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Bouygues Telecom signe un partenariat d’1 milliard d’euros pour accélérer le déploiement de la fibre dans les zones moyennement denses d’Orange

 

Les deux projets à 2 milliards d’euros de Bouygues Telecom ont trouvé preneurs. 

Après la signature d’un accord à 1 milliard d’euros avec Cellnex (projet Saint-Malo) en février pour fibrer ses pylônes, Bouygues Telecom annonce aujourd’hui avoir conclu un partenariat stratégique avec Vauban Infrastructure Partners (affilié de Natixis Investment Managers) destiné à accélérer le déploiement des lignes FTTH dans les zones moyennement denses. Et ce très précisément, dans celles faisant l’objet d’un investissement privé et déployées par Orange en zone AMII et AMEL  soit environ 13 millions de prises. 

Ainsi, plus d’un milliard d’euros seront ainsi apportés dans les quatre prochaines années, un montant espéré par l’opérateur lors du lancement de son appel d’offre fin 2019 dans le cadre de ce projet baptisé “Astérix”. En complément, l’opérateur cédera à la société ses droits d’accès déjà acquis auprès d’Orange, annonce un communiqué.

L’opérateur de Martin Bouygues rappelle avoir créé une société dédiée fin 2019 ayant pour objet “d’acquérir des droits d’accès de long terme auprès d’Orange, contribuant de cette manière au co-financement de la fibre optique aux cotés des principaux opérateurs français.”

Par ailleurs, la dite société fournira à Bouygues Telecom l’ensemble des services d’accès aux lignes FTTH dans le cadre d’un contrat cadre de prestations de services d’accès d’une durée de 30 ans et aura également la faculté de proposer les mêmes services à des opérateurs tiers.

 

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Découvrez le TOP 5 des villes et régions les mieux couvertes en fibre

ZoneADSL vient de publier son dernier baromètre sur l’état du réseau de la fibre optique en France suite aux données publiées par l’Arcep. Il en ressort qu’en 2020, le seuil des 50% de logements français couverts en fibre optique est atteint. Pourtant, de nombreux territoires restent encore très mal couverts. 

C’est une première en France, le seuil des 50% de logements couverts en fibre optique vient d’être atteint. À noter : 13% de logements supplémentaires ont été couverts par la fibre en France en 2019. C’est la plus forte évolution jamais enregistrée.

Classement des villes et régions les mieux couvertes en fibre

Comparé à l’année précédente, des changements sont à noter du côté des grandes villes (plus de 100 000 habitants) avec l’entrée de Marseille dans le classement des moins bonnes couvertures au détriment d’Amiens (73% de couverture actuelle).

TOP 5 des régions les mieux couvertes :
1. Ile-de-France 84%
2. Hauts-de-France 62%
3. Provence-Alpes-Côte-D’Azur 50%
4. Auvergne-Rhône-Alpes 49%
5. Centre-Val de Loire 42%

TOP 5 des villes les mieux couvertes :
1. Paris 100%
2. Lyon 100%
3. Brest 100%
4. Villeurbanne 100%
5. Saint-Denis 100%

 

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Covid-19 : L’Arcep reconnait un retard dans le déploiement des réseaux, et demande à Free, Orange, Bouygues et SFR un effort financier

Ce matin Sébastien Soriano, le Président de l’Arcep, était auditionné par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Il a été questionné en particulier sur le déploiement des réseaux en cette période de crise sanitaire liée au COVID-19

“En cette période de crise sanitaire, les opérateurs doivent être au rendez-vous de leur responsabilité pour garantir la poursuite du déploiement des réseaux, ralenti par les mesures de confinement. Le régulateur devra exercer son pouvoir de contrôle et de sanctions en cas de non-respect des objectifs qui leur sont assignés, en adaptant, s’il le faut, les échéances au contexte”, telles étaient les attente des sénateurs

 « Avec la moitié du territoire non couverte en très haut débit et plusieurs milliers de zones blanches mobiles devant encore être résorbées, une partie de notre population est aujourd’hui déconnectée en plus d’être confinée. Pour ces Français, les pouvoirs publics se doivent, plus que jamais, d’atteindre les objectifs des programmes de couverture du territoire ! » a rappelé Hervé Maurey, président de la commission.

