologie 10G-EPON.

En décembre 2018, Free a annoncé la Freebox Delta, sa nouvelle box haut de gamme. L’opérateur de Xavier Niel mettait alors en avant la connectivité 10G-EPON par la partie serveur, le boîtier grâce auquel l’abonné est connecté à sa ligne. Qu’est-ce donc ?

L’architecture PON, pour Passif Optical Network, désigne une architecture réseau utilisée dans la fibre optique où le débit disponible se retrouve partagé entre les différents abonnés et ainsi variable selon leur nombre (32, 64, 128). Elle est le contraire d’une architecture P2P, pour Point-to-Point, où chaque abonné à sa propre liaison fibre optique et un débit constant. 10G indique pour sa part que le débit maximal théorique sur cette liaison peut atteindre les 10 Gbit/s.

Sur le papier, et si on ne considère que le dernier segment de la liaison, l’architecture P2P apparaît alors plus intéressante que l’architecture PON. En effet, on ne parle ici que de la liaison entre le noeud de raccordement optique, plus communément appelé NRO, et les prises de terminaison optique des différents foyers/clients raccordés. Or, dans les faits, ce n’est pas à ce niveau que la saturation s’observe et que le débit disponible pour l’abonné baisse, par exemple en soirée, mais plutôt en amont du NRO, au niveau du point de collecte.

Sans compter un avantage non négligeable de l’architecture PON, à savoir les coûts moins élevés. Cela s’explique notamment grâce au plus grand nombre d’abonnés raccordés au NRO avec une même liaison, qui augmente mécaniquement la densité d’abonnés à l’échelle du NRO. Cette question de coût explique également pourquoi les opérateurs proposent des débits asymétriques (débits différents en liaison descendante et en liaison montante), alors que les technologies P2P / PON permettent des débits symétriques (même débits dans les deux sens).

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Actif, Free va lancer prochainement ses offres fibre sur un nouveau RIP

Free commercialisera ses offres fibre d’ici la fin de l’année sur le réseau de Tarn-et-Garonne Numérique, opéré Octogone fibre, filiale d’Altitude.

Être présent sur l’ensemble du territoire et des réseaux d’initiative publique à faible part de marché, tel est l’objectif de Free. Dans cette optique, l’opérateur lancera prochainement ses offres fibre sur un second RIP opéré par l’opérateur d’infrastructure Altitude en Occitanie. Après Emeraude THD dans l’Aude en janvier dernier, c’est au tour de Tarn-et-Garonne Numérique d’accueillir le FAI su son réseau FTTH. “Free est en phase de déploiement sur notre réseau, la commercialisation de ses offres est prévue d’ici la fin de l’année”, nous informe aujourd’hui Octogone fibre, société en charge de la conception, le financement, et l’exploitation de ce réseau d’initiative publique dont l’objectif  est de couvrir le département par un réseau 100% fibre optique d’ici 2022, soit 103 400 lignes FTTH sur 191 communes.

“L’investissement global porté par Octogone Fibre sur la totalité de la période de DSP est estimé à 246 millions d’euros, dont 129 millions pour l’établissement du réseau principal, et 117 millions pour le raccordement final. Un coût assumé presque en totalité par Altitude Infra, avec une participation publique de 21,7 millions d’euros”, explique Tarn-et-Garonne Numérique.

 

 

Objectif RIP pour Free

 

Free est aujourd’hui officiellement présent sur près de 30 réseaux d’initiative publique, notamment dans les Hauts-de-France (THD/59/62), en Moselle (Resoptic), Seine-Saint-Denis et Val-d’Oise (Debitex), en Alsace (Rosace), dans la Sarthe, la Manche, le Vaucluse, en Auvergne, dans le Berry, le Doubs, la Loire, la Vendée, l’Aisne, les Pyrénées-Orientales (THD 66), la Mayenne, mais aussi dans l’agglomération de Vannes (Rev@) dans le Grand-Est (Losange), dans la Somme mais aussi dans l’Orne et dan la Charente Maritime . De premiers foyers sont également éligibles dans les Alpes-Maritimes sur le RIP 06-THD, ou encore sur celui du Gers numérique et Haute-Saône Numérique . En l’attente toutefois d’une officialisation de Free.

 

 

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Totalement fibrés : Canal bouge sur la Freebox Pop, ça match entre Free et Orange sur la 5G, pourquoi la meilleure offre Freebox rencontre des couacs, etc.