Des retards à prévoir dans le déploiement des réseaux fixe et mobile en raison de la crise sanitaire

Sébastien Soriano a reconnu que les programmes de déploiement, à savoir le plan France très haut débit et le New Deal mobile, allaient probablement connaître des retards du fait du contexte sanitaire. Pour autant, l’Arcep devra exercer pleinement son pouvoir de contrôle et de sanctions. Pour Patrick Chaize, référent « Numérique » de la commission, une seule solution est envisageable : « il faudra geler la période de confinement et de redémarrage des travaux et décaler, s’il le faut, les échéances de l’ensemble des programmes ». Selon le président de l’Arcep, il faudra étudier les demandes de report des échéances formulées par les opérateurs au cas par cas et « ne pas accepter n’importe quel retard justifié par la crise ».

Par ailleurs, MM. Soriano, Maurey et Chaize ont souligné, de concert, la nécessité d’un effort financier de Free, Orange, SFR et Bouygues, peu impactés par la crise actuelle, en direction des entreprises de rang inférieur : « il faut que les quatre opérateurs soutiennent, s’il le faut à bras le corps, le tissu d’entreprises locales » a affirmé le président de l’Arcep. La reprise pourrait également être facilitée par la reconnaissance du statut de « secteur essentiel » aux réseaux numériques.

L’Arcep a enfin estimé que les risques de saturation étaient contrôlés, grâce au dialogue engagé avec les opérateurs, ainsi qu’à la responsabilisation des consommateurs et des fournisseurs de contenus vidéos. Pour Guillaume Chevrollier et Jean‑Michel Houllegatte, co-rapporteurs de la mission d’information relative à l’empreinte environnementale du numérique, « la crise sanitaire nous rappelle que la construction d’une société numérique plus résiliente et durable impliquera un développement contrôlé des usages vidéos : toutes les solutions devront être étudiées, y compris celle d’une dérogation proportionnée à la neutralité du Web ».

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Fibre optique : la filière soumet son plan de relance à l’Etat et demande 650 millions d’euros

Pour continuer et finir de fibrer la France, les professionnels de la fibre demandent une enveloppe de 650 millions d’euros à l’Etat soit le double des fonds consentis en décembre dernier.

A l’arrêt depuis mi-mars avec seulement 30% des effectifs de la filière actifs et une baisse de 40% de la productivité, le plan THD redémarre progressivement. Reste que la filière a été durement impactée, les sous-traitants en premier lieu tout comme les déploiements. Le nombre de prises déployées par jour est passé au début du mois de 19 000 à quasiment zéro, le prix de l’installation d’une prise de fibre optique a quant à lui a doublé, jusqu’à 2.000 euros.

Un plan de relance avec plusieurs propositions

Afin de poursuivre les déploiements partout en France notamment dans les campagnes, et sauver les sous-traitants, la filière a soumis cette semaine au Premier ministre son propre plan de relance, comprenant plusieurs propositions, révèle Les Echos.

La première est le déblocage d’une enveloppe de 650 millions d’euros pour finir de fibrer la France, soit un doublement des fonds prévus (280 millions) dans le nouveau cahier des charges dévoilé en février pour le financement des réseaux d’initiative publique afin de généraliser la fibre optique à l’horizon 2025. Le premier objectif étant de rendre 80% des foyers éligibles à la fibre optique en 2022. En 2019, 4,8 millions de prises ont été rendues raccordables dans l’hexagone à un rythme journalier record.

Aujourd’hui, si 50% de la France est fibrée, la crise sanitaire met un sérieux coup de frein aux professionnels du secteur qui étaient pourtant sur une belle lancée. D’après le pan de relance de la filière, l’objectif est aujourd’hui de maintenir un taux d’activité de 50 %, contre 30 % à 40 % actuellement afin de diviser par deux la perte du chiffres d’affaires, sans quoi celle-ci pourrait s’élever à 3 milliards d’euros.

Autre demande, un versement des subventions déjà consenties et à venir. Le secteur milite aussi pour une prise en charge de l’Etat des surcoûts occasionnés pour les PME (le coût global serait de 500 millions d’euros) ou encore la mise en place d’un fonds de solidarité pour voler au secours des plus petits sous-traitants.

« Il y a une kyrielle de TPE et PME qui n’ont qu’une semaine de cash devant eux. Certaines sont déjà mortes. Les autres, il faut bien sûr les faire travailler, mais pas au même prix », a récemment lancé Etienne Dugas. Certains opérateurs ont déjà réagi. Orange paie ses sous-traitants prioritaires plus chers, Bouygues offre une prime. De son côté, Free a lancé un fonds de solidarité et payé directement ses  fournisseurs sans attendre le délais légal de 45 jours, tout comme ses deux rivaux. Reste à savoir si l’Etat va répondre favorablement en partie ou non au plan de relance proposé.

 

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Le déploiement de la fibre reprend en France après un mois au point mort

La catastrophe est évitée et les dégâts devraient être limités. Le déploiement de la fibre en France redémarre progressivement. Moins de blocages, la situation s’améliore.

Après avoir “touché le fond de la piscine” selon Etienne Dugas, président d’Infranum, le déploiement de la fibre reprend en France. A l’arrêt depuis mars avec un nombre de prises déployées par jour passé de 19 000 à quasiment zéro, seulement 30% des effectifs de la filière actifs et une baisse de 40% de la productivité, le Plan THD redémarre après un SOS lancé par la filière auprès des partenaires publics et des opérateurs.

Car le risque était qu’aucune prise ne soit installée en avril, pire encore que le grand chantier du FTTH en France à savoir apporter en 2022 la fibre à 80% des Français, soit remis à flot et retrouve son rythme de croisière dans 12 mois. Il fallait donc limiter les dégâts, lever des blocages, mais aussi soutenir les sous-traitants au chômage technique faute de trésorerie suffisante, équiper de masques et gants les techniciens, appeler les collectivités à la reprise des déploiements mais aussi mettre des mesures en place.

La catastrophe est aujourd’hui évitée selon le président de la fédération des industriels du secteur. “Les déploiements reprennent, il n’y a pas de risque à moyen terme”, informe t-il dans une interview accordée hier à Silicon. Néanmoins,  “Il faudra des mois et des mois pour retrouver une activité nominale, c’est-à-dire équivalente à ce qu’on faisait avant la crise”.

Alors qu’est-ce qui a changé ? “On voit que l’activité du BTP au sens large se remet en marche. Ça permet de retrouver des matériaux pour travailler”, relate Infranum. Par ailleurs, “on ressent les premiers « vrais » frémissements depuis la publication du guide de préconisations sanitaires pour le secteur. C’était indispensable que tout le monde s’accorde sur un certain nombre de mesures à mettre en place pour pouvoir exercer”, poursuit son président. Mais il reste encore beaucoup à faire selon lui sur l’approvisionnement des équipements de protection individuelle, “il y a encore de la pénurie à peu près à tous les étages.”

On apprend également qu’une circulaire a été transmise à tous les préfets leur demandant pousser à la réouverture des différents chantiers en les priorisant.  L’assemblée des départements de France a d’ailleurs appeler toutes les collectivités à faciliter la reprise des déploiements. “Ça a clairement permis de pousser les donneurs d’ordre qui étaient frileux à se remettre en mouvement“, explique la fédération.