Nouveau numéro de « Totalement Fibrés »,  notre magazine YouTube hebdomadaire, réalisé dans les conditions du direct, sans montage et diffusé immédiatement (le temps d’uploader), afin d’être au plus proche de l’actualité. 

Pour cette nouvelle émission de la rentrée, nous revenons sur plusieurs évolutions de Canal+ et myCanal, en particulier sur la Freebox Pop. Free et Orange se font des sourires sur la 5G, on espère qu’il vont terminer ensemble. Le succès inattendue de l’offre Freebox Delta+Pöp engendre des retards, on débat des raisons de ce couac . Et bien sur nous abordons toute l’actualité de Free et de télécoms, et vous proposons nos rubriques habituelles : le up and down, l’instant test, etc.

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Fibre optique : encore beaucoup de travail pour fibrer toute la France d’ici 2025 et autant de freins à lever pour atteindre l’objectif

Le fibrage de la France avance bien, mais est loin d’être terminé. La seconde partie du chantier ne s’annonce d’ailleurs pas simple pour la filière. Cette dernière demande au gouvernement de lever les derniers freins opérationnels.

“Ce ne sera pas les prises les plus simples”, a indiqué Étienne Dugas. Lors de l’Université du THD organisée les 20 et 21 octobre, le président d’InfraNum, qui regroupe les entreprises de la fibre optique, a insisté sur la “forte mobilisation” et le “travail collectif remarquable” de la filière avec en tête de faire de la fibre optique un service universel d’ici 2025, tout en rappelant que la seconde partie du chantier s’annonce plus complexe.

Étienne Dugas a rappelé que 20,3 millions de locaux sont désormais raccordables, après un raccord à 4,8 millions de nouveaux foyers raccordables en 2019 et une prévision à près de 5 millions en 2020. Cela représente la moitié du chantier. Malgré le bon rythme de déploiement des prises, surtout avec la crise sanitaire venue entre temps mettre son petit grain de sel, Étienne Dugas reste attentif et n’a pas manqué d’interpeller le gouvernement sur ce qui pourrait ralentir la cadence.

Des freins à lever

La filière demande la levée des “derniers freins opérationnels”. Elle réclame, entre autres, la suppression des calculs de charges sur les appuis aériens communs pour les raccordements (nécessaires à 20% des déploiements en zones rurales, soit 800 000), l’accélération de la Base d’Adresses Nationales (BAN) pour réduire les taux d’échecs de raccordements, la simplification des reprises de conventions, le glissement des prises de décisions vers le comité syndical de copropriété quand les assemblées générales ne peuvent avoir lieu et la poursuite des travaux pour améliorer le mode STOC (Sous-Traitance Opérateur Commercial).

De façon plus concrète, concernant la partie sous-traitance, on peut notamment citer les “plats de nouilles” au niveau des armoires de rue qui sont dans le viseur de l’Arcep. Présente lors de l’événement, l’Avicca, a d’ailleurs dénoncé “une pandémie de malfaçons”. Concernant les taux d’échecs de raccordements, Cyril Luneau, directeur des relations avec les collectivités locales chez Orange, explique la situation : “Deux raccordements sur trois aujourd’hui concernent des maisons individuelles, et quatre raccordements sur dix se font dans les zones rurales. Par rapport à une colonne montante, qui permet de relier 300 appartements dans un immeuble, c’est plus complexe. Il y a donc des taux d’échec importants”.

Un plan à 7 milliards d’euros pour le Numérique

De son côté, Cédric O a rappelé l’enveloppe de 7 milliards d’euros accordée au numérique dans le cadre du plan de relance dévoilé début septembre, dont 240 millions alloués plus spécifiquement à la filière fibre optique. Le secrétaire d’État en charge du Numérique a par ailleurs indiqué qu‘”une nouvelle équipe a été mise en place sur la BAN, car il faut résoudre ce serpent de mer dont l’enjeu dépasse même le numérique”.

Face à Stéphane Richard, patron d’Orange, selon lequel “100 % de fibre, ça n’arrivera jamais”, Cédric O a rétorqué qu’“on ne tirera pas la fibre jusqu’au dernier éperon rocheux”. Le secrétaire d’État a également ajouté : “Je m’opposerai toujours à la fermeture du cuivre tant qu’on n’est pas certain que 100% des gens peuvent avoir la fibre dans une zone”. Une fermeture du cuivre dont, rappelons-le, les modalités ne mettent pas tout le monde d’accord.

Sources : Les Echos et DegroupTest

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Fibre optique : les poteaux de la discorde

Le déploiement du réseau mobile provoque régulièrement des tensions avec les riverains. Celui-ci de la fibre optique peut également entraîner quelques remous.

Dans nos colonnes, il est souvent question de riverains se plaignant du déploiement de la téléphonie mobile, en raison de l’exposition aux ondes ou de l’atteinte à l’esthétique du paysage. En voici qui se disent dérangés par celui de la fibre optique.

Ça se passe à Gueugnon, dans le département de Saône-et-Loire. Des habitants se plaignent de voir pousser des poteaux métalliques dans les rues. Ces infrastructures servent au déploiement de la fibre optique dans la ville, “où les premières prises seront commercialisées d’ici la fin de l’année, voire début 2021”, a indiqué le maire Dominique Lotte lors du dernier conseil municipal. 

Les habitants dénoncent une pollution visuelle. “Regardez, je me retrouve avec deux poteaux en pleine façade, à 1,50 mètre de distance. Je ne suis pas contre la fibre. Mais là, tout est fait en dépit du bon sens ! En plus, ce poteau bouge, il tape contre les fils téléphoniques”,  peste l’un d’eux. “On demande d’égayer les quartiers, les lotissements, et voilà le résultat”, ajoute-t-il.

“La situation n’est pas très intelligente”, conçoit le maire, tout en soulignant que “la Ville n’y est strictement pour rien”. Il rappelle que le déploiement se fait en fonction des infrastructures déjà existantes (gaines souterraines et poteaux existantes), avec des études sur leur capacité à accueillir le réseau fibre optique. Et de noter un autre problème : “Il y aurait une relation compliquée entre Orange et Covage”, potentiellement en concurrence, venant ajouter de la complexité au dossier. Malgré les complications, Covage doit avancer pour tenir les détails, le chantier devant être bouclé en 2022. “Si Covage ne réalise pas cela en temps et en heure, il s’expose à des amendes”, rappelle Dominique Lotte.

Source : Le Journal de Saône-et-Loire

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Free officialise le lancement de ses offres fibre sur un nouveau réseau d’Orange

Free ne s’arrête plus et annonce ce matin l’arrivée de ses offres FTTH sur le réseau d’initiative publique de Charente Maritime THD.  Fin 2020, plus de 226 000 foyers du département pourront bénéficier de la Fibre Free.

Après Somme Numérique en juillet et Orne Département THD la semaine dernière, c’est au tour du RIP Charente Maritime THD d’accueillir  officiellement les offres FTTH de Free. Si de premières Freebox sont éligibles depuis le 1er juillet, Free annonce ce matin une disponibilité pour plus de 27 000 logements répartis sur une cinquantaine de communes dont Surgères, Saint-Pierre-d’Oléron, SaintPalais-sur-Mer, Saint-Jean-d’Angély, Dolus-d’Oléron, Loix, Pons, Saint-Georges-d’Oléron, Marans, Arvert, Saint-Georges-du-Bois, Aigrefeuille-d’Aunis ou Les Mathes.

D’ici trois mois, 56 000 logements supplémentaires, répartis sur 80 communes, seront éligibles. “Free sera alors présent sur 100% de la zone actuellement déployée par Charente Maritime THD soit 83 000 logements”, précise l’opérateur. Fin 2020, plus de 226 000 foyers répartis sur 180 communes pourront bénéficier de la Fibre Free.

D’ici 2022, ce réseau d’initiative publique opéré par Orange devrait couvrir au total près de 270 000 foyers. Bouygues Telecom et SFR emboîteront le pas à Free d’ici la fin de l’année.

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Totalement fibrés : Free dévoile se recette sur la fibre, Xavier Niel fustige les smartphones subventionné ? SFR se prend une claque, etc.

 

Nouveau numéro de « Totalement Fibrés »,  notre magazine YouTube hebdomadaire, réalisé dans les conditions du direct, sans montage et diffusé immédiatement (le temps d’uploader), afin d’être au plus proche de l’actualité. 

Pour cette nouvelle émission de la rentrée, nous revenons sur les propos de Xavier Niel et Thomas Reynaud concernant le succès de Free dans la fibre, et les recettes qu’il applique. Free se lache contre le subventionnement de mobile, mais est-il exemplaire ? Une décision qui ne plait pas à SFR mais qui permet d’être au clair sur la fibre . Et bien sur nous abordons toute l’actualité de Free et de télécoms, et vous proposons nos rubriques habituelles : le up and down, l’instant test, etc.