Déploiement de la fibre, à l’heure des bonnes nouvelles

L’ordonnance du 25 mars  relative à l’adaptation des délais et des procédures applicables à l’implantation ou la modification d’une installation de communications électroniques joue aussi son rôle bien que tout ne soit pas parfait : “on s’est battu pour obtenir sa modification, parce qu’elle était très orientée sur les réseaux mobiles et sur la maintenance des infrastructures. Pas un mot des déploiements fibre. On verra ce qu’il en ressort”. La nouvelle ordonnance doit passer au conseil des ministres. Elle permettra d’alléger les formalités de voiries ou réduire les délais de recours. En zone rurale et plus particulièrement sur les réseaux publics, la Banque des territoires va anticiper certains paiements. Mais la filière attend davantage de l’Etat, comme un fond de relance. Pour le moment, l’exécutif ne semble pas aller dans ce sens.

Reste la question des sous-traitants, primordiaux pour la poursuite des déploiements. La filière et le régulateur ont demandé le soutien des opérateurs« Il y a une kyrielle de TPE et PME qui n’ont qu’une semaine de cash devant eux. Certaines sont déjà mortes. Les autres, il faut bien sûr les faire travailler, mais pas au même prix », a récemment lancé Etienne Dugas. Certains opérateurs ont déjà réagi. Orange paie ses sous-traitants prioritaires plus chers, Bouygues offre une prime. De son côté, Free a lancé un fonds de solidarité et payé directement ses 700 fournisseurs sans attendre le délais légal de 45 jours. Il faut continuer.

Enfin sur l’objectif de tenir l’objectif de 80 % de locaux fibrés à 2022, Infranum botte en touche pour le moment. “Ça dépendra vraiment de la remontée de la pente. On avait néanmoins une avance significative, grâce aux 4,8 millions de prises construites l’année dernière. Au-delà, le gouvernement lui-même communique sur une « généralisation de la fibre », et non une couverture à 100 %”.

 

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Augmentation du prix d’accès à la fibre de SFR pour les opérateurs en zone AMII : Bouygues Telecom attaque, l’Arcep est sur le coup

Le 1er février dernier, SFR a revu à la hausse ses tarifs de gros facturés aux opérateurs pour se raccorder à son réseau fibre en zone moyennement dense. De quoi faire grincer des dents Orange, Free, SFR et Bouygues. Ce dernier a demandé un arbitrage auprès de l’Arcep. Le régulateur est lui aussi remonté.

Le torchon brûle toujours entre SFR et ses rivaux. Face au choix de l’opérateur au carré rouge de revoir à la hausse pour les opérateurs ses prix d’accès à son propre réseau FTTH en zone AMII, Bouygues Telecom a déposé une demande de règlement de différend à l’Arcep, révèle La Tribune. Cela concernerait 641 communes, soit 2,5 millions de locaux.

Depuis le 1er février, le tarif de “cofinancement” pour les opérateurs ayant décidé de se raccorder au réseau de SFR dans cette zone a en effet augmenté. Pour une tranche de 5 % des logements dans une zone concernée et fibrée par la filiale d’Altice, le prix est passé de 5,32 à 5,90€. Dans le même temps, le prix de location d’une ligne à l’unité a grimpé de 16,40 à 16,73 euros par mois, soit une augmentation de 2%. A titre de comparaison, Orange demande respectivement 5,48€ et 13,20€. A contrario de Free, Bouygues ne co-investit pas avec SFR en zones moyennes denses, il a seulement recours à la location de lignes à l’unité, explique un connaisseur du secteur.

L’Arcep ne laissera pas “de passager clandestin dans le système”

Quoiqu’il en soit cette hausse met en rogne les opérateurs, jugeant ces tarifs délirants à l’heure où les prix de gros sont plutôt à la baisse. Le déploiement de la fibre étant de plus en plus conséquent, les coûts diminuent, en toute logique. Selon eux, cette augmentation aurait pour but de les décourager  à lancer leurs offres fibre sur sa zone. Ce sera donc à l’Arcep d’arbitrer. Vendredi dernier lors d’une visioconférence avec les collectivités, Sébastien Soriano, président du régulateur a fait savoir qu’il compte bien “mettre les points sur les i”. Et d’ajouter, ” l’Arcep ne laissera pas de passager clandestin dans le système. Elle ne laissera pas un acteur profiter de la situation pour pratiquer des prix plus élevés en ayant instauré un monopole privé.”

De son côté, SFR argue que la révision de ses tarifs de gros n’est seulement que de “quelques centimes”.Selon lui, cette hausse lui permet de « tenir compte des coûts de maintenance plus importants, du fait notamment de dégradations ».

 

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SOS la fibre a besoin d’aide, l’appel aux opérateurs pour relancer le déploiement des réseaux

La reprise et la poursuite du Plan THD  passera par la levée de multiples blocages et par un réel soutien financier envers les sous-traitants en charge de tirer la fibre partout sur le territoire. La filière et le régulateur demandent le soutien des opérateurs.

Il faut voler à leur secours. « Il y a une kyrielle de TPE et PME qui n’ont qu’une semaine de cash devant eux. Certaines sont déjà mortes. Les autres, il faut bien sûr les faire travailler, mais pas au même prix », lance Etienne Dugas, président d’Infranum, la fédération des industriels de la fibre et du numérique.

A l’heure où le déploiement de la fibre dans l’hexagone subit un fort coup de frein avec un nombre de prises déployées par jour passé de 19 000 à quasiment zéro, la filière et l’Arcep appellent les opérateurs à soutenir sans relâche leurs sous-traitants pour éviter la catastrophe et stopper un délitement progressif de ces acteurs, indispensables à la poursuite du déploiement de la fibre.

Si la Fédération française des télécoms représentant notamment Orange, SFR et Bouygues (mais pas Free) a récemment appelé à la mobilisation tous les partenaires publics pour que “tout soit mis en oeuvre pour les aider à déployer” et ce même au ralenti, l’Arcep par la voix de son président Sébastien Soriano a pour sa part demandé vendredi dernier “formellement aux opérateurs de faire l’effort nécessaire dans la période de crise pour maintenir à flot tout leur tissu de sous-traitantsIls ont certes des contraintes, mais ils sont protégés par le modèle de l’abonnement et ils vont un peu moins mal que le reste de l’économie.”

Des opérateurs viennent en aide à leurs sous-traitants 

En réaction, Orange et Bouygues ont pris des mesures de soutien. Selon les informations des Echos, l’opérateur historique “va payer ses sous-traitants « prioritaires » entre 10 et 30 % plus cher au mois d’avril”. De son côté, Bouygues offre une prime de 20% selon les cas, pour un total de 2 millions d”euros pour le moment.

Si SFR n’a pas réellement communiqué sur ce point, l’opérateur de Xavier Niel a pour sa part soulager la trésorerie de ses 700 fournisseurs TPE/PME en réglant leurs factures en attente sans attendre le délai légal de 45 jours fin de mois, 90 millions d’euros ont dores et déjà été débloqués. Iliad a également lancé récemment un fonds de solidarité baptisé “Solid-19” dont l’objectif est de permettre aux petites et moyennes entreprises concernées de “renforcer leurs fonds propres et leur trésorerie, mais aussi d’avoir recours, le cas échéant, à de l’endettement auprès des banques.”. Une première tranche de 10 millions d’euros est immédiatement a déjà été mise à disposition.

La situation est donc urgente d’un point de vu opérationnel mais aussi financier.  La fédération des industriels de la fibre ne cesse tirer la sonnette d’alarme pour éviter un arrêt complet de la production au 2nd semestre 2020 . Cet arrêt pourrait entraîner “une perte de chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros et la mise au chômage technique de 20 000 collaborateurs dès ce trimestre, dont de possibles licenciements et un réemploi très progressif, c’est-à-dire partiel jusqu’au début 2021”. 