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Xavier Niel annonce qu’un tiers des abonnés sont déjà en fibre, et donne sa solution pour aller encore plus vite

Pour avoir plus de fibre, il faut moins de cuivre martèle Xavier Niel

Dans l’interview accordée ce matin aux Echos, Xavier Niel a également abordé le sujet de la fibre. L’opérateur est bien placé sur cette technologie puisque depuis 5 trimestres consécutifs il est le premier recruteur, devant Orange. Cela demande de gros investissements à Iliad/Free mais c’est justifié selon son fondateur car “la demande est là et elle augmente de manière significative. Le confinement a encore accéléré cette tendance.”

Pour donner une idée de l’avancé du déploiement FTTH chez Free, Xavier Niel donne un chiffre : ” plus d’un tiers de notre base a déjà basculé”. En effet, selon les derniers chiffres publiés par Iliad, en date du 30 juin 2020, l’opérateur comptait 6,572 millions d’abonnés Freebox dont 2,218 disposaient de la fibre. Mais même si ça avance rapidement, le fondateur de Free a sa recette accélérer encore : ” Pour aller encore plus vite, il faudrait qu’Orange prenne la décision d’éteindre son réseau historique en cuivre dans un calendrier court partout où la fibre est disponible. Ou que le régulateur l’y pousse en baissant drastiquement les tarifs du dégroupage [le prix auquel les concurrents d’Orange sous-louent une partie du réseau cuivre, NDLR].” Et il se désole que ce ne soit pas le cas : “Malheureusement, ce n’est pas le choix fait par l’Arcep et c’est dommage. Ce serait l’occasion de moderniser intelligemment notre pays en le faisant basculer massivement dans le digital.”

Free avait d’ailleurs expliqué quelle forme pourrait prendre cet arrêt progressif du cuivre, au bénéficie de la fibre

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Free annonce l’arrivée de ses offres fibre sur un nouveau RIP opéré par Orange

Free continue de déployer ses offres FTTH partout en France et notamment dans les RIP. Dès aujourd’hui, 14 000 logements desservis par le réseau d’Orne Département THD deviennent éligibles à un abonnement Freebox fibre.

Après le RIP de Somme Numérique en juillet dernier, Free annonce ce matin le renforcement de sa présence dans le département de l’Orne avec l’arrivée de ses offres fibre sur le RIP d’Orne Département THD, filiale d’Orange en charge deu déploiement et de l’exploitation de ce réseau d’initiative publique. Pas moins de 14 000 logements répartis sur une quinzaine de communes dont Argentan, L’Aigle, Saint-Sulpice-sur-Risle, Rai, Saint-Ouen-sur-Iton, Sarceaux et Sevigny, sont désormais éligibles aux offres FTTH de Free, pour un objectif de 74 000 locaux à termes. 

Déjà présent sur ce département en fibre avec 25 000 logements éligibles autour des communes d’Alençon et Flers en zone AMII, Free annonce “confirmer sa volonté d’être présent sur l’ensemble du territoire”, et même dans les zones à faible part de marché. Les communes faisant l’objet d’un projet de déploiement par le RIP de l’Orne deviendront aussi éligibles dans les prochains mois, précise l’opérateur.

 

Objectif RIP pour Free

 

Free est aujourd’hui présent sur plus de 25 réseaux d’initiative publique, notamment dans les Hauts-de-France (THD/59/62), en Moselle (Resoptic), Seine-Saint-Denis et Val-d’Oise (Debitex), en Alsace (Rosace), dans la Sartre, la Manche, le Vaucluse, en Auvergne, dans le Berry, le Doubs, la Loire, la Vendée, l’Aisne, les Pyrénées-Orientales (THD 66), la Mayenne, mais aussi dans l’agglomération de Vannes (Rev@) et dans le Grand-Est (Losange). De premiers foyers sont également éligibles sur le réseau de Charente Maritime THD, mais aussi dans les Alpes-Maritimes sur le RIP 06-THD, ou encore sur celui du Gers numérique. En l’attente toutefois d’une officialisation de Free.

 

 

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“Fausse fibre” : SFR est condamné à modifier sa communication et informer ses abonnés qu’ils peuvent résilier sans frais

SFR vient d’être condamné en appel pour l’utilisation abusive du mot “fibre”, et devra informé les abonnés concernés “qu’ils bénéficient d’une possibilité de résiliation unilatérale avec effet immédiat, en raison du défaut d’information sur les caractéristiques exactes”

Depuis plusieurs années déjà, Free et Orange dénoncent l’utilisation du mot « fibre » par SFR/Numéricable, qu’ils considèrent comme de la “fausse fibre”. Contrairement à ses concurrents, dans de nombreux cas, l’opérateur n’amène pas la fibre jusque dans le logement de ses abonnés mais uniquement jusqu’au dernier répartiteur (FTTLA) ou en bas de l’immeuble (FTTB). Ensuite, c’est le réseau câble coaxial existant qui est utilisé. Orange et Free considèrent qu’il ne s’agit que de « câble amélioré » alors qu’eux construisent leur réseau entièrement en fibre jusqu’à l’abonné (FTTH). 