Productivité en baisse et blocages

Aujourd’hui, le constat est sans appel, 30 % des équipes sont en action avec une productivité en baisse de 40 %, informe InfraNum. Les blocages sont multiples au-delà du chômage technique des sous-traitants, il y a aussi la fermeture d’entreprises de distribution de matériaux de construction, le manque de masques, la difficile distanciation des techniciens sur les chantiers, mais aussi l’interdiction de certaines collectivités de déployer. Face à cela, l’Assemblée des départements de France a appelé ces derniers jours toutes les collectivités à faciliter la continuité du déploiement des réseaux FttH et mobile. Sans oublier enfin le problème d’accès aux poteaux d’Enedis en cas de pose de fibre en aérien et la priorité chez les grands opérateurs donnée à la maintenance au lieu des raccordements.

De nouvelles mesures

Selon le quotidien, une nouvelle ordonnance devrait passer le 20 avril en conseil des ministres. elle permettra “d’alléger les formalités de voiries ou réduire les délais de recours”. En zone rurale et plus particulièrement sur les réseaux publics, la Banque des territoires va anticiper certains paiements. Mais la filière attend davantage de l’Etat, comme un fond de relance. Pour le moment, l’exécutif ne semble pas aller dans ce sens.

 

 

 

 

 

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96 départements appellent à la reprise du déploiement des réseaux fixes et mobiles pour éviter la catastrophe

L’Assemblée des Départements de France prône aujourd’hui la reprise des déploiements fibre et mobile en appelant toutes les collectivités à faciliter leur continuité et l’Etat à prendre des mesures concrètes.

Le nécessité de reprendre les déploiements à l’heure où la crise révèle l’importance d’éradiquer la fracture numérique. “L’équipement de tous les territoires en réseaux FttH et sites mobiles doit être priorisé, avec notamment un financement adéquat du Plan France Très Haut Débit et une accélération du passage en 4G des pylônes départementaux Zone Blanche”, lance aujourd’hui l’association des départements de France, réunissant les présidents des 103 collectivités adhérentes (dont 96 départements). Car la situation actuelle inquiète et impacte fortement le secteur, le ralentissement est brutal et les retards s’étendent, même si les déploiements FttH et mobiles “sont néanmoins maintenus dans la mesure du possible afin d’éviter un arrêt total, dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité”.

Pour autant, les mesures de confinement mises en œuvre ont des conséquences majeures sur le déploiement des réseaux de fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH) et des nouveaux sites mobiles, “l’ensemble de l’organisation mise en place par l’ensemble de la filière télécom avec le soutien de l’Etat et des collectivités étant parfois profondément déstabilisé, avec pour conséquence une forte diminution du rythme de production de sites mobiles et de lignes de fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH)”, note l’ADF.

Récemment, la fédération des industriels de la fibre et du numérique, a sollicité des mesures de la part du gouvernement et un soutien financier évoquant notamment le risque qu’en avril, “aucune ligne ne soit installée“. Aujourd’hui, le constat est pour le moins alarmant, le nombre de prises déployées par jour est passé de 19 000, à presque zéro. En réaction, la Fédération française des télécoms a récemment appelé  à la mobilisation tous les partenaires publics pour que “tout soit mis en oeuvre pour les aider à déployer” et ce même au ralenti.

Une capacité de nouveaux déploiements réduite à un quart du rythme précédent et en décroissance régulière”

Un épée de Damoclès est donc bel et bien suspendue au dessus des déploiements. “Un arrêt durable de l’activité menacerait la réussite des objectifs de déploiements fixe et mobile, notamment dans les zones rurales qui en ont le plus besoin. Il risque de déstabiliser durablement la filière, ne permettant pas de revenir à des capacités de production telles que celles enregistrées lors des derniers mois”, prévient l’ADF.

Dans ce contexte de crise sanitaire, il faut dire que les blocages sont multiples et dérègle une organisation jusqu’à présent bien huilé . “Les difficultés d’accès aux services administratifs, d’approvisionnement, de déplacements et d’hébergements ainsi que d’arbitrage entre poursuite de l’activité et mise au chômage partiel faute de pouvoir apporter une bonne protection sanitaire aux personnels, entrainent un ralentissement de moitié des capacités de travail des bureaux d’étude, une instruction des demandes travaux parfois à l’arrêt, et une capacité de nouveaux déploiements réduite à un quart du rythme précédent et en décroissance régulière”.

Toutes les collectivités appelées à faciliter la continuité du déploiement des réseaux FttH et mobile

Et parfois, les collectivités elles-même prennent décision d’interdire tout déploiement FTTH pour le moment, « dans certaines villes nous avons dû arrêter nos chantiers à la demande des municipalités, alors que nous étions autorisés à poursuivre les travaux », a  notamment fustigé le 24 mars dernier, le fondateur d’Altice (SFR), Patrick Drahi. En réaction, l’Assemblée des Départements de France appelle aujourd’hui “toutes les collectivités à faciliter la continuité du déploiement des réseaux FttH et mobile, dans la mesure de leurs moyens”. 

Et d’ajouter : “La situation de blocage actuel risque d’empêcher la réussite des efforts de rattrapage des déploiements pour réduire la fracture numérique et risque de faire perdurer des inégalités territoriales et sociales inacceptables pour la cohésion de la Nation.”

Les opérateurs encouragés à continuer la production

Tout comme Infanum, l’assemblée des départements appelle le gouvernement à mettre en œuvre les mesures qui permettront de faciliter la reprise des chantiers de déploiement et encourage par la même occasion les opérateurs à continuer la production, en s’assurant préalablement et prioritairement de la protection et la sécurité de leurs salariés et sous-traitants.

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L’AVICCA tacle les opérateurs ayant recours au chômage partiel et leur propose une liste d’activités compatibles avec le confinement sur la fibre

La fédération des collectivités engagées dans le numérique AVICCA critique vivement le recours de certains opérateurs au chômage partiel. D’après elle, il y a encore beaucoup de tâches à réaliser qui ne sont pas incompatibles avec le confinement et le télétravail.

La situation en France est plutôt critique pour le secteur du numérique durant l’épidémie de COVID-19. Le secteur de la fibre est en pleine crise et les réseaux ont été très sollicités depuis le début du confinement en France. L’AVICCA donne ainsi une liste de chantiers dans le secteur pour permettre aux opérateurs de ne pas avoir à recourir au chômage partiel.

Un courrier provocateur et une to-do list pour les opérateurs

Pour l’AVICCA, la concentration des opérateurs sur la production de prises FttH depuis quelques mois “a laissé de côté d’autres sujets tout aussi importants, telles que les études, la qualité des déploiements, etc.“. Cet organisme regroupant de nombreuses collectivités engagées dans le numérique a ainsi publié une liste de propositions de “très nombreuses activités compatibles avec le confinement et le télétravail.” et ce, pour leur permettre ” d’éviter d’avoir à recourir au chômage partiel et accessoirement de prêter le flanc à la critique de l’effet d’aubaine s’agissant de mesures sociales et fiscales destinées à limiter la crise économique“. Le ton est donné.

Ces conseils garantissent également aux opérateurs d’apporter “aux territoires les prestations attendues sans mise en danger de leurs équipes” et d’éviter “par la même occasion d’aggraver à coups de milliards les déficits publics“. La liste est plutôt longue.

Améliorer la communication entre opérateurs et éclaircir leur base de données par exemple. Toutes les deux semaines, les opérateurs s’échangent un fichier nommé “Fichier IPE” regroupant des données essentielles pour chaque adresse fibrée ou en cours de déploiement. Cependant, ce fichier serait “réputé souffrir à la fois de doublons et d’oublis“. Il indique ensuite plusieurs tâches pouvant être accomplies pour avoir un fichier complet et bien renseigné.