Orange et Free s’étaient déjà fait entendre sur ce sujet par le gouvernement qui avait modifié un arrêté de décembre 2013, afin d’encadrer l’utilisation du mot « fibre » dans les publicités. L’ARCEP est également préoccupé par ce sujet et a déjà changé les termes utilisés dans sa communication. Le gendarme des télécoms parle maintenant de « câble coaxial » lorsqu’il s’agit du réseau de Numéricable.

Free était allé plus loin et avait donc porté plainte en 2015, auprès du tribunal de commerce, contre SFR Numéricable pour concurrence déloyale. Une action en justice qui avait amené les juges à ordonner à SFR de clarifier les choses, et indiquer clairement aux abonnés câble qu’ils ne disposent pas de FTTH, et donc de la qualité qui va avec. Mais si SFR avait fait appel, il devait tout de même exécuter les demandes du Tribunal en attendant les conclusions de l’appel. Pourtant, si l’opérateur au Carré Rouge avait bien envoyé un courrier à ses abonnés, intitulé “le Saviez-vous”, il n’avait pas clairement informé ses abonnés puisqu’il avait seulement indiqué en tous petits caractères “En raison du défaut d’information préalable sur les caractéristiques exactes de votre offre FTTB lors de votre souscription, il vous est possible de mettre un terme à ce contrat”. Par ailleurs le terme FTTB n’est pas correctement utilisé, car la fibre de SFR ne s’arrête pas forcement en bas de l’immeuble, mais parfois au dernier répartiteur (FTTLA)

Fini de jouer avec les mots, SFR est condamné et ses abonnés “câbles” vont pouvoir résilier sans frais

Capital.fr rapporte en effet que la Cour d’appel de Paris a estimé ce 8 octobre que SFR “n’a pas informé correctement ses clients sur le réseau utilisé pour les raccorder.” Il va donc devoir envoyer un courrier à tous ses abonés qui disposent de la “fausse fibre”. Celui-ci devra indiqué clairement que les abonnés concernés pourront résilier leur abonnement de manière unilatérale.

Capital a détaillé les injonctions faites à SFR :

  • Informer les abonnés qu’ils bénéficient d’une possibilité de résiliation unilatérale avec effet immédiat, en raison du défaut d’information sur les caractéristiques exactes de leur raccordement : la cour d’appel a estimé que l’injonction n’a pas été respectée
  • Indiquer aux abonnés le débit moyen constaté sur la ligne : la lettre de SFR a indiqué à chaque abonné, non le débit moyen, mais le débit maximal, et l’a renvoyé vers un site web permettant de mesure son débit instantané. La cour d’appel a estimé que l’injonction n’a pas été respectée : “Cette information n’est pas satisfactoire dans la mesure où il est communiqué des débits à un instant donné en utilisant un test de connexion, et non des débits moyens exigés par le tribunal de commerce”.
  • Indiquer à quelle distance du point de raccordement en fibre optique se trouve l’abonné : la lettre de SFR indique : “la distance moyenne vous séparant du noeud optique est généralement comprise entre 100 et 500/750 mètres.” SFR a argué ne pas pouvoir fournir une distance plus précise. La cour d’appel a jugé que l’injonction n’a pas été respectée car l’information fournie était imprécise.
  • Indiquer le nombre d’abonnés se partageant une même liaison en câble coaxial : la lettre de SFR indique : “comme pour la technologie FTTH, plusieurs abonnés sont connectés sur le noeud optique proche de chez vous afin de vous raccorder au coeur de notre réseau. Vous êtes X abonnés connectés sur le même noeud optique”. Free a argué que cette formulation est trompeuse, car elle laisse croire qu’un câble coaxial est dédié à chaque abonné. Mais la cour d’appel a estimé que l’injonction était respectée
  • Indiquer dans sa communication la technologie employée pour raccorder l’abonné, et, si le mot fibre est employé, préciser où la fibre s’arrête au sein du réseau. Prohiber “toute publicité nationale présentant son réseau comme une infrastructure technologiquement homogène” : l’exécution de cette injonction n’a pas été contestée

Source : Capital.fr

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