La formation et le meilleur suivi de l’installation et la maintenance de la fibre sont également une possibilité à explorer pour les opérateurs. Avec un ton mordant, l’AVICCA indique quelques suggestions ancrées dans le réel. Un petit exemple :” former les salariés et sous-traitants à l’ouverture des portes de PM : tutoriel simple, sous forme de QCM par exemple, avec des questions pièges, du style : faut-il ouvrir le PM avec la clef appropriée / un pied de biche /un tampon en fonte de chambre télécom ?

D’autres points pourraient être également améliorés, comme la réalisation et finalisation d’études sur le secteur des télécoms, ainsi que concernant le support aérien dans le cadre du déploiement de la fibre optique… Et même si le confinement devait durer plus longtemps, l’AVICCA ne tarit pas de conseils pour les opérateurs d’un point de vue plus global, comme faire baisser le nombre de réclamations au sujet de la fibre (qui ont augmenté en 2019) ou d’établir un plan de communication sur le déploiement de la fibre .

La fédération française des télécoms n’a pas vraiment apprécié se faire tirer les oreilles ainsi. Elle a d’ailleurs publié un tweet indiquant avoir reçu depuis hier des dizaines de messages d’élus locaux , “qui se désolidarisent de cette initiative que nous condamnons fermement“.

 

 

 

 

 

 

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Fibre optique : de 19 000 prises déployées par jour avant le confinement, la France frise aujourd’hui le point mort

La crise sanitaire actuelle met à mal le secteur de la fibre optique qui n’arrive plus à déployer les réseaux FTTH durant le confinement. Les opérateurs et industriels du secteur insistent sur l’urgence de la situation.

La France tourne au ralenti durant cette période de confinement et le déploiement de la fibre en pâtit sérieusement. Après un cri d’alarme d’Infranum la semaine dernière, les entreprises télécoms ont été reçus par Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales afin d’expliquer leur situation.

19 000 prises déployées par jour avant le confinement, presque aucune aujourd’hui

Le président d’Infranum, fédération des industriels de la fibre et du numérique, avait sollicité des mesures de la part du gouvernement et un soutien financier dans un communiqué la semaine dernière. Il évoquait notamment le risque qu’en avril, “aucune ligne ne soit installée“. Au bout de deux semaines de confinement, le nombre de prises déployées par jour est passé de 19 000, à presque zéro.

Une situation critique, qui est également préoccupante pour les opérateurs. Arthur Dreyfus président de la Fédération Française des télécoms appelle à la mobilisation de tous les partenaires publics. Il demande ainsi à ce que “tout soit mis en oeuvre pour les aider à déployer” et ce même au ralenti. Car d’après les dires d’Etienne Dugas, un arrêt total du déploiement de la fibre serait catastrophique et le secteur mettrait douze mois pour s’en remettre, mais “Si nous parvenons à maintenir une petite activité, avec une remontée en puissance avant la fin du confinement, on pourrait espérer un retour à la normale à l’automne”.

La situation est certes compliquée pour le secteur, mais pas désespérée pour autant. Le fait qu’ils aient été entendus par le Gouvernement laisse présager de mesures à venir pour permettre au secteur de continuer à fonctionner, malgré la crise actuelle. Certaines activités sont maintenues, notamment de la part d’Orange qui continue à déployer de la fibre pour les hôpitaux, les médecins mais également les entreprises sensibles ou les personnes fragiles.

Les industriels de la fibre sont en ce moment confrontés à de nombreuses problématiques, notamment le fait que les travaux sont plus difficiles à réaliser, Arthur Dreyfus précisant même que “Certaines mairies interdisent la délivrance d’autorisation de travaux voire refusent de donner des autorisations de circulation. L’accès aux immeubles est souvent interdit par les copropriétés”. Les professionnels du secteur sont également confrontés à des difficultés concernant la sécurité de leurs employés face au COVID-19. Infranum indiquait d’ailleurs au gouvernement que l’arrêt total du déploiement de la fibre durant l’épidémie ” coûterait plus cher à l’État que son soutien franc et immédiat à la filière.

Source : Le Figaro

